Les vertus du « stretching »
Tous les exercices de musculation, et en général, tous les efforts sportifs, doivent être effectués à chaud. Sans cette précaution élémentaire, le muscle soumis à rude épreuve se venge par des douleurs ou des crampes. Il est donc indispensable d’échauffer préalablement le muscle en accélérant la circulation du sang.
Tel est le principe du « stretching » (allongement), qui nous vient des États-Unis. Jusqu’à l’importation de cette technique, l’échauffement s’effectuait grâce à des mouvements d’assouplissement ou de gymnastique douce. Mais cette méthode empirique privilégiait les muscles sans toujours se soucier de leur coordination avec les articulations et les fonctions corporelles telles que circulation et respiration.
Le stretching est fondé sur des observations plus scienti- r.ques. On constate que, pendant l’effort, les fibres musculaires se comportent comme des élastiques : elles s’allongent et se distendent successivement. Ce travail exige une forte consommation d’oxygène et de sucre (glucose). Or, ce carburant. contenu dans le sang, est puisé par le cœur. Ce dernier, comme un moteur, réclame quatre à cinq minutes avant d’atteindre le meilleur régime, combinant le rythme cardiaque, la pression sanguine et la consommation d’oxygène. De même, après l’effort, le cœur ne retrouve que progressivement le repos. Les muscles se refroidissent tout aussi progressivement.
Dans les deux cas, échauffement et refroidissement , le stretching permet d’harmoniser les fonctions du cœur et des muscles. En outre, il assouplit les articulations et évite les tensions ou distensions brutales des tendons et des ligaments. Quelques minutes suffisent pour accomplir un stretching : moins d’une minute par mouvement. Au début de cet apprentissage, il est conseillé de se soumettre au contrôle d’un moniteur pour éviter de prendre de mauvaises habitudes.