Magnésium
La transformation des habitudes alimentaires explique la fréquence des états de subcarence magnésique, exceptionnels au début du siècle.
La diminution de la consommation des céréales, l’augmentation de leur taux de blutage, l’emploi d’engrais phosphatés, l’exclusion des aliments jugés trop « riches » (Cacao, fruits secs, légumes secs, oléagineux) contri
buent à une diminution de l’apport magnésien. L’écorce des céréales contient des composés uroniques diminuant l’absorption de magnésium ; au contraire, la pyridoxine et le colécalciférol facilitent son absorption. Pour le régime habituel le taux d’absorption est de 30 à 40 %.
Magnésium dans l’organisme
Le corps contient approximativement 25 gr de magnésium, dont 99 % sous forme intracellulaire : 55 % dans les tissus osseux, 27 % dans le tissu musculaire, le reste dans les organes (foie, cœur, cerveau, etc.). La magné- sémie moyenne est de 1,5 à 2 mEq/1 et ne reflète qu’imparfaitement l’état des réserves en magnésium. On peut réaliser une épreuve de charge, la récupération dans les urines des 24 heures d’une faible quantité de magnésium (moins de 50 mg) perfusé signe un éventuel déficit.
Le magnésium participe à de nombreuses réactions métaboliques :
— transfert de phosphate (réactions énergétiques),
— synthèse des protéines,
— transmission de l’influx nerveux et contractions musculaires.
Il a aussi un rôle activateur sur certains enzymes (phosphatases, phos- phokinases).
Il participe au maintien de l’intégrité cellulaire.
L’hypomagnésémie s’accompagne classiquement de signes de spasmophilie (comme l’hypocalcémie) : angoisse, insomnie, crampe, palpitations.
Des carences légères mais prolongées peuvent y conduire d’autant plus facilement qu’elles ne mobilisent pas les réserves (os, muscles striés squelet- tiques) ; le stress favorise l’hypomagnésémie, car il provoque une fuite rénale de magnésium.
Au total, cet équilibre magnésique est souvent fragile : des apports alimentaires limités aboutissent souvent à un état de déficit chronique.
Dans l’Est des USA, des teneurs de l’eau et du sol faibles en magnésium sont corrélées avec une mortalité cardiovasculaire plus importante que dans l’Ouest où le sol et l’eau sont riches en magnésium ; les mêmes constatations ont été faites en Finlande. Il est impossible de tirer de ces faits un argument de causalité.
Le sport augmente aussi les besoins de magnésium, surtout s’il entraîne une sudation abondante.
Excrétion du magnésium
L’excrétion fécale n’est pas régulée. Elle est de plusieurs centaines de mg/kg et augmente avec l’apport de son ou de céréales complètes. Seule l’élimination rénale sert à ajuster le bilan : lorsque l’apport magnésique est réduit, la concentration urinaire descend au-dessous de 1 mEq/j, elle est augmentée en cas d’activité physique importante, dans les états de stress, de surmenage.
Besoins en magnésium
Ils sont évalués à environ 6 mg/kg/j (les apports ne sont souvent que de 4 à 6 mg/kg/j) ; ils sont augmentés en cas de grossesse, de prise de contraceptifs oraux, et chez les sportifs. L’apport régulier d’une eau riche en magnésium couvre largement ces besoins.
Vidéo : Magnésium
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