Les colopathies
Les colopathies ou troubles du côlon sont les troubles digestifs les plus fréquents. Ils sont d’autant plus gênants pour ceux qui en souffrent qu’ils sont la plupart du temps chroniques.
Qu est-ce qu’une colopathie ?
Plusieurs tableaux sont possibles: dans certains cas, le côlon est très irritable et réagit très facilement par de la diarrhée et/ou des douleurs abdominales. Dans d’autres cas, il est hypoactif et entraîne ballonnements, lenteur du transit et constipation. Ces troubles du transit peuvent être alternés ou associés.
Là encore, contrariétés et anxiété déclenchent et aggravent les troubles. À l’inverse, le repos et la détente psychologique les apaisent. Il convient, bien entendu, avant d’évoquer le terme de colopathie fonctionnelle, d’éliminer la possibilité d’une maladie organique. C’est pourquoi il est indispensable de consulter votre médecin.
Comment la diététique peut améliorer la colopathie
Elle va permettre dans un premier temps de mettre l’intestin au repos: c’est la notion de régime de « confort intestinal » ou d’« épargne intestinale ». Le colopathe est souvent préoccupé par son régime, il ne supporte rien, il a peur de manger. Son alimentation est monotone, rigide, ce qui induit, à long terme, inappétence, anorexie et désocialisation.
Le suivi des règles diététiques va apporter rapidement une baisse des douleurs et des flatulences. C’est aussi une arme efficace pour réduire constipation et tendance aux diarrhées.
Dans un deuxième temps, l’alimentation pourra être élargie tout en continuant de suivre les règles générales d’hygiène intestinale, notamment éviter les aliments qui donnent des troubles digestifs. La prise en charge du colopathe est avant tout globale.
Mais attention à ne pas s’enfermer dans des règles trop strictes, pour ne pas encombrer, par un stress nutritionnel, un terrain déjà stressé. Surtout, le colopathe doit apprendre à se connaître, car il n’y a pas un colopathe mais des colopathes.
Le confort intestinal et les conseils diététiques généraux
– Faites vérifier l’état de vos dents, et mangez lentement en mastiquant. Deux règles essentielles pour les maladies du tube digestif.
– Respectez le rythme des trois repas par jour, additionnés, si nécessaire, d’une collation dans l’après-midi.
– Faites des repas équilibrés, à heures régulières, en mangeant dans le calme, assis, table mise et agréable. Variez votre alimentation le plus possible, soyez peu restrictif, faites-vous plaisir.
– Ne faites aucune autre activité en mangeant; ne lisez pas, ne regardez pas la télévision, ne soyez pas un mangeur sans cerveau. Faites l’essai de manger les yeux fermés, vous aurez un meilleur contact avec les aliments et la digestion sera facilitée.
– Buvez suffisamment d’eau, évitez les boissons gazeuses, glacées ou alcoolisées. Limitez votre boisson pendant les repas, et répartissez-la régulièrement au cours de la journée. Si vous n’avez pas l’habitude de boire, buvez des tisanes ou parfumez votre eau
– Évitez :
— Les repas copieux, gras, épicés.
— Les charcuteries, les fromages fermentés.
— Les boissons glacées, les glaces, les sorbets et autres aliments glacés.
— Les crudités à fibres dures et les fruits insuffisamment mûrs.
— Limitez certains légumes, comme les côtes de feuille de choux ou les cosses te petits pois, irritants du fait de leur richesse en lignine.
— Le mélange café lait et thé lait. Vérifiez la tolérance au chocolat au lait, au café, et au lait. De toute façon, limitez l’apport en thé et en café.
– Ne fumez pas. Si vous fumez, c’est le moment d’arrêter ! Si vous ne pouvez pas vous arrêter, ne fumez pas à jeun, mais seulement dans l’heure qui suit le repas, te prenez aucun alcool à jeun, et surtout pas d’alcool fort.
– Ne prenez aucun médicament agressif pour le tube digestif, pas de laxatifs irritants, de suppositoires ou autres médications irritantes pour les intestins. Ne faites aucune automédication, prenez avis auprès de votre médecin.
– Faites une activité physique régulière: marche, vélo, piscine. Appliquez-vous à respirer lentement et profondément de manière à mobiliser le diaphragme, qui a un effet régulateur sur le tube digestif. Prenez conscience de la nature autour de vous, de son calme et de ses changements. Vous vous sentirez progressivement vivre en unisson avec elle.
Le colopathe est prisonnier de ses émotions
Le colopathe est trop sensible à ce qui lui arrive et aux agressions du monde extérieur. Il a du mal à prendre du recul. C’est le type même de l’éponge, il boit tous les stress négatifs et même positifs.
– Devenez acteur de votre corps. Faites de l’exercice physique, fortifiez votre paroi abdominale et donc la musculature abdominale. Intéressez-vous aux méthodes de relaxation, de détente, de réalisation personnelle. Apprenez à respirer.
– Adoptez une attitude positive vis-à-vis de votre corps et redécouvrez la pulsation harmonieuse et vitale avec le monde. Pour les Chinois, le côlon est le miroir de l’âme ; il peut être en effet le reflet de notre mal-être. Lors d’un stress, la cellule et donc l’organisme ont tendance à se rétracter dans un mouvement de repli sur eux-mêmes. Normalement après le stress, spontanément, le mouvement s’inverse avec un retour à un état plus souple, plus naturel, plus pulsionnel. Ce mouvement pulsatif, c’est le mouvement de la vie, du monde, le rythme binaire de tout mouvement de vie dans notre corps : expansion rétraction, veille activité, jour nuit, blanc noir, yin yang, avec toutes les transitions entre les deux extrêmes. En Occident, nous n’avons pas été éduqués à respecter notre corps, ses rythmes, ses rapports avec le monde. Nous ne le sentons pas, nous le malmenons parfois jusqu’à la maladie; nous vivons comme des êtres désincarnés, coupés de notre corps, du monde, du cosmos. Le plus souvent, nous n’appréhendons même pas cette notion, trop accaparés par nos activités, par nos désirs, prisonniers de notre intellect et de nos émotions. Pour le colopathie, beaucoup plus que pour les autres, le rythme harmonieux de la vie n’existe plus. Il devra le rechercher lui-même et découvrir ce que signifie le mot « patient ».