Nouvelles médecines anti-âge : Changer d’hygiène de vie
Il faut changer de style de vie afin de pouvoir éliminer au maximum toute source de stress, notamment, la façon dont on organise son travail, ses loisirs et sa vie de famille. Il faut prendre le temps de se reposer et, surtout, de dormir, dormir et encore dormir, afin de diminuer son taux de cortisol sanguin et rééquilibrer sa balance hormonale. Si on ne dort pas suffisamment, on n’est pas apte à faire face à des situations stressantes. Prendre le temps d’une courte sieste quotidienne de vingt à trente minutes, après déjeuner, lorsque le métabolisme du corps est le plus bas.
Gérer son stress au quotidien
Soyez moins dans « l’œil du cyclone », « à cent à l’heure ». Réorganisez votre emploi du temps en fonction de vos propres priorités, afin de ne pas vous laisser envahir par ce qui vous stresse ou de mieux apprendre à vous y adapter. II faut pouvoir se dérober à certaines sollicitations de l’entourage privé, associatif ou professionnel, en apprenant à dire « non », sans pour autant être agressif , en distinguant le nécessaire de l’utile et l’urgent de l’important.
Prenez le temps de vous dépenser physiquement, « d’évacuer le stress », par un sport comme la natation, le cyclisme, la gymnastique en salle ou le golf. Vous pourrez ainsi éliminer les tensions physiques et psychiques, tout en vous détendant.
Changez votre régime alimentaire, en suivant les règles que nous avons déjà vues, en gardant en tête le fameux dicton « un petit-déjeuner de roi, un déjeuner de prince, un dîner de pauvre », c’est-à-dire en privilégiant et mangeant plus au petit-déjeuner et moins le soir. Surtout prenez le temps de manger et d’apprécier votre repas. Vous serez ainsi plus dynamique et plus énergique.
Éliminez tous les excitants tels que l’alcool, le café et le tabac. L’alcool à fortes doses risque de vous provoquer des poussées de tension artérielle et des dommages cérébraux irréversibles.
Le café est surtout dangereux par la quantité de caféine que vous consommez, étant très psychostimulant, mais aussi très anxiogène, parfois même à l’origine de grandes crises d’angoisse. En buvant du thé vert ou du café décaféiné, vous serez beaucoup plus calme et serein. Enfin, en arrêtant de fumer, vous ressentirez une meilleure capacité respiratoire et vous aurez un moindre risque cardio-vasculaire et de cancer.
Privilégiez votre vie de famille et vos relations amicales. Ainsi, les hommes mariés auraient deux fois moins de risques de maladies que les célibataires, selon certaines études. De plus, le réconfort auprès de votre époux ou de vos amis proches peut vous aider à passer des caps difficiles et stressants. Dressez une liste des amis qui vous apportent le plus de réconfort, d’optimisme et de joie de vivre et faites l’effort de passer plus de temps avec eux: « Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirais qui tu es. »
Si vous vivez dans un endroit stressant par le bruit et l’hyperactivité qui s’y développe, n’hésitez pas, si vous le pouvez, à déménager pour une résidence plus calme et plus tranquille, où vous vous sentirez moins agressé par l’extérieur. Prenez le temps de vous isoler pour écouter de la musique qui vous calme, vous inspire et vous élève, classique ou autre, (notamment du Mozart).
Apprenez à rire et à sourire. Selon les scientifiques, il existerait un lien entre les muscles faciaux utilisés lorsque l’on sourit et une aire cérébrale qui libérerait des neuromédiateurs de la « bonne humeur ».
Il faut apprendre à s’adapter au stress, à le gérer par des techniques de relaxation, issues de techniques millénaires et de la psychologie comportementale, plus récente. Ainsi, des études ont montré que les personnes qui prennent le temps de se consacrer durant la journée à ces techniques de relaxation ont une tension artérielle moins élevée et un moindre risque d’accident cardio-vasculaire. Selon les techniques de relaxation, elles se pratiquent seul ou en groupe, mais toujours avec une certaine assiduité et régularité, sur plusieurs semaines ou plusieurs mois. On peut commencer par auto-évaluer toutes les sources de stress de la journée en les notant sur un carnet pendant plusieurs jours pour mieux les repérer. C’est ensuite que l’on arrivera à mieux s’adapter et à retrouver un certain contrôle sur les stress de notre environnement grâce aux techniques de relaxation. Dans ce cadre, il faut s’initier à concilier une concentration mentale et une détente musculaire, comme nous allons le voir ci-dessous.
La « minute-zen » des moines tibétains
Il s’agit d’une méthode ancienne utilisée par les moines tibétains pour mieux se relaxer, pour diminuer leur stress, améliorer leur bien-être et mieux contrôler leur propre corps, par une pratique régulière. Cela implique schématiquement des techniques de respiration abdominale et de concentration mentale en trois étapes :
- relaxation par contraction décontraction d’un ou plusieurs groupe de muscles,
- respiration abdominale lente et profonde, progressive, agréable,
- concentration sur ses sensations et sur la répétition machinale de deux mots-déclics évoquant le calme, le repos, la relaxation, l’un a chaque inspiration et l’autre a chaque expiration.
Pour les traditions orientales, la respiration nous lie à l’énergie fondamentale qui circule en nous (le qi (chi) pour les Chinois et le prana pour les yogis indiens), et à la source de l’énergie universelle.
C’est grâce à une pratique personnelle de ces exercices que j’ai trouvé des mots personnalisés remplaçant les « mantras » (trop religieux à mon goût) initialement prononcés par les moines : « minute (à l’inspiration)- zen (à l’expiration) », « calme — zen », « repos-zen », « flux-reflux zen ».
Relaxation musculaire
On peut commencer par ressentir les sensations élémentaires qui parcourent les muscles du haut de notre corps, en relâchant lentement et progressivement les muscles, à notre propre rythme. On doit notamment étirer le cou, en « faisant la girafe », et en ayant l’impression d’observer tout ce qui nous entoure « d’en haut » ; on peut dodeliner de la tête, en relâchant les épaules et les muscles de la face, puis les muscles abdominaux.
Respiration abdominale
Une fois que l’on se sent bien, à l’intérieur de soi, comme isolé du monde extérieur, il faut se concentrer sur notre respiration abdominale en inspirant et en expirant très profondément, très calmement et très lentement. On ressent comme un engourdissement progressif, un relâchement des tensions, une sensation de chaleur et de lourdeur, de détente musculaire, de bien-être. Durant tout l’exercice, placez le bout de votre langue vers l’arrière, au niveau du haut du palais, pour mieux vous concentrer sur ce que vous faites.
« Mots-déclics »
Lors de chaque inspiration et expiration, on doit ensuite prononcer intérieurement: « je me repose en moi-même en y prenant plaisir » en répétant plusieurs fois des couples de « mots-déclics » évocateurs du repos : « minute – zen », « repos – zen », « calme – zen », « zen – paix », « lourd – léger », « paix – liberté », « un – deux », ou n’importe quels autres mots de votre choix, d’une manière bénéfique, en toute sécurité.
En effet, un peu comme les moines tibétains, vous apprendrez ainsi à faire le vide en vous-même, à lâcher prise et à vous mettre en « roue libre », en état d’éveil passif, c’est-à-dire en état « alpha », intermédiaire entre l’état d’éveil actif et le sommeil, par un ralentissement et une synchronisation du rythme de vos ondes cérébrales.
Cet état intermédiaire vous permet de faire ainsi une coupure, une pause, un « arrêt sur image » de votre communication avec ce qui vous entoure, dans une sorte de « pilotage automatique », de paix intérieure.
Concentrez-vous sur le son que vous émettez en prononçant chaque mot, en éliminant de votre esprit toute autre pensée. Ces mots vous évitent d’être distrait et de penser à autre chose, mais vous devrez pratiquer cet exercice pendant au moins plusieurs minutes de suite pour qu’il soit efficace.
Puis concentrez-vous de nouveau sur le son et le rythme de votre respiration. Inspirez profondément par le nez, puis expirez très lentement par la bouche, en restant en expiration aussi longtemps que possible. Ressentez l’air frais entrer dans votre corps et l’air chaud, empli de gaz carbonique, sortir de votre corps.
Faites ensuite une pause entre chaque inspiration et chaque expiration, en bloquant votre respiration, jusqu’à que cela devienne une habitude naturelle.
Vous pouvez aussi vous concentrer sur l’image d’un lieu enchanteur, relaxant, votre séjour de vacances préféré : une plage ensoleillée avec un beau ciel bleu. Pensez au soleil qui vous réchauffe le dos, vos orteils épanouis sur le sable, une brise légère qui souffle sur votre peau, l’air pur iodé d’une odeur si agréable, les cris d’une mouette dans le ciel.
Les vagues de la mer le long du rivage vont et viennent sans chercher à savoir si ce bercement vous calme ou provoque en vous une profonde lassitude. Vous prenez plaisir à écouter le bruit des vagues c’est tellement apaisant, encore et encore, et vous vous laissez bercer par ce bruit calme et régulier des vagues. Vous ressentez peut-être l’envie de vous laisser aller maintenant ; Il est agréable de penser que vos pensées peuvent voyager vers une destination relaxante. Votre corps se sent encore plus détendu, encore plus relâché. Vous avez la permission de vous détendre maintenant. Plus vous vous détendez, plus vous vous détachez, plus vos pensées flottent dans votre esprit vers cette destination de rêve que vous avez choisie, comme les nuages dérivent dans le ciel, en toute sécurité.
Laissez-vous aller, laissez-vous vous reposer et éprouver des sensations particulières de plaisir. Vous avez la permission de vous détendre maintenant encore plus profondément. Vos pensées flottent en toute sécurité, encore et encore davantage.
Respirez facilement, et continuez à observer vos sensations. Vous pouvez aussi préférer vous reposer dans l’herbe, près d’un ruisseau ou dans une forêt en respirant l’air frais comme un cadeau.
Vous pouvez vous sentir bien tout à fait à votre aise. Vos pensées dérivent librement comme des nuages vers des contrées que vous visiterez plus tard : c’est votre espace.
Dans l’air flotte un parfum agréable qui vous aidera a rêver des rêves particulièrement profonds. Vous vous endormez : vous allez faire un beau voyage tellement relaxant, vous vous laissez bercer en regardant par la fenêtre les paysages. Votre cœur bat régulièrement et harmonieusement comme pour vous bercer. Tout est calme et paisible, dans une profonde paix intérieure.
Les rêves que vous aimeriez faire, peuvent transformer votre vie, vous aident à dormir plus naturellement, plus profondément. Certains rêves sont tellement réconfortants, vous n’avez rien à faire que de profiter de cette détente délicieuse, comme d’un cadeau, et de vous laisser glisser encore plus profondément, naturellement. Vous ressentez ce calme, ce plaisir, cette sensation de paix et de réconciliation avec vous-même.
Fermez les yeux et répétez en vous-même ces pensées en vous concentrant sur le mot « minute-zen » et sur votre respiration abdominale. Puis, préparez-vous mentalement à reprendre conscience de votre corps, décroisez les doigts de dessus votre ventre, bougez-les lentement, aspirez une profonde bouffée d’air, puis ouvrez les yeux et relevez-vous lentement.
Qu’est-ce que vous avez ressenti ? Probablement une relaxation musculaire, un ralentissement de votre rythme respiratoire et des battements de votre cœur. Parfois, une sensation de chaleur, de fourmillement, de lourdeur ou même de flottement. Votre tension musculaire s’est relâchée au niveau de vos muscles des yeux, de la face et de la mâchoire.
Donnez-vous de dix à vingt minutes par jour pour la « minute-zen », dans une position confortable, dans un endroit calme, à la maison ou au bureau, si possible régulièrement le même. Essayez de trouver quel est le meilleur moment de la journée ou vous pourrez pratiquer régulièrement, à la même heure tous les jours. Certains préféreront le matin, d’autre en fin de journée.
La « minute-zen » doit être pratiquée au repos, au calme, dans un endroit tranquille, isole en se disant : « je me repose en moi-même en toute sécurité, en totalité, d’une manière bénéfique, en y prenant plaisir.
Vous devrez vous astreindre à cet exercice pendant au moins quelques semaines pour commencer à voir apparaître les premiers résultats bénéfiques : plus vous aurez une grande capacité à vous relaxer rapidement et automatiquement, meilleure sera votre humeur, meilleur sera le contrôle de votre propre stress.
LES AUTRES TECHNIQUES DE RELAXATION
Le yoga
Le yoga est un ancien système d’exercices et de développement personnel du corps, de la pensée et de l’âme, qui a été mis au point en Inde, il y a 5000 ans. Étymologiquement, le mot yoga renvoie à une racine sanscrite yug que l’on retrouve dans le français « joindre ». Il s’agit au départ de se relaxer et d’identifier les tensions et les contractions du corps. Puis, dans un second temps, tout le travail consiste à contrôler ses muscles et son organisme en général.
Cela passe par des exercices simples, notamment des mouvements très lents. La respiration est, elle aussi, très importante.
Des études ont montre que l’hypertension artérielle s’était nettement améliorée par la pratique régulière du yoga chez des patients hypertendus. Quand une émotion, un événement ou une situation n’a pas été assimilée, lorsque votre esprit est très « occupé » , et est perturbé par une accumulation continuelle de pensées et de soucis, le yoga doit pouvoir permettre d’accéder à un apaisement de l’esprit, a une « harmonie », et une « paix intérieure », a un ralentissement du corps et de la pensée, pour mieux évacuer le stress quotidien et réactionnel et favoriser le sommeil.
La pratique régulière du yoga favorise une meilleure productivité quotidienne au travail et un bien-être général, avec une diminution de la réactivité au stress, entraînant moins de problèmes cardio-vasculaires (hypertension, infarctus) et psychologiques.
Deux aspects essentiels du yoga sont l’asana et le pranayama.
Le mot asana signifie « position », allusion de la position du yogi bouddhiste en méditation. Cette position peut être assise, mais aussi debout ou couche. Le but est de s’étirer, de faire des élongations, de courber la colonne vertébrale vers l’avant, l’arrière et les cotes, afin de promouvoir une certaine flexibilité et de stimuler les nerfs vertébraux.
Le Pranayama signifie « recevoir en soi l’énergie vitale », « contrôler sa respiration ».
Il s’agit de techniques de respiration abdominale profonde qui permettent de mieux oxygéner l’organisme et d’évacuer le gaz carbonique de ses poumons. Il a été démontré qu’une mauvaise oxygénation de l’organisme diminuait les facultés de concentration et de mémorisation, menant à une plus grande fatigue physique et psychique et a des troubles du sommeil. Le fait de se concentrer sur le son et le rythme de sa respiration permet de se recentrer sur soi-même, sur les liaisons entre l’intérieur et l’extérieur de notre corps, entre l’esprit, les émotions et le corps. Ainsi, pour chaque émotion et état d’esprit, on présente en miroir un rythme respiratoire différent. A l’inverse, si on arrive à mieux contrôler sa respiration, on peut modifier ses états psychique et physique jusqu’à arriver à une sensation de bien-être favorable à un bon sommeil, avec un esprit serein et détache. On reste immerge dans la pratique de ces exercices pendant quelques minutes, évitant les distractions extérieures.
Une autre technique « anti-stress », efficace de yoga, appelée « nadi sod- hana », consiste à alterner sa ventilation nasale à travers une narine, puis l’autre.
Si vous souhaitez approfondir votre connaissance du yoga, vous ne pourrez vraiment le faire efficacement qu’avec un professeur, qui personnalisera les exercices à pratiquer selon vos propres possibilités.
La méditation
Des études scientifiques ont montre que la méditation entraînait une telle relaxation que cela pouvait abaisser les chiffres tensionnels de patients hypertendus et les aider à mieux dormir.
Sur le long terme, elle permet de diminuer l’anxiété, d’améliorer le fonctionnement mental. Ainsi, des études scientifiques ont montré que les taux plasmatiques de lipides peroxydés, indicateurs de radicaux libres dans le sang, sont plus bas chez les patients âgés. (Blackwell, 1976, et Pollack, 1977, dans la revue scientifique Lancet) qui méditent régulièrement, comparativement à ceux qui ne méditent pas.
Par ailleurs, les sujets ayant une pratique de la méditation à long terme, sur plus de cinq ans, ayant eu une expérience transcendantale auraient des ondes cérébrales caractéristiques à Pélectroencéphalogramme, de plus grande amplitude et plus cohérentes, avec coexistence de l’état de veille et de sommeil.
Le Dr Bushell, du Massachussetts Institute of Technology, affirme qu’un mode de vie intégrant les techniques cognitives (méditation, anti-stress, etc.), une modification des habitudes alimentaires (restriction calorique), ainsi que certaines formes d’aérobic peut prolonger la durée de vie en bonne santé chez les humains. Des recherches recentes ont permis d’identifier certains des médiateurs susceptibles de ces effets anti-âge et promoteurs de santé :
la DHEA, les interleukines 4 et 10 (IL-10, 1L-4), et surtout la mélatonine, qui tous possèdent un potentiel régénératif. Ces découvertes résultent de la recherche sur les cellules souches et, plus généralement, des processus de régénération cellulaire. Le dogme selon lequel les vertèbres adultes avaient des capacités régénératrices limitées est en train de tomber depuis certaines découvertes récentes sur les cellules souches adultes. Il y aurait deux formes de régénération: non-pathologique, « saine », et l’autre, pathologique, l’oncogenèse (genèse des cancers), la mélatonine pouvant être importante dans la régénération « saine »,.
Pour méditer, vous devez laisser votre esprit se reposer, se détacher, « lâcher prise », flotter ou s’endormir tout en vous concentrant sur votre respiration et les sensations de votre corps.
Laissez vos pensées s’échapper lentement de votre esprit comme le sable s’écoule par le goulot d’un sablier, tandis que vous commencez à entendre des bruits en sourdine. Laissez-vous aller à méditer sur votre respiration, sur un dessin, sur des mots familiers que vous aimez et répétez-les en vous-même plusieurs fois de suite, jusqu’à ce que vous rompiez les amarres, que votre corps et votre esprit soient libérés de leurs tensions. Surtout, pour que la méditation soit efficace et bénéfique, il faut qu’elle soit pratiquée régulièrement.
Joignez vos deux mains l’une contre l’autre, les doigts du milieu entrecroisés avec les pouces et les annulaires joints l’un contre l’autre, poses sur le ventre pour mieux percevoir la respiration abdominale. Vous allez ressentir une sensation d’engourdissement, d’anesthésie, de fourmillement dans vos deux mains. Vous ressentez une certaine paix intérieure, vous vous mettez « au repos », en « parallèle », en « dérivation », « hors circuit », de la réalité ambiante.
N’essayez pas de contrôler votre respiration, essayez juste de l’observer, de la contempler. Elle se ralentit progressivement, en même temps que votre corps se détend et que vous vous relaxez.
Vous ressentez un immense bien-être, vous êtes mieux dans votre peau, plus détendu.
Tandis que vous commencez à entendre ces sons mélodieux, ce moment spécial de profonde détente, de confort très intense qui vous est tout particulièrement destiné. À votre rythme, vous allez vous concentrer sur votre corps : est-il détendu ? Testez la tension qui subsiste dans certaines parties de votre corps, relevez puis relâchez la tête, cette tête lourde. Vos muscles de la nuque se détendent.
Ressentez la détente et la paix intérieure qui vous envahit tout doucement comme les vagues de l’océan, progressivement, au rythme du ressac vers un état de vide mental régénérateur, vers cet état de bien-être. A chaque vague, vous ressentez un peu plus cette détente. Inspirez profondément et relâchez. Les vagues, la mer, la détente, le repos, la sérénité vont ainsi progressivement vous envahir et peut-être ressentez-vous déjà un état de bien-être total, totalement détaché des contraintes du monde, complètement en harmonie avec vous-même, avec vos aspirations profondes et vos propres désirs. Votre énergie vitale va circuler librement en vous, sans barrière ni tension, selon son flux naturel, avec cette sensation de fraîcheur qui se répand au travers de votre être, lentement, comme le ferait le ruisseau de la montagne, de son eau claire et limpide, sur le sol de la terre. Puis vous vous réveillez, alerte, frais et détendu, à votre rythme.
Vous pouvez aussi favoriser votre propre endormissement en visualisant un escalier dont vous descendez les marches une à une, en vous détendant de plus en plus au fur et à mesure, de plus en plus profondément, en vous abandonnant et en vous sentant de mieux en mieux, en ayant la sensation agréable de vous enfoncer de plus en plus profondément dans le sol et le sous-sol, puis dans les entrailles de la terre.
La méditation produit une sorte de concentration passive, un état appelé « état alpha », du fait des ondes cérébrales alpha produites par le cerveau, comme il en existe dans les derniers moments avant de s’endormir. La méditation aide à réduire l’activité du système nerveux sympathique et donc à réduire la tension et l’anxiété. Elle ralentit les rythmes cardiaque et respiratoire, et diminue la tension artérielle.
L’auto-hypnose
L’auto-hypnose est un des moyens les plus rapides d’obtenir une relaxation profonde par une « veille paradoxale » : « De même que le sommeil est dit paradoxal parce qu’il est sommeil plus profond et qu’il est marque par l’activité corticale de la veille, de même l’hypnose pourrait s’appeler veille paradoxale parce que le corps y apparaît sous les traits du sommeil et que les caractères de la veille s’y manifestent avec plus de force et d’ampleur », (Dr François Roustang). L’hypnose s’adresse directement à votre subconscient, remplaçant des conduites anciennes, comme celle de fumer, par des suggestions positives, telles que ne pas avoir envie de fumer.
Face à un stress, c’est un peu comme si on découvrait la ou les raisons psychologiques de ce stress et que l’on reprogrammait le subconscient sans cet événement traumatique initial. Des cassettes d’auto-hypnose peuvent être bénéfiques, utilisant des affirmations positives, comme dans la méthode du fameux pharmacien Emile Coue : « Tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux et mon sommeil devient de plus en plus tranquille ».
Les pensées positives permettraient la production d’éléments biochimiques qui favoriseraient les défenses immunitaires. Ainsi, le Dr Ellen Langer, de l’Université d’Harvard, procéda en 1979 à une expérimentation sur un groupe d’hommes de plus de 75 ans. Ils furent places pendant sept jours dans un lieu isole ou tout semblait dater de vingt ans auparavant, comme s’ils étaient revenus en 1959.
Après les sept jours d’isolement, tous les patients virent leurs caractéristiques biologiques telles que l’audition, la masse musculaire, la tension artérielle et les sécrétions hormonales, rajeunir d’environ sept a dix ans.
La sophrologie
Le terme provient des mots grecs « sos », serein, « phren », âme et « logos », discours ou étude, ce qui peut se traduire par la « science de l’esprit serein ». Cette science de la conscience a été créée en 1960 par Alfonso Caycedo, après deux années d’études en Asie des techniques ancestrales des maîtres orientaux bouddhistes, zen et yogis.
Il s’agit de se relaxer à l’aide de méthodes inspirées du yoga, de l’hypnose et du training autogène de Schultz.
« La vie de chaque homme est un chemin vers soi-même, l’essai d’un chemin, l’esquisse d’un sentier (…) Chacun de nous est un essai de la nature dont le but est l’homme. Nous pouvons nous comprendre les uns les autres, mais personne n’est expliqué que par lui-même. » (Hermann Hesse, Dermian, 1925). Il s’agit d’utiliser aussi bien la relaxation et la concentration intérieure sur le schéma corporel, que sa perception sensorielle et intuitive, avec une modification des états de vigilance et de conscience, par la suggestion et l’expérimentation. On tente ainsi d’améliorer ses propres capacités de contrôle et de maîtrise de soi.
Le biofeedback
Une étude scientifique américaine aurait montre que le biofeedback est efficace dans le cadre du traitement de maladies liées au stress : l’anxiété, l’hypertension artérielle, la tachycardie, les maux de tête et surtout, l’insomnie.
C’est une technique qui tient compte des signaux visuels et sonores vous indiquant comment fonctionne une partie de votre corps afin que vous puissiez apprendre comment mieux le contrôler directement.
On peut ainsi se concentrer sur le pouls, la tension artérielle, la tension musculaire des muscles de la face, notamment ceux du front, ou sur la température des doigts. Lorsque le tonus musculaire est élevé, vous savez que vous êtes plus tendu, alors que lorsqu’il diminue, vous savez que vos muscles se sont relâchés.
Ainsi, en vous étudiant vous-même, vous pouvez arriver à déterminer ce qui fait monter ou descendre le tonus musculaire et donc apprendre à vous relaxer. On peut aussi étudier sa propre température corporelle à l’aide d’un thermomètre. Si vous le fixez avec un ruban adhésif sur votre doigt, il mesurera votre température corporelle. Essayez ensuite de pratiquer la respiration abdominale afin de vous relaxer durant cinq minutes. Si vous regardez votre thermomètre, la température s’est élevée de quelques degrés.
Parfois, la tension musculaire peut varier en fonction de sur quoi on se concentre et comment 011 y pense : au bureau ou à la plage.
En pratique, on se rend compte que le biofeedback ne fonctionne que chez les insomniaques qui éprouvent une tension musculaire lorsqu’ils cherchent à s’endormir.
LES MASSAGES DU CORPS
L’échelle de stress perçu est une échelle de 14 items mesurant les réactions au stress survenu au cours du mois dernier. Elle a permis de confirmer la réduction de la perception du stress après des massages.
D’autres praticiens se sont intéressés aux bienfaits des massages dans la réduction de la douleur, l’anxiété et la tension chez des patients de chirurgie cardiaque. Des scientifiques anglais ont tenté de déterminer si des séances de vingt minutes de massage pouvaient être suffisamment efficaces pour réduire lés niveaux de stress de patients cancéreux par rapport à un groupe contrôle, en mesurant les taux sériques de corti- sol et de prolactine et les indices de qualité de vie. Le principal résultat fut la baisse des taux sériques de cortisol ainsi qu’une amélioration du sentiment de bien-être chez les patients traités par massage.
Des personnes saines ont été évaluées avant et après traitement par réflexologie plantaire en contrôlant différents paramètres : l’anxiété auto- déclarée, la tension artérielle et le pouls et les taux de cortisol salivaire et de mélatonine sanguine. La réflexologie a permis une réduction de l’anxiété et des paramètres cardiovasculaires, mais sans modifier les taux de cortisol et de mélatonine.
Ainsi l’automassage plantaire pourrait être utilisé utilement dans les cas de dépression et de stress.
Citons enfin pour finir: le training autogène de Schultz, la programmation neurolinguistique (PNL), l’acupuncture, l’acupressure, l’auriculothérapie et la réflexologie plantaire, qui peuvent aussi être utiles dans le traitement de la douleur et la gestion du stress.