chirurgie esthétique
Environ 25 000 patients se font opérer chaque année d’une chirurgie esthétique en France.
Ces chiffres sont approximatifs, mais ils donnent une idée du nombre considérable de patients qui se font opérer ! !
La chirurgie esthétique est en plein boom ; elle se développe aux États-Unis mais également en Russie, en Afrique du Nord, dans tous les pays civilisés et les pays en voie de développement, dans le luxe des pays nantis, dans les faubourgs et les banlieues au quotidien grisâtre.
Il existe un courant porteur de la chirurgie esthétique, du fait des nombreux progrès techniques, du triomphe du bien vivre, du bien vivre longtemps et de l’impératif de la séduction dans la vie sentimentale, mais aussi professionnelle !!
Les progrès proviennent de techniques de chirurgie réparatrice qui sont appliquées à la chirurgie esthétique ; inversement les techniques de chirurgie esthétique viennent féconder la chirurgie réparatrice, dans le traitement de la paralysie faciale par exemple.
Un des domaines qui s’est le plus développé ces dernières années concerne la lutte contre le vieillissement, qu’il s’agisse de la simple apparence par le développement fantastique de la cosmétologie ou par des techniques plus agressives de chirurgie ou de traitement de surface par peeling ou laser.
De nombreux patients souhaitent reconquérir leur silhouette, soit par un régime ou bien par une opération de type gastroplastie suivie d’opération de chirurgie esthétique, ou simplement par une liposuccion.
Le désir d’avoir un corps aussi parfait que possible, le plus longtemps possible, hante la vie quotidienne de nos contemporains.
Enfin, le désir d’avoir une grande harmonie du visage, des formes, de l’expression du visage conduit de nombreux patients à demander un geste chirurgical beaucoup plus précocement que d’habitude.
Dès l’âge de 16 ans, nombreux sont les jeunes gens et jeunes filles confrontés à la disgrâce de leur nez et de leur menton ; ils insistent auprès de leur famille et des chirurgiens pour avoir un geste opératoire beaucoup plus tôt qu’on ne le faisait auparavant.
Les différentes opérations pratiquées
La liposuccion
est l’opération certainement la plus fréquente actuellement on matière de chirurgie esthétique.
Elle consiste à améliorer la silhouette par l’ablation des graisses profondes ; grâce à la liposuccion superficielle, elle permet de lutter un tant soit peu sur la cellulite et la graisse sous-cutanée de surface.
Les rhinoplastieset les profiloplasties
consistent à changer la forme ilu nez isolement ou du nez et du menton simultanément.
Ces opérations se font par voie endonasale ou par l’intérieur de la bouche ce qui ne laisse aucune trace chirurgicale.
Les progrès sont tels dans cette spécialité qu’un résultat naturel est fréquemment obtenu.
La chirurgie des seins
subit aussi un accroissement important de la demande, qu’il s’agisse de réduction mammaire (hypertrophie mammaire juvénile ou de la femme de la cinquantaine) ou d’augmentation mammaire à l’aide de prothèses mammaires.
L’obtention d’un sein au galbe idéal ou choisi est une des exigences de la lemme moderne surtout du fait de l’accroissement de la société des loisirs, du désir de se montrer nue sur la plage, d’être bien dans sa peau, de ne pas porter des seins très lourds qui entraînent une douleur vertébrale et une déformation due aux bretelles du soutien-gorge au niveau des épaules.
Les plasties abdominales ou réfection de la paroi abdominale
concernent non seulement l’ablation de l’excédent cutané qui peut apparaître à la suite de vergetures ou d’une grossesse où la prise de poids est excessive, mais également la réfection des plans profonds avec la cure du diastasis c’est-à-dire de l’écartement musculaire qui est survenu pendant cette grossesse.
On peut remarquer que la plastie abdominale reste une opération très sérieuse avec un risque de phlébite et d’embolie qui n’est pas négligeable et dont la cicatrice finale est longue.
Il s’agit de l’opération la plus contraignante en chirurgie esthétique : suites longues, remise en action lente, en un mois environ.
Les liftings des cuisses et des bras
A la suite d’un amaigrissement important un certain nombre de patientes présentent un relâchement des tissus de la face interne des cuisses voire de la face interne des bras leur donnant un aspect « d’ailes volantes » : récemment, les techniques de lifting de la face interne des cuisses et le remodelage de la face interne des bras ont beaucoup progressé.
Les interventions permettent un régalage chirurgical extrêmement satisfaisant au prix de cicatrices qui s’atténuent assez rapidement avec le temps, et qui sont placées de manière peu apparente.
La chirurgie esthétique de l’enfant,
notamment la cure des oreilles décollées est actuellement d’une banalité absolue.
Du fait des moqueries des enfants les uns par rapport aux autres (surtout quand il existe des oreilles à la « Jumbo » ou des oreilles d’éléphant), la demande s’exprime très tôt ; les parents insistent pour qu’une opération soit faite très rapidement, voire précocement.
Ces interventions sont possibles dès l’âge de 7 ans.
À part ces opérations qui sont des plus pratiquées, il existe d’autres interventions qui meublent le panorama de la chirurgie esthétique.
- Les greffes de cheveux (notamment sous la forme de micro greffes de cuir chevelu) permettent un résultat très naturel et une importante amélioration chez les chauves d’intensité moyenne ou modérée.
- L’épilation au laser est une demande très fréquente actuellement, devant la qualité des résultats obtenus et l’indolence par rapport à l’épilation électrique classique.
Il faut toutefois remarquer que l’épilation au laser laisse des petites traces blanches comme séquelles.
- Les peelings ou brûlures chimiques du visage reviennent tous les 4 ou 5 ans à la mode, du fait de l’amélioration des techniques et de la préparation de la peau à cette brûlure contrôlée (plus ou moins !!).
Les produits utilisés ne sont plus tellement le phénol qui est assez dangereux mais plutôt des dérivés de l’acide trichloracétique ou d’autres acides plus ou moins doux ou violents ; ils permettent un décapage de surface de la peau avec un rosissement de celle-ci lui donnant une texture de peau de bébé.
- La lipostructure ou opération de remplissage du visage est actuellement peut-être le progrès le plus significatif qui a été fait dans la lutte contre le vieillissement facial.
Si les liftings permettent toujours de bien retendre la peau et les tissus plus profonds, donnant un remodelage facial très harmonieux, rien ne permettait vraiment de remplir un visage qui se squelettise, qui se vide insidieusement de ses tissus gras qui lui donnent une forme rebondie de vitalité juvénile.
Ce remplissage facial se fait au mieux en utilisant les tissus de la patiente elle- même, en prélevant des greffons dermograisseux au niveau du ventre ou des cuisses sous forme de fins spaghettis qui sont réglisses par une petite incision comme des greffes : l’image est « comme un bâton de dynamite qui est mis à l’intérieur d’un trou creusé préalablement dans la roche ».
Il ne s’agit donc plus du tout de lipofilling ou d’injection brutale de graisse sous pression qui faisaient éclater les cellules graisseuses, ce qui entraînait une résorption quasi totale des implants prélevés à grand frais.
- Les opérations beaucoup plus rares :
Les gynécomasties représentent une déformation fréquemment rencontrée chez le jeune adolescent et parfois même chez l’adulte qui a pris un petit peu de poids.
Il s’agit d’apparition de seins chez un homme dont le contenu peut être soit glandulaire soit graisseux pur ou mixte.
Le traitement de ces gynécomasties est demandé instamment chez les jeunes garçons qui ne supportent pas que, lors du port d’un tee-shirt moulant, leurs copains se moquent d’eux en disant qu’ils ont de la poitrine.
- La chirurgie de l’enfant
La chirurgie réparatrice des structures faciales de l’enfant a grandement progressé grâce aux techniques de distractions.
Il s’agit après avoir fait une section de l’écorce de l’os de mettre en place des broches ou des petites plaques qui permettront par des tours de vis réguliers d’allonger un segment osseux ou de corriger des déséquilibres du visage, alors qu’auparavant il fallait casser tout l’os et mettre en place des greffons osseux.
Ainsi, les progrès sont considérables dans le domaine de la chirurgie esthétique et continuellement enrichis par les recherches en chirurgie réparatrice.
Les progrès considérables des années 1990-2000
Le laser CO2 et plus récemment le laser Erbium un peu moins puissant, permettent de lisser la surface crevassée de la peau notamment au niveau du visage et également d’atténuer des cicatrices saillantes.
La brûlure au lance-flammes que représente le laser entraîne une cicatrisation très homogène de la surface de la peau à condition de bien contrôler l’intensité et la durée d’exposition au faisceau.
C’est ainsi que l’on a pu au mieux traiter les ridules péri-buccales qui représentaient un problème difficile jusqu’à maintenant.
Ce laser peut être utilisé au niveau du menton ou des joues lorsqu’elles sont fripées, au niveau des paupières flétries — mais en diminuant la puissance du faisceau car les paupières sont très fines.
Il est exceptionnel que le laser puisse être utilisé avant un lifting ; il vaut mieux l’utiliser, en effet, quand la peau a été retendue et utiliser ses propriétés pour entraîner une amélioration de surface.
La rançon en est une rougeur persistante pendant 2 à 4 mois.
Les petites canules de liposuccion permettent une liposuccion très douce et très calculée.
Comme elles sont très fines, elles ne font pas beaucoup de dégâts.
Elles permettent également de faire une liposuccion en surface, là où on était bloqué par les canules à grosses ouvertures dont l’effet dévastateur permettait une liposuccion rapide mais également l’apparition de plis et de vagues postopératoires si le chirurgien glissait maladroitement la canule juste sous la peau.
Le travail à la petite canule avec le remplissage et les autogreffes de graisse en fin d’intervention nous donnent maintenant des résultats beaucoup plus homogènes qu’auparavant et autorisent des liposuccions superficielles ou des reprises de liposuccions pour égaliser les contours.
Lorsque l’on revoit les patientes 7 ou 10 ans après les premières liposuccions, on se rend compte du fantastique progrès technique de ces dernières années.
Les greffes dermograisseuses autologues ou lipostructure
Il s’agit de mettre en place des petits fragments graisseux qui sont prélevés avec beaucoup de délicatesse.
Parfois ces fragments sont centrifugés ou simplement laissés en dépôts pour éliminer les substances indésirables qui surnagent alors.
On peut utiliser ces différents éléments résiduels sous la forme de lobules dermograisseux qui seront implantés par toute petite quantité dans les endroits qu’il faut remplir.
On peut ainsi remplir les lèvres supérieures, inférieures, les pommettes, les joues, corriger des asymétries faciales.
On s’est aperçu, en effet, que le vieillissement comportait chez certains patients une sorte de squelettisation, de perte de la graisse qui se trouve entre la peau et les muscles en profondeur.
La reconstitution de ce capital graisseux permet d’arrondir le visage et de le rendre plus juvénile.
La distraction osseuse
Cette méthode est surtout utilisée en chirurgie réparatrice ; elle permet de développer la mandibule ou la mâchoire supérieure ou certains os comme les doigts de la main ou des membres pour augmenter leur longueur ou les repositionner sans faire de greffe osseuse.
Il s’agit d’un procédé avec peu de cicatrices, qui en douceur permet de corriger les anomalies de la nature lorsqu’il s’est produit des aplasies, c’est-à-dire une absence de développement osseux d’un côté ou de l’autre entraînant une asymétrie insupportable.
L’endoscopie en chirurgie esthétique
Il s’agit d’une méthode qui consiste à introduire par un petit orifice un système opératoire couplé avec une caméra de télévision : celle-ci permet de visionner le champ opératoire et de pratiquer des gestes chirurgicaux pratiquement sans cicatrice.
Elle est surtout utilisée au niveau du front : on peut faire des liftings frontaux avec de toutes petites cicatrices et diminuer les rides aussi bien du front que celle de la ride du lion ou à la racine du nez par ablation des muscles corrugateurs responsables des rides du lion et des muscles transverses de la racine du nez (les muscles procerus).
L’endoscopie a également été appliquée en chirurgie esthétique au cours de la mise en place de prothèses mammaires ou surtout au cours de changement de prothèses dans des cas difficiles ; aussi dans la chirurgie abdominale, où les techniques endoscopiques ont révolutionné toute la chirurgie des parois de l’abdomen et de son contenu.
L’endermologie a été développée par un ingénieux Français pour masser des cicatrices selon une méthode imitant le palper-rouler des kinésithérapeutes.
Il s’agit d’un système mécanique sophistiqué qui aspire doucement la peau ; deux rouleaux viennent de plus comprimer les tissus ainsi aspirés.
L’étude par endoscopie de ce qui se passait sous la surface de la peau montre que les graisses superficielles sont mobilisées ; on peut par ces méthodes entraîner une répartition plus homogène des graisses de surface en pratiquant une dizaine de séances longues de 45 minutes environ.
Cette méthode est très efficace également pour traiter certaines cicatrices adhérentes ou irrégulières.
Vidéo : Panorama de la chirurgie esthétique
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