Les autres troubles digestifs
La diverticulose colique
Qu’est-ce que la diverticulose ?
La maladie diverticulaire est une affection fréquente, qui touche 40% des sujets de plus de 70 ans. Elle se caractérise par la présence de diverticules uniques ou disséminés le long du tube digestif, les diverticules étant des zones borgnes où s’accumulent les aliments ou leurs déchets non absorbés.
Parfois, ils peuvent s’enflammer et entraîner une diverticulite, véritable infection avec fièvre et diarrhée. Dans ce cas, un traitement médical s’impose, conjointement aux règles hygiéno-diététiques. Le plus fréquemment la maladie s’exprime par des ballonnements, des douleurs coliques, ou des troubles du transit
Le régime prévient les troubles du transit
Il consiste à appliquer les règles diététiques de confort intestinal, et à éviter les aliments donnant des résidus qui peuvent s’introduire dans les diverticules et provoquer leur inflammation.
– Ne consommez pas les légumes et les fruits à grains, comme les tomates, les concombres, les courgettes, les poivrons, les fraises, les framboises, les groseilles, les pépins de fruits. Prenez plutôt des gelées. Évitez les confitures avec des grains, ôtez la peau des fruits.
– Luttez contre la constipation, car les diverticules surviennent après un long passé de constipation. Augmentez votre ration de fibres. Évitez l’emploi du son qui, brut, est irritant pour la muqueuse intestinale.
L’excès de gaz ou météorisme abdominal
Les signes ressentis
C’est une sensation très inconfortable : le ventre est ballonné et douloureux. Les symptômes sont atténués par les rots et les pets. Comme ils s’aggravent lors des repas, ils peuvent nuire à la vie familiale et sociale.
Quel régime alimentaire ?
Le principe du régime est de limiter le volume des gaz.
— En diminuant l’air ingéré par la baisse de la consommation d’aliments riches en air : meringues, œufs brouillés, croissants, soufflés, boissons gazeuses et bicarbonatées.
— En ne fumant pas à jeun.
— En limitant les effets du stress.
— Surtout en mangeant lentement et en mastiquant (posez votre fourchette entre chaque bouchée ou mastiquez vingt fois la bouchée).
— En diminuant la production de gaz par le côlon. Veillez à consommez des hydrates de carbone en quantité limitée, par exemple, selon l’appétit, prenez 5 à 8 cuillères à soupe de riz ou pâtes ou blé cuits. C’est l’équivalent de quatre pommes de terre de taille moyenne.
— Ne buvez pas de lait si vous sentez qu’il vous sensibilise.
— Préparez les repas avec le minimum de matière grasse cuite.
— Consommez des yoghourts riches en acidophylus ou lactophylus, qui réensemencent la flore intestinale et augmentent le nombre de bactéries consommatrices de gaz.
— Si nécessaire, suivez les règles d’épargne intestinale. Limitez fortement la consommation de crudités.
Les intolérances aux hydrates de carbone
Attention à l’amidon
Certains glucides complexes apportent de l’amidon que l’intestin ne digère pas empiétement, tels l’avoine, le blé, les haricots secs. Lorsqu’ils sont consommés en excès, ils entraînent une fermentation et une production de gaz intestinaux plus abondante. Des flatulences, des diarrhées apparaissent. Cette hyperfermentation colique donne des douleurs digestives par hypersensibilité au volume des gaz.
Comment diminuer la production de gaz ?
– Mangez lentement en mastiquant et en veillant bien à induire les particules d’amidon de salive. L’amylase salivaire, contenue dans celle-ci, commence à prédigérer les molécules d’amidon. Si cette première phase est escamotée, l’amidon, moins bien digéré, entraînera plus facilement des troubles digestifs.
– Prenez plutôt du riz, plus digeste.
Méfiance vis-à-vis du fructose, du sorbitol et des édulcorants
Certains aliments, riches en fructose et en sorbitol, comme les jus de pomme et de pêche, les édulcorants, pris en trop grande quantité, peuvent provoquer les mêmes troubles. Cette mauvaise absorption survient plus volontiers chez les personnes sensibles des intestins, qui devront alors limiter la prise d’aliments riches en fructose et en sorbitol, et éviter la consommation d’édulcorants.
La maladie hémorroïdaire
Qu’est-ce qui provoque des hémorroïdes ?
Il s’agit essentiellement d’un trouble de la circulation veineuse au niveau de l’anus. La formation de varices sur les veines du pourtour anal entraîne des démangeaisons locales, une gêne au niveau de l’anus, des douleurs et des saignements.
Les hémorroïdes surviennent surtout chez les personnes constipées, dont l’alimentation est pauvre en fibres, ayant volontiers un surpoids et consommant peu d’eau.
La diététique est-elle une aide ?
Oui, en délimitant les facteurs qui déclenchent la crise hémorroïdaire ou sont susceptibles de l’aggraver.
– Luttez par tous les moyens contre la constipation. Sinon l’hyperpression au niveau de l’anus peut favoriser la stase veineuse. Buvez abondamment, au moins un litre et demi d’eau par jour. Enrichissez votre ration en fibres en consommant des légumes verts cuits, des fruits, des légumes secs et des fruits secs (figues, bananes séchées, abricots secs). Consommez des céréales complètes: pain complet, riz complet. N’abusez pas des fibres, car les selles pâteuses ou liquides sont irritantes pour la muqueuse de l’anus. Ne prenez pas de laxatifs qui irritent la muqueuse.
– Évitez :
— les épices (poivre, moutarde, harissa)
— les boissons alcoolisées qui acidifient la muqueuse digestive
— les excitants (thé, café).
– Localement, lavez-vous avec un savon adapté (demandez l’avis de votre médecin). L’application de l’huile d’amande douce peut calmer les démangeaisons.
– Faites du sport pour améliorer le fonctionnement intestinal. Luttez contre la sédentarité.
– Évitez de porter des poids lourds et méfiez-vous des efforts de défécation.
– En cas de stress, adoptez une méthode de relaxation. On serre l’anus comme on serre les dents.
Vidéo : Les autres troubles digestifs
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Les autres troubles digestifs
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