Les méthodes thérapeutiques : La radiothérapie métabolique
Ainsi, l’iode s’accumule naturellement et spécifiquement dans la thyroïde. Le traitement de patients par iode radioactif s’est avéré être d’une efficacité inespérée dans toutes les affections de ce tissu. L’iode a été le premier radionucléide administré à l’homme à grande échelle dans un but thérapeutique, et n’a depuis les années quarante pas démenti son efficacité. Donné par voie orale, l’iode 131, sous sa simple forme de sel de sodium, est utilisé dans le traitement de maladies bénignes de la thyroïde telle que la maladie de Grave (goitre diffus, trouble du système immunitaire qui perturbe la régulation de la sécrétion des hormones thyroïdiennes), des formes toxiques de goitres, de l’hyperthyroïdie et dans l’élimination des nodules thyroïdiens bénins ou résiduels post chirurgicaux. Il est également utilisé dans les thérapies de conditions malignes (cancer de la thyroïde) incluant les métastases pour peu que la tumeur soit capable d’accumuler de cet élément. L’Iode 131, émetteur à la fois gamma et bêta-, est également utilisé à plus faible dose pour l’imagerie de la thyroïde et de ses éventuelles métastases, alors que l’iode 123 reste limité, dans cette pathologie, à son utilisation en imagerie.
L’iode radioactif reste, de nos jours, le traitement privilégié de ce type de cancer et a été pendant longtemps le seul exemple d’outil de radiothérapie métabolique vraiment efficace. Il n’existe pas d’autre couple radio-isotope – tissu montrant un lien aussi étroit et une spécificité aussi évidente.
Des analogies de structure entre les constituants des os et certains atomes radioactifs pourraient expliquer le mécanisme d’action des substances utilisées dans la palliation de la douleur pour les malades atteints de métastases osseuses.
La formation de ces métastases particulièrement dans l’évolution des cancers du sein ou de la prostate peut être très douloureuse et est considérée aujourd’hui comme le début de la phase terminale d’un cancer. Les traitements deviennent très lourds et les chances de guérison ou du moins de rémission sont très faibles. Les morphiniques sont donnés à hautes doses. Parmi les méthodes qui permettent de pallier, au moins partiellement, aux douleurs intenses générée» par ces métastases qui se développent au contact du tissu osseux, des produits comme le Strontium 89, le Rhénium 186 ou le Samarium 153 sous forme de sels ou de complexes ont été développés.
Il semblerait que leur analogie avec les constituants des os leur permette de s’insérer entre la métastase et le tissu osseux pour réduire la douleur de façon significative permettant même au patient de poursuivre son traitement anticancéreux en ambulatoire. Des observations récentes ont fait état d’une réduction voire d’un arrêt de la progression de la maladie chez certains patients. Les chercheurs pensent même, vu la spécificité de ces agents que ceux-ci, à des doses plus élevées, pourraient favoriser la régression de la maladie. Il est trop tôt pour dire si ces radiopharmaceutiques sont vraiment efficaces d’un point de vue thérapeutique, mais des études sont en cours qui devraient permettre de démontrer ou non leur efficacité. Les premiers résultats ne sont pas attendus avant 2008 ou 2009.
Vidéo : La radiothérapie métabolique
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