Les radicaux libres ou espèces activées de l’oxygène
Les radicaux libres ou espèces activées de l’oxygène
Ces 5 grammes, ce sont les fameux radicaux libres (aujourd’h_: appelées « espèces activées de l’oxygène » car tous les radicaux libres ne sont pas toxiques. Pour la suite nous garderons malgré tout le terme de radicaux libres qui est plus connu) ! Ces cinq petits grammes sont de la dynamite ! Ils peuvent faire beaucoup de dégâts à commencer dans les mitochondries elles-mêmes qui sont les premières à en subir les conséquences. Ces radicaux libres ont la propriété d’arracher leurs électrons aux molécules qu’ils approchent. Autrement dit, ils les oxydent, tout comme le fait l’oxygène au contact d’autres composés chimiques. Sauf que là, il ne s’agit pas de bois, ou de fer, mais de glucides, lipides et protéines qui sont « passées au feu » pour nous procurer de l’énergie. Il s’agit aussi de nos propres molécules, de la matière même de nos propres cellules. Nos mitochondries s’oxydent, nos membranes cellulaires s’oxydent et nos gènes s’oxydent également… Cancers, dégénérescences diverses et maladies métaboliques sont au rendez-vous… Les radicaux libres, issus de l’oxygène, sont responsables de dégâts oxydatifs contre nos cellules, dégâts responsables des cancers et autres maladies dégénératives. Mais heureusement, si nous sommes agressés par ces déchets que sont les radicaux libres, nous sommes aussi équipés pour nous en débarrasser. Et contre l’oxydation, nous utilisons des antioxydants :
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que nous produisons nous-mêmes en utilisant du sélénium, du zinc ou du manganèse, ce sont des protéines :
• des enzymes (superoxyde dismutase (SOD), catalase, gluta- thion peroxydase),
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et de l’albumine;
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ou des antioxydants que nous ingérons. Ce sont les vitamines antioxydantes (les vitamines E, C, et les provitamines A comme les bêta-carotènes). Nous possédons un autre antioxydant spécifique aux primates : l’acide urique… Fruit de la dégradation de nos gènes, il est capable de neutraliser des radicaux libres dans tous nos tissus. Mais pourquoi uniquement chez les primates? Parce que chez les autres espèces, l’acide urique est dégradé par une enzyme, l’uricase, enzyme que nous avons perdue avec les primates et pour notre plus grand bien. Cette simple perte est en effet un vrai cadeau de l’évolution : à elle seule, elle a permis le doublement de la durée de vie des singes et par la suite des humains !