Peut-on traiter l'acné par des comprimés ?
Les traitements par voie buccale sont réservés aux cas sévères, qui persistent malgré des traitements locaux.
- Le Roaccutane®
Ce dérivé de la vitamine A (isotrétinoïne) a une action antiséborrhée et légèrement anti-inflammatoire. Il est très utilisé car assez efficace, mais il comporte des précautions d’emploi et entraîne des effets indésirables.
La grossesse est une contre-indication formelle (gros risque de malformation chez le fœtus). Un mois avant le début d’un traitement, un test de grossesse négatif est exigé et une contraception par pilule est débutée chez les jeunes filles. La contraception est poursuivie pendant tout le traitement et aussi pendant le mois qui suit la fin du traitement. Les tests de grossesse sont pratiqués tous les mois pendant le traitement, le dernier, un mois après la fin du traitement.
Les effets secondaires du Roaccutane® sont une grande sécheresse de la peau, de la bouche et des yeux. Parfois, surviennent des maux de tête, des douleurs musculaires et osseuses.
Le médecin surveille tous les mois les dosages sanguins du cholestérol, ainsi que les tests hépatiques.
- Les antibiotiques
Ce sont les cyclines à petites doses. Ils sont actifs sur l’acné en empêchant la prolifération microbienne et en diminuant un peu l’inflammation. Les principales spécialités sont : la Vibramycine®, la Tolexine®, la Mynocyne®, la Doxycline®.
Des troubles digestifs (nausés, diarrhés) ou bien des mycoses peuvent gêner la poursuite du traitement sur une longue durée.
- Les anti-androgènes
Ils sont destinés aux femmes (ce sont des anti-hormones mâles). Citons l’Androcur® et la pilule Diane® 35 qui est, par ailleurs, contraceptive.
- Le zinc
C’est un médicament qui diminue l’inflammation de l’acné : ampoules de Granions® de zinc ou comprimés de Rubozinc®.
Tous les traitements par voie buccale cités ci-dessus sont remboursés par la Sécurité sociale, excepté la pilule Diane® 35.