Les chocs toxi-infectieux
Ils surviennent au cours d’une infection sévère, qui ne se signale pas forcément par une fièvre. Les chocs immunitaires (qui ont pour rôle de combattre les in-fections) sont très diminuées. Ce sont, en particulier, des malades atteints de cancers graves (rappelons que plus de la moitié des cancers se guérissent actuellement), mais aussi ceux atteints du syndrome d’immuno-déficience acquise (SIDA), de diabète déséquilibré, de dénutrition, d’alcoolisme et des patients prenant un traitement qui diminue leurs défenses (anticancéreux, corticoïdes, etc.)Le point de départ du choc est souvent une infection localisée : urinaire, biliaire, digestive, plus rarement pulmonaire. Bien des actes médicaux, pourtant indispensables, peuvent être responsables de l’introduction d’un microbe dans le corps. C’est le cas de l’utilisation de cathéters (petits tubes) dans les vaisseaux sanguins ou les voies biliaires, des endoscopies digestives, de la mise en place de sondes urinaires ou autres… Une propreté impeccable, une désinfection soigneuse et une aseptie maniaque ne permettent pas, hélas ! d’éviter toutes les infections. D’autres chocs peuvent être dus à des parasites, telles les amibes qui posent problème dans les pays chauds, à des champignons qui se développent surtout chez les malades dont les défenses immunitaires sont très affaiblies.