Les étouffements par corps étranger
Pour parvenir aux alvéoles pulmonaires, l’air doit traverser le nez ou la bouche, puis le larynx, la trachée et les bronches. Si un corps étranger (comme une grosse bouchée) vient obstruer le passage de l’air vers les poumons, le sujet s’étouffe : cela peut aller jusqu’à l’asphyxie. Dans la pratique, deux cas peuvent se présenter.
Première situation :
A table, un des convives parle fort ou rit en mangeant, et, tout d’un coup, se dresse, les deux mains en croix sur son cou. Il ne peut plus parler, commence à s’affoler, panique. Il vient tout simplement d’«avaler de travers» et il ne peut plus respirer. Il faut intervenir immédiatement (de préférence avant qu’il ne perde connaissance). Rassurez-le, faites-le asseoir, un peu penché en avant, et pratiquez la manœuvre de Heimlich. Si c’est impossible (parce que le sujet est trop fort pour vous, ou parce qu’il s’agit d’une femme enceinte) pratiquez la manœuvre avec la victime allongée sur le sol . L’effet est spectaculaire : la bouchée qui avait fait fausse route remonte dans la bouche et la personne retrouve aussitôt son souffle.
Seconde situation :
Chez un sujet accidenté ou malade, en état d’inconscience ou de quasi-inconscience, le contenu de la bouche ou de l’estomac peut se diriger vers les poumons, parce que les réflexes normaux ne fonctionnement plus. Le risque d’inhaler un corps étranger ou le contenu acide de l’estomac est alors très grand. C’est pourquoi il est indispensable de libérer les voies aériennes quand on arrive auprès d’une personne en état de détresse respiratoire ou d’inconscience. Et c’est aussi pour- quoi il faut allonger les personnes inconscientes (mais qui respirent) en position latérale de sécurité : en cas de vomissement, le contenu de l’estomac sera évacué à l’extérieur, sans risque d’inonder les poumons.