Les avortements spontanés
Les avortements spontanés ont de multiples causes. Elles vont de certaines malformations (rétroversion, col béant) ou infections, aux anomalies des chromosomes, qui ne provoquent que des avortements accidentels. Ils sont parfois dus à une insuffisance hormonale. Dans quelle mesure?
Le rôle des hormones reste encore obscur. La chute progressive de leur taux sur plusieurs dosages successifs indique en général une interruption de grossesse. Depuis une vingtaine d’années, l’avortement endocrinien est considéré comme le plus fréquent. Puisqu’il était dû à un manque d’hormones, on en a déduit que le remède consistait à en prescrire. Mais tout n’est pas m simple. En effet, le taux d’hormones baisse à chaque avortement, quelle qu’en soit la cause, et cette baisse n’en est peut-être que la conséquence. On pense maintenant que l’insuffisance hormonale provoque sûrement certains avortements, mais moins nombreux qu’on ne l’a cru quand on appelait « hormonal » tout i e qu’on ne savait pas expliquer.
La prise d’hormones permet de plus en plus souvent de prévenir l’avortement qui n’a pas de causes locales ou infectieuses. Même si l’on ignore l’existence probable d’une anomalie chromosomique (qui serait finalement responsable de neuf avortements sur dix), mieux vaut en prendre: de toute façon, un œuf malade sera expulsé, et les hormones ne feront que retarder ce moment d’une semaine ou deux. Et quand l’insuffisance d’hormones est seule en cause, il est préférable de la compenser le plus tôt possible.
Ce traitement relègue au second plan le conseil, donné auparavant, de rester couchée, pendant parfois toute la grossesse.