Les méthodes thérapeutiques : La radiothérapie vectorisée
La radiothérapie vectorisée combine un radionucléide de thérapie, donc émetteur bêta-, avec une fraction moléculaire organique de plus petite taille qui servira de vecteur et conduira cet ensemble directement sur sa cible cellulaire.
Pour contourner les problèmes de stabilité biologique des anticorps et la difficulté à les produire, certaines équipes se sont lancées dans le marquage de molécules de tailles inférieures. Après l’utilisation de fragments d’immunoglobulines, les biologistes et les chimistes se sont intéressés aux peptides de synthèse. En fait, toutes les molécules biologiquement actives, reconnues par un récepteur peuvent servir de vecteur. En revanche, la spécificité pour une cible donnée devient primordiale et l’idée de travailler avec des anticorps partait du principe que plus une molécule est grande, plus grand est le nombre de sites de reconnaissance et plus grande la chance de n’être reconnu que par un seul type de cellule. Cette théorie n’est plus mise en avant depuis qu’il a été possible de démontrer qu’un nombre limité de sites de reconnaissance participe à l’interaction antigène-anticorps et que dans ce cas, l’un des partenaires peut être réduit à une très faible expression que l’on peut reconstruire en combinant des aminoacides de façon appropriée. Une autre voie pour l’obtention de molécules radio-marqués s’ouvre avec cette chimie particulière. Les peptides forment une autre classe de vecteurs dont on attend beaucoup.
Dans la classe des peptides, certains produits ont pris quelques longueurs d’avance. Les analogues de la somatostatine, octreotide, pentreotide, lantreotide ou depreotide, marqués à l’iode 123, au Technétium 99m ou à l’Indium 111 permettent l’obtention d’images spécifiques des tumeurs et métastases de divers cancers du fait d’une affinité particulière de ces peptides pour les récepteurs surexprimés dans ces cellules. La substitution de ces radionucléides d’imagerie par des radionucléides de thérapie (Rhénium 188, Yttrium 90 ou Iode 131) permet d’envisager l’utilisation de ces mêmes molécules dans le traitement de ces patients. Les résultats des premières études cliniques sont très prometteurs.
Vidéo : Les méthodes thérapeutiques : La radiothérapie vectorisée
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Les méthodes thérapeutiques : La radiothérapie vectorisée
https://www.youtube.com/embed/omPz6ueQA68