Les compléments alimentaires
L’étude suvimax (Supplémentation en Vitamines et Minéraux AntioXydants) a montré que notre alimentation moderne rendait difficile la couverture de nos besoins journaliers : 98 % des femmes ont un apport en fer inférieur aux apports nutritionnels conseillés et 77 % d’entre elles ont un déficit en magnésium. 47 % de la population française est en subcarence de vitamine C. Cette étude a mis en évidence qu’un apport supplémentaire pendant 7,5 ans à doses nutritionnelles de vitamines et minéraux antioxydants, chez des sujets non sélectionnés sur des facteurs de risque, diminue de 31 % les risques de cancers (tous sites confondus). Une diminution de 37 % du risque de décès a également été retrouvée chez les hommes ayant reçu les antioxydants sans que cet effet existe chez les femmes. Une des explications avancées est que les femmes ont un meilleur statut en bétacarotène et en vitamine C que les hommes au moment du démarrage de l’étude.
Depuis ces dernières années, notre mode de vie a considérablement changé. Le stress et la pollution font partie de notre quotidien. Et notre alimentation, bien que surabondante, n’a jamais été si pauvre en qualité.
En France, 5 % des femmes en âge de procréer présentent un risque élevé de déficience en folates (vitamine B9), et 25 % un risque modéré ; la déficience en fer concerne 29 % des enfants de moins de 2 ans, 14 % des 2/6 ans et 15 % des adolescentes.
Autre exemple : l’iode, est très diversement distribuée en Europe. De plus, certains pays apportent des mesures correc¬tives très soigneusement contrôlées alors que d’autres, comme la France, n’ont pas de programme national d’ioda- tion contrôlée ou que d’autres encore, comme la Belgique, pas de programme du tout ! C’est ainsi que la carence iodée reste d’une grande actualité en Europe.
En ce qui concerne les antioxydants, il est clairement montré que moins d’un quart des Européens ont des apports adéquats ou optimaux. La grande majorité des Européens est donc en situation d’apport suboptimal en antioxydants alimentaires.
Les méthodes de cultures (engrais chimiques, pesticides, herbicides…), les méthodes de conservation (fruits cueillis avant maturité, conserves, congélation, irradiation…) et les méthodes de préparation (cuisson, micro-ondes…) sont responsables d’un appauvrissement important de nos aliments en micronutriments.
Ces manques sont responsables à plus ou moins long terme d’un nombre croissant de petits problèmes que l’on appelle stress :
– fatigue chronique,
– morosité,
– perte de sommeil et de mémoire,
– irritabilité,
– chute de cheveux,
– ongles cassants,
– vieillissement prématuré…
Pour remédier aux carences en micronutriments, on pourrait penser qu’il suffit d’augmenter la ration alimentaire ou d’utiliser des aliments de meilleure qualité, par exemple « bio ». Ce n’est hélas guère possible car cela conduirait vite à des surplus en calories que l’on ne pourrait pas stocker indéfiniment.
Attention ! Une supplémentation « à l’aveugle » peut entraîner des effets néfastes :
– compétition d’absorption
– risque de surdosage
– effet pro-oxydant
Bien souvent, les passages intestinaux de micronutri¬ments sont concurrents (calcium, phosphore). L’excès d’apport d’un élément va carencer un autre élément. En général, on ne peut dépasser un apport maximal de trois fois les ANC sauf dans des cas bien précis que seul un spécialiste peut conseiller. Il faut aussi savoir que de trop fortes doses de certains antioxydants exercent un effet de type pro-oxydant, c’est-à- dire l’inverse de l’effet voulu.
Qu’est-ce qu’un complément alimentaire ?
Ce sont des produits ingérés en compléments de l’alimentation courante qui visent à pallier l’insuffisance des apports journaliers en certains nutriments.
La prise de compléments alimentaires est nécessaire chez certaines personnes appartenant à un groupe défini comme à risque de carence :
– en cas de restrictions alimentaires (régimes de toutes sortes),
– lors de besoins accrus : enfants, adolescents, femmes enceintes ou allaitantes, sportifs,
– ménopause, personnes âgées.
Rappelez-vous que certaines maladies apparaissent lorsque votre corps est déstabilisé et fatigué par une nutrition déséquilibrée. Le but des compléments alimentaires est de pallier à ces carences. Mais ils ne font pas tout et une bonne hygiène alimentaire est indispensable.
Lors du bilan nutritionnel et micronutritionel effectué par votre diététicien, vos symptômes traduisant des carences ou subcarences en micronutriments (minéraux, vitamines, acides gras essentiels, etc.) sont repérés. Le diététicien vous aide également à identifier certaines habitudes de vie préju¬diciables à votre santé. Il peut ensuite vous aider à élaborer et mettre en œuvre une stratégie de santé, impliquant de nouvelles attitudes mentales, de nouvelles habitudes de vie, et à supplémenter judicieusement votre alimentation en micronutriments, pour optimiser votre forme.
Vidéo : Les compléments alimentaires
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