Les hormones-médicaments : Les justes doses
Si les doses d’hormones sont prises, ou prescrites, à l’aveuglette, il se produit tous les déséquilibres dont on souffre lorsqu’on n’est pas sous hormonothérapie, puisque, au lieu de rétablir un équilibre, on crée un nouveau déséquilibre.
On retrouve presque tout l’éventail des perturbations ovariennes, saignements utérins, rétention d’eau, retentissement sur le caractère, sur la morphologie, la circulation veineuse, le foie. D’où l’intérêt des dosages précis avant prescription, pour ajuster exactement celle-ci.
Le véritable inconvénient de l’hormonothérapie, c’est que la plupart des médicaments à base d’hormones ne sont pas encore tous suffisamment sélectifs.
Les androgènes, par exemple : lorsqu’on ne veut en tirer que l’avantage et en supprimer les ennuis de viri Iisation, pousse de poils, voix grave… on en supprime en grande partie les effets. Avec les hormones féminines, c’est seulement un problème de modulation, de jonglage, de nuance, à l’intérieur de la thérapie, pour en tirer le maximum d’avantages avec un minimum voire l’absence totale – d’inconvénients.
Si l’on ne prend pas les bonnes doses, c’est l’inverse qui se produit : un minimum d’avantages pour un maximum d’inconvénients.
Cela n’est pas seulement vrai pour les hormones, d’ailleurs, on ne le sait pas assez.
Les gens pensent par exemple que se bourrer de vitamines, ce n’est rien, ils se trompent. Ils pensent que les médicaments pour la circulation, ça ne peut pas être mauvais. C’est faux. On introduit des éléments étrangers dans l’organisme et, moins on le fait, mieux cela vaut.
Aussi, je répète à mes patientes à longueur de journée qu’en dehors des traitements indispensables à ne prendre qu’en fonction des besoins, « moins on prend de médicaments, mieux on se porte».
Dans certains cas, il vaut mieux prendre des médicaments que ne pas en prendre, mais un médicament est toujours un élément un peu artificiel.
Heureusement, Phormonothérapie s’effectue le plus souvent sous contrôle médical.