Potassium
Le potassium plasmatique ne représente que 0,8 % du potassium corporel, il s’agit pourtant du seul compartiment facilement accessible. La kalicystie (concentration intracellulaire en potassium) ne peut être appréciée qu’indirectement soit par la méthode du bilan, soit par la mesure du potassium échangeable, soit à partir de la concentration interglobulaire du potassium.
Le potassium est ubiquitaire, on en trouve de fortes concentrations aussi bien dans la viande que dans les légumes. La carence d’apport n’existe pas ; il n’existe pas non plus d’appétit spécifique.
Potassium dans l’organisme
L’eau intracellulaire contient approximativement 150 mEq de K/l, soit au total 90 % du potassium corporel ; le plasma et les autres liquides extracellulaires contiennent entre 4,5 et 5 mEq/1, soit 2 %.
Presque tout le potassium corporel est échangeable (approximativement 3 000 mEq).
La kaliémie est régulée avec une précision inférieure à celle de la natrémie.
Les hypokaliémies surviennent soit au cours des alcaloses par diminution du potassium d’entrée dans la cellule, soit, et c’est le cas le plus fréquent, au décours des acidoses (tel le coma diabétique) qui provoqueraient successivement une fuite cellulaire de potassium et une élimination urinaire accrue, puis lorsque la situation se rétablit, l’apparition d’un besoin aigu.
Un mécanisme semblable a été évoqué au cours de certaines morts subites qui surviennent pendant la réalimentation des dénutritions sévères.
Excrétion du potassium
L’excrétion est presque exclusivement urinaire et elle est liée à la régulation de l’élimination du sodium : l’aldostérone augmente la réabsorption tubulaire du sodium et diminue celle du potassium. La diminution du capital potassique et/ou de la kaliémie est fréquente au cours de traitements par les sels diurétiques qui font éliminer à la fois sodium et potassium (évidemment à l’exception des antialdostérones).
Au cours des régimes désodés très stricts l’organisme économise le sodium par hyperaldostéronisme, il y a fuite urinaire de potassium et donc augmentation du besoin.
Au total, le besoin en K avec un régime pauvre en sodium est de l’ordre de 1 g/24 h, et bien plus bas avec un apport sodique large.