Les maladies de l'oreille : Le vertige positionnel: Le vertige positionnel
Comment et pourquoi survient-il ?
- Le vertige positionnel est le plus fréquent des vertiges périphériques chez l’adulte. Appelé aussi vertige paroxystique bénin, il survient par accès répétitifs et ne comporte aucun caractère de gravité en soi. Il est lié à la migration anormale de débris calciques à l’intérieur du système labyrinthique.
Il touche plus fréquemment l’individu à partir de la cinquantaine, sans prédominance de sexe. Son tableau est univoque et très stéréotypé.
- Les circonstances de survenue sont maintenant bien connues : les débris calciques détachés des cellules sensorielles de la partie dilatée du labyrinthe se détachent de la macule et vont se diriger vers le canal semi-circulaire postérieur et, selon deux théories différentes, soit aller se bloquer au niveau de la cupule sensorielle du canal semi-circulaire postérieur, soit migrer dans la lumière du canal proprement dit et rester alors mobiles lors de certains mouvements de la tête et surtout dans une certaine position. La présence de ces débris entraîne une stimulation des cellules sensorielles et donc l’apparition des vertiges.
Certains facteurs favorisent cette survenue : normalement, les cristaux de calcium des otolithes se renouvellent en se détachant sous forme de cristaux microscopiques qui se dissolvent dans le liquide du labyrinthe. Sous l’influence de facteurs variables, traumatiques, infectieux, d’une pathologie vasculaire ou d’une dégénérescence, ils se détachent en fragments beaucoup plus importants.
Ce vertige survenant dans la deuxième partie de la vie, on peut penser qu’il y a un rapport avec des troubles du métabolisme calcique, proches de l’ostéoporose par exemple. Le vertige paroxystique bénin représente entre 35 et 40 % des vertiges de l’adulte.
Comment le reconnaître ?
L’histoire, racontée par la personne qui en est atteinte, est très caractéristique. A la suite d’un mouvement brusque de la tête aboutissant toujours à la même position, le plus souvent allongé sur le dos ou sur le côté, tête en hyperextension, après deux ou trois secondes survient un vertige, bref, violent, « dans le même sens que le mouvement qui l’a provoqué et semblant le continuer ».
Ce vertige s’accompagne de nausées, plus rarement de vomissements, ainsi que de secousses des yeux. Il n’y a jamais de signe au niveau de l’oreille (oreille pleine, acouphène, etc.). L’immobilité le calme en quelques minutes.
Au fil de révolution, le vertige se reproduit dans la même position, qui est systématiquement évitée ; il peut devenir très handicapant, entre autres, sur le plan professionnel.
On peut le confirmer par la manœuvre de provocation effectuée par le médecin : tête redressée, il fait basculer rapidement le patient du côté de l’apparition du vertige, puis le fait se redresser. Dans les deux cas, on a production d’un vertige avec des secousses des yeux qui sont de sens inverse. Cela suffit au diagnostic.
Ce n’est qu’en cas de résistance au traitement ou de récidives rapides et multiples qu’on peut envisager des épreuves vestibulaires et/ou une imagerie médicale.
Comment le soigner ?
Le traitement médical sous forme d’antivertigineux, pris par la bouche ou en intraveineux, n’est qu’un palliatif destiné à améliorer le confort en attendant le véritable traitement. Ce véritable traitement, c’est la manœuvre de libération, décrite par Simen. Qui sera elle aussi effectuée par un praticien de santé. Elle commence comme le test de provocation, mais, au lieu de ramener en position assise, on continue le mouvement de l’autre côté assez rapidement, pour le bloquer de manière énergique en fin de course ; cela afin de décoller les cristaux calciques et à leur faire reprendre le bon chemin. Le succès est d’environ 80 c/c lors de la première manœuvre. En cas d’échec, on peut la recommencer. Le patient devra maintenir la tête droite et éviter les mouvements brutaux pendant deux,-trois jours. Durant cette période, il peut ressentir une petite instabilité jusqu’à ce que les choses reviennent à la normale.
Peut-on l’éviter ?
La seule chose que l’on pourrait préconiser, étant donné le mode d’apparition de la maladie, serait une bonne complémentation en calcium et en vitamine D. de manière à éviter les troubles du métabolisme calcique de la cinquantaine.
Sachez qu’il existe aussi une manœuvre de libération simplifiée que vous pouvez pratiquer vous-même, si les troubles ont tendance à se répéter. Cette manœuvre est peu différente sur le principe de la manœuvre de libération décrite ci-dessus, mais le mieux est qu’elle vous soit enseignée et démontrée par un professionnel de santé, médecin ou kinésithérapeute.
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