Les hepatites: Les examens complémentaires
Les examens sanguins
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Les globules blancs
Une leuconeutropénie est généralement observée.
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Les globules rouges
Il n’y a pas en général d’anomalie significatives portant sur les globules rouge au cours de l’hépatite virale aiguë. Une pcatoglobulie discrète a été signalée à la phase initiale de la maladie.
Le bilan hépatique
Il doit être obtenu dès le début de i maladie.
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La bilirubine
La bilirubinémie est naturelleme » d’autant plus élevée que l’ictère est intense Elle est donc normale dans les formes anicté- ques, et très augmentée dans les formes cho- lestatiques. Elle s’accompagne d’une biliruo nurie et d’une urobilinurie. Cette hyperbilirubinémie est à prédominance de bilirubine conjuguée.
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Les transaminases
L’hypertransaminasémie constitue l’élément le plus important du diagnostic d’hépatite virale aiguë. Il existe en effet peu d’autres maladies hépatiques où les transaminases soient aussi élevées que dans l’hépatite virale aiguë. L’hypertransaminasémie atteint généralement 1 000 unités internationales par litre, et souvent même ce chiffre est dépassé. L’hypertransaminasémie est déjà présente à la période pré-ictérique, et elle permettrait le diagnostic dès cette phase si elle était recherchée. Elle porte davantage sur les transaminases SGPT (aujourd’hui appelées ALAT) que sur les SGOT (aujourd’hui appelées ASAT).
• Les phosphatases alcalines
Elles sont peu élevées, voire normales, sauf dans les formes cholestatiques, où elles sont au contraire fortement augmentées.
• Le protidogramme
L’albumine est généralement normale ainsi que les gammaglobulines. Une élévation des gammaglobulines devrait faire douter du caractère aigu de l’hépatite et inviter à rechercher une poussée cytolytique d’hépatite chronique.
• Les tests de coagulation
Ils sont normaux ou modérément perturbés. Une forte chute des facteurs du complexe prothrombique (taux inférieur à 10 %) accompagne habituellement les formes fulminantes. Des perturbations modérées (temps de Quick aux alentours de 50 %) sont compatibles avec une évolution vers la guérison complète.
• Le test d’élimination de la BSP
Il ne présente pas d’intérêt dans les formes ictériques.
La virologie
Lorsque l’antigène HBs est présent dans le sérum des malades, sa détection est possible par plusieurs méthodes, la plus sensible d’entre elles, la radio-immunologie, n’étant en général pas nécessaire dans les hépatites aiguës. La disparition de l’antigène HBs survient généralement dans les six semaines qui suivent le début de la maladie. Sa persistance au-delà de six mois rend probable le passage à l’état porteur chronique. C’est ainsi que, dans la population d’Europe de l’Ouest et d’Amérique du Nord, on estime que 0,2 à
0,3 % des sujets sont des porteurs chroniques de l’antigène HBs. Chez ces sujets, le foie peut être anormal avec des manifestations cliniques (hépatite chronique B), discrètement anormal et sans signes cliniques (porteurs asymptomatiques), ou tout à fait sain (porteurs sains). Cette incidence est beaucoup plus importante dans les pays méridionaux. L’évolution des autres marqueurs sérologi- ques du virus B a été vue plus haut.
La biopsie hépatique
Elle n’est pas nécessaire au diagnostic d’hépatite virale aiguë, principalement en raison de l’élévation importante des transamina- ses, qui signe à elle seule le diagnostic en pratique.
Elle peut cependant être nécessaire dans certains cas difficiles. Elle est alors pratiquée par la voie habituelle, à l’aveugle (si l’hémostase le permet). La biopsie hépatique dirigée, sous laparoscopie, n’a guère d’indication dans l’hépatite virale.
Le traitement
Le traitement curatif
Il n’existe aucun traitement véritable de l’hépatite virale aiguë. En effet, aucune thérapeutique ne saurait favoriser la régénération hépatocytaire. Certes, le repos est habituellement conseillé, mais c’est surtout parce que les patients sont asthéniques, et il est prouvé que cette mesure n’est pas par elle- même nécessaire à la guérison. On peut faire les mêmes remarques au sujet des prescriptions alimentaires faites à un patient atteint d’hépatite virale aiguë ; en effet, si on supprime les graisses de son alimentation, c’est parce qu’il les tolère mal transitoirement, mais ce régime n’a aucune action sur l’évolution propre de la maladie. L’alcool doit être déconseillé au cours de la phase aiguë de la maladie.
Sur le plan des médicaments, les corticoïdes ne doivent pas être employés dans l’hépatite virale aiguë, notamment parce qu’ils augmentent le risque de passage à l’hépatite chronique (notion actuellement bien établie pour l’hépatite B).
A la phase aiguë de l’hépatite virale, seule la prise des médicaments strictement indispensables doit être poursuivie. Par exemple, on adaptera la posologie des antivitamines K et on suspendra la prise des contraceptifs oraux.
Un certain nombre de médicaments, dits « protecteurs hépatiques », ont été proposés et mis en circulation. Il ne semble pas qu’ils aient une efficacité réelle dans l’hépatite virale. Le dernier en date (cianidanol) est expérimentalement capable de protéger les hépatocytes contre une agression toxique. Il a une certaine efficacité sur les paramètres biologiques de l’hépatite. Son bénéfice clinique reste à évaluer.
Le traitement préventif
Les mesures de prévention de la contamination
Il faut stériliser le matériel d’injection à 120° C et, chaque fois que cela est possible, utiliser un matériel à usage unique. Des mesures de précaution particulières doivent être prises dès lors qu’on s’occupe de patients porteurs du virus’B (ou susceptibles de l’être). Ces mesures doivent notamment être scrupuleusement respectées dans les unités d’hémo-
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