Les fibres et la prévention de l'obésité
La pathologie
L’Obésité correspond à un excès des tissus adipeux de l’organisme, accompagné d’un excès de poids. Il est important de connaître son milice de masse corporelle (IMC) afin de savoir où se situer : il s’agit de diviser le poids de l’individu (en kg) par la taille en mètres au carré. On considère que l’indice de masse corporelle idéal chez la femme se situe entre 19 et 24, chez l’homme entre 20 et 25.
l’exemple : pour une femme mesurant 1,68 m et pesant 65 kg, l’indice de masse corporelle est de :
65 : (1,68 x 1,68), soit 65 : 2,82 = 23,04 (on arrondit aux deux premières décimales).
On dit qu’il y a obésité lorsque l’indice de masse corporelle dépasse 30.
ces notions sont liées aux risques encourus par le surpoids. Elles ne inclinent pas en compte l’âge, l’hérédité, l’état de santé général du patient. C’est pourquoi il vaut mieux se garder de tout jugement hâtif et consulter un spécialiste en cas d’obésité supposée.
Les traitements habituels
Lorsque toute cause physiologique a été écartée (troubles hormonaux, dysfonctionnement de la glande thyroïdienne…), le régime alimentaire reste le premier remède contre l’obésité. Il s’établit sous suivi médical.
L’activité physique, la relaxation, les modifications de l’hygiène rie vie sont également des facteurs importants de guérison.
L’importance des fibres dans l’acte préventif
Les études réalisées ces derniers temps ont confirmé que la consommation de fibres alimentaires dans les pays industrialisés était trop pauvre. L’une des conséquences de cet état de fait est l’apparition du phénomène d’obésité chez des sujets qui, a priori, n’étaient pas menacés. L’apport supplémentaire de fibres au sein de nos menus permettrait notamment de lutter contre ce fléau du XXe siècle.
Il semble évident que l’augmentation de la consommation de fibres alimentaires doit s’accompagner parallèlement d’une réduction de l’apport d’aliments très caloriques (sucres, graisses animales, farines et pains outrageusement raffinés…) et de surcroît pauvres en fibres.
Le risque d’apparition des pathologies provoquées par une alimentation inadaptée devient moindre : recul de l’obésité et de ses corollaires – diabète, hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie…
Comme, de par leur composition, elles sont peu assimilables par l’organisme, les fibres constituent un apport énergétique réduit. Traversant l’estomac et l’intestin grêle sans être sujettes à d’importantes modifications, leur transformation intervient au niveau du cæcum. Or, les fibres, gorgées d’eau (comme le son de blé) ou formant un gel visqueux (comme avec la pectine de la pomme), provoquent chez l’homme sain une sensation de satiété. Cette sensation de satiété lui permet de limiter ses apports, d’où lutte contre l’obésité, amaigrissement. Pour couronner le tout, les fibres ayant un effet retardateur sur la vidange de l’estomac, et donc l’assimilation des nutriments par l’organisme, la sensation de satiété est prolongée.
La prescription d’un apport élevé de fibres au cours d’un régime amincissant encouragerait la perte de poids, et ceci pour plusieurs raisons : d’abord, un aliment riche en fibres est moins calorique que son homologue raffiné, donc privé de ses fibres. Prenons l’exemple du riz complet, vendu désormais dans toutes les grandes surfaces : 100 g de riz complet apportent 320 kcal, alors que 100 g de riz raffiné délivrent 360 kcal.
Ensuite, il est connu que tout aliment riche en fibres, de par sa texture, réclame un effort de mastication. Le sujet mange alors plus lentement, et le passage dans la cavité buccale imprègne le bol alimentaire de salive, aidant ainsi la prédigestion. Le temps passé à mastiquer n’est plus du temps passé à ingurgiter des éléments pré consommables parce que raffinés et préparés. A nombre de bouchées inégal, le sentiment de satiété reste semblable, car les aliments restent plus longtemps en contact avec la cavité buccale. C’est pourquoi tant de diététiciens conseillent de manger les légumes crus en bâtonnets (carottes…) plutôt que râpés, augmentant ainsi le temps et l’effort de mastication.
L’excès de lipides et de protéines absorbés lors d’un repas riche en fibres n’est pas assimilé. Au contraire, il est capturé par les fibres et éliminé dans les fèces.
D’autre part, il existe des substances qui, à l’image du son de blé, mil la capacité de se gorger d’eau, remplissant l’estomac d’une poche île gel visqueux non calorique. Ces substances sont généralement retraites de plantes. Parmi elles, on peut citer le konjac, capable d’absorber plus de cent fois son volume d’eau, tout en restant inassimilable par l’organisme. La liste détaillée de ces végétaux sera donnée dans le chapitre « Les aliments riches en fibres » de notre ouvrage.
Vidéo : Les fibres et la prévention de l’obésité
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