Les oligo-éléments antioxydants: le sélénium et le zinc
Le sélénium
Il est un puissant antioxydant et a un effet anti-radicalaire en agissant par l’intermédiaire de la gluthation peroxydase, seule enzyme capable de réduire les peroxydes lipidiques. Son taux dépend donc du fonctionnement correct de cette enzyme. Il agirait en empêchant les mutations, en réparant les cellules endommagées et en stimulant les lymphocytes, jouant ainsi un rôle dans la protection du cancer. Ainsi, les études ont montré que plus le taux de sélénium était bas, plus on observait une augmentation de l’incidence des cancers du colon, du sein, du pancréas, etc…
De plus, on observait également une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires, de maladies virales et inflammatoires, de cataracte et de vieillissement prématuré.
S’il est associé à la vitamine E et à la vitamine C, il pourrait jouer un rôle important dans la maîtrise du stress oxyda-tif lié au diabète, en améliorant la sensibilité à l’insuline. Un apport supplémentaire en sélénium fait diminuer l’activité du facteur kappa, donc l’expression du gène pro-inflammatoire et donc le stress oxyda-tif.
Les taux de sélénium sont abaissés chez le sujet diabétique et la supplémentation en sélénium du rat diabétique permet d’observer une amélioration de la tolérance au glucose.
-Sources principales de sélénium
Dans les poissons (thon, espadon), les fruits de mer, les viandes, les noix, certains légumes (ail, oignon, épinard, poireau, asperges), les noix du Brésil, les champignons et les céréales complètes.
-Apport recommandé de sélénium
Environ 100 à 300 microgrammes par jour, chez les personnes à risque de cancers du poumon (fumeurs), de la prostate et du colon. Il est aussi préconisé dans la prévention de la maladie d’Alzheimer, sans toutefois dépasser la dose de 400 microgrammes, car il peut alors devenir toxique.
Le zinc
Il est l’un des minéraux les plus importants avec le sélénium, en augmentant les taux plasmatiques d’une centaine d’enzymes, de thymuline (hormone de l’immunité, stimulant les lymphocytes T4) de neurotransmetteurs, d’hormone de croissance et d’hormones sexuelles. Il joue aussi un rôle stabilisateur dans la structure d’un grand nombre de protéines, notamment sur l’enzyme anti-oxydante superoxyde dismutase.
-Sur l’œil et les tissus conjonctifs
On a observé que plus les taux de zinc sont bas, plus les conjonctivites séniles sont fréquentes. De plus, une carence entraîne le ralentissement ou l’arrêt de la croissance et du développement, une maturation sexuelle retardée, des infections plus fréquentes et des rashs cutanés caractéristiques. Enfin, il faut augmenter l’apport de zinc chez les végétariens stricts, car l’acide phytique des végétaux diminue l’absorption du zinc.
-Sur le diabète et pré-diabète
Une carence modérée en zinc serait assez fréquente chez les diabétiques, du fait d’une augmentation de l’excrétion urinaire de zinc. Le zinc, le métabolisme du glucose et l’action physiologique de l’insuline sont étroi-tement liés. Le zinc améliore la sensibilité à l’insuline et il intervient sur de nombreux enzymes du métabolisme glucidique, mais il ne faut pas en administrer aux diabétiques de doses trop importantes qui pourraient affecter le contrôle de la glycémie.
-Principales sources de zinc
Dans les viandes, les fromages, les poissons, les fruits de mer, les légumes secs, les graines oléagineuses, les noix de cajou, les amandes.
-Apport minimal recommandé :
10 mg par jour chez l’adulte et moitié moindre chez l’enfant. Dans un but de prévention anti-âge, l’institut Linus Pauling recommande un apport quotidien de 15 mg par jour, tout en veillant à ne pas dépasser 20 mg par jour.