Les pertes blanches sont-elles graves ?
Certaines pertes vaginales sont normales : il s’agit de glaire cervicale plus ou moins abondante, inodore, sans brûlures ni démangeaisons. Cette glaire cervicale est un signal de l’ovulation vers le milieu du cycle. Il n’y a pas de maladie.
À l’inverse, si les pertes deviennent jaunâtres avec une odeur inhabituelle, si elles s’accompagnent de brûlures vaginales, d’irritation, de démangeaisons ou de douleurs pendant les rapports, ce sont les symptômes d’une infection vaginale.
Cette vaginite est le plus souvent due à une mycose vaginale. C’est une maladie bénigne.
Certains facteurs augmentent la prolifération des champignons sur la muqueuse vaginale :
– la transpiration favorisée par les sous-vêtements synthétiques ou les jeans trop serrés ;
– les traitements antibiotiques, quels qu’ils soient, prescrits pour une autre maladie (angine, bronchite, etc.) ;
– les périodes de règles ;
– les états de fatigue, si les défenses immunitaires s’affaiblissent.
En cas de mycose, il vaut mieux prévenir le partenaire et éviter les rapports sexuels pendant une semaine.
Le médecin recommande l’utilisation d’un savon à pH neutre ou un savon surgras pour la toilette intime.
Éviter les savons acides ou parfumés, ainsi que les douches intravaginales.
Si ces précautions sont respectées, le traitement prescrit à base d’ovules et de crème antimycosiques va être très efficace.
D’autres germes peuvent être responsables de la vaginite, seuls ou associés aux mycoses. L’homme peut se plaindre, quant à lui, de symptômes gênants : démangeaisons, petits boutons sur le pénis, écoulements de liquide blanc pour l’urètre, etc. Il est préférable que les deux partenaires consultent et se traitent ensemble.
Un prélèvement des pertes blanches devient indispensable pour identifier le microbe en cause.