L'excision
Définition
L’excision est l’ablation du capuchon ou du clitoris. La mutilation génitale féminine « MGF » entraîne l’ablation des organes génitaux féminins. Cette coutume, ancrée essentiellement en plusieurs pays subsahariens d’Afrique, est liée essentiellement au besoin de contrôler la sexualité des femmes. Historiquement et sous prétexte de préserver la fidélité des femmes, les hommes sont considérés comme les initiateurs de cette pratique inhumaine.
Cette pratique équivaut à l’ablation du gland chez l’homme mais au fait n’est en rien désastreuse pour l’homme. Le Judaïsme et l’Islam en font une obligation pour l’homme mais ne l’évoque pas pour les femmes.
Les fillettes subissent cette ablation à un âge très bas et y sont préparées pour une fête à la quelle elles recevront des cadeaux et seront considérées par la communauté comme étant dignes d’y appartenir.
Les experts estiment que plus de 120 millions de femmes ont subies ce genre d’ablation et ce chiffre incroyable s’accroît d’environ 2 millions par an.
Les types d’excision
Il y a principalement trois formes de mutilations sexuelles :
– L’excision ou clitoridectomie consiste à l’ablation partielle ou intégrale du clitoris et des petites lèvres
– L’infibulation, plus grave encore, appelée aussi « excision pharaonique » et qui consiste à l’ablation du clitoris, des petites et grandes lèvres puis la vulve est suturée pour ne laisser qu’un orifice étroit pour l’évacuation de l’urine et l’écoulement du flux menstruel
-L’excision symbolique, la mois grave, encouragée par la sunna mais non confirmée qui consiste à inciser le clitoris ou couper une partie de la membrane du clitoris ou encore d’en couper le capuchon
Une tradition ancrée dans les mœurs
La mutilation génitale féminine est un rite millénaire n’ayant rien à voir avec les religions d’où la désignation d’une de ses formes comme étant excision pharaonique. Rien ne peut expliquer les raisons ni les origines de ce rite. Elle reste un sujet tabou mais fait partie de la vie surtout tribale en Afrique. Les raisons évoquées différent d’une région et d’une ethnie à l’autre. Certaines ethnies considèrent que le clitoris risque d’empoisonner l’enfant à la naissance ou même l’organe masculin. D’autres croient que le clitoris est un organe masculin qu’il faut impérativement couper pour que la fillette passe au statut de femme. Dans certaines régions, les femmes non excisées sont refusées par les hommes qui craignent que leur pénis ne reste emprisonné par le clitoris et la pénétration est impossible avec une femme non excisée.
Les rapports sexuels semblent pénibles aussi bien pour la femme excisée que pour l’homme.
En France, au cours du 19ème siècle, la clitoridectomie fut préconisée par certains médecins tel Paul Broca ou Pierre Garnier afin de lutter contre la masturbation.
Les conséquences de l’excision
Beaucoup parmi celles ayant subies ce genre d’ablation souffrent, éventuellement toute leur vie, de douleurs chroniques, de stérilités, d’infections internes et dysfonctionnement rénaux. L’évacuation de l’urine ou du flux menstruel se fait difficilement. Sans compter les problèmes psychiques vu que certainement ces fillettes sont marquées à vie et vivent ce traumatisme durant trop longtemps. Parmi ces fillettes, beaucoup décèdent du choc ou d’une hémorragie n’ayant pu être stoppée sachant que ces pratiques se font par des personnes sans connaissances aucunes, les exciseuses.
Ne peut-on rien faire pour sauver ses fillettes ?
Environ une trentaine de pays à majorité africains et quelques uns asiatiques dont l’Indonésie sont recensés où la mutilation génitale féminine se pratique de nos jours, selon l’UNICEF 13 pays africains ont des lois réprimant ces pratiques mais vu l’âge bas des fillettes et la généralisation de cette pratique dans une communauté fait que les instances médicales ne constatent les dégâts qu’une fois trop tard. Au Burkina Faso plusieurs exciseuses ont été condamnées à des peines de prison depuis la promulgation d’une loi interdisant l’.
Il est à noter que ce n’est que vers la fin du 20ème siècle que plusieurs pays africains ont instauré des lois dans ce sens dont l’Egypte.