Les antî-androgènes
Les anti-androgènes sont des modificateurs hormonaux, employés, comme leur nom l’indique, pour contrebalancer l’action des androgènes. Les estro- gènes sont utilisés actuellement à ce titre dans le traitement du cancer prostatique. La progestérone est le meilleur anti-androgène chez l’homme, sans conséquences néfastes. En effet, c’est une substance inerte en l’absence d’estrogènes. Chez la femme, elle permet de contrer une action androgène trop importante.
Les estrogènes ont une action intéressante, mais un inconvénient, ils agissent sur les vaisseaux, alors que la progestérone s’utilise de façon plus commode et moins néfaste.
Il existe aussi des anti-androgènes de synthèse.
Hormones naturelles ou hormones de synthèse ?
Les hormones naturelles devraient théoriquement être supérieures aux hormones de synthèse. Elles sonl en tout cas d’indications différentes. À chaque fois que l’on peut, il est plus physiologique de les préférer. Dans !a composition d’une hormone naturelle, il y a d’une part le produit actif, provoquant telle ou telle action que l’on connaît bien et que l’on peut reproduire chi miquement et expérimentalement et, d’autre part, dos substances d’accompagnement dont on ne connaît pas toujours très bien les actions.
Les hormones naturelles ont ainsi des actions à l’aveugle qui ne sont pas forcément toutes souhaitables. Lorsqu’on recherche une action bien déterminée, il faut un produit pur dans son action, donc de préférence un produit chimiquement synthétisé. Lorsqu’on cherche une action plus homogène, plus physiologique, plus globale, il vaut mieux faire appel à une hormone naturelle se rapprochant davantage des sécrétions ovariennes.
Traitements hormonaux et risque de cancer
Le cancer étant une multiplication anarchique des cellules, tous les facteurs qui favorisent cette multiplication contribueraient à son développement. On a longtemps pensé que les estrogènes pouvaient être l’un de ces facteurs, surtout s’ils étaient pris à très forte dose. Toutefois, on savait qu’un traitement hormonal médicamenteux ne déclenchait à lui seul aucun cancer. Cela est médicalement, statistiquement et scientifiquement prouvé maintenant. La cancérisation, c’est une question de terrain, et il n’y a pas de risque de cancer par les traitements hormonaux, aux doses thérapeutiques habituelles, sur un terrain préalablement sain.
Mieux encore, depuis les derniers congrès médicaux internationaux sur le sujet, les traitements hormonaux de la ménopause seraient même recommandés chez des patientes ayant présenté un cancer du sein ou de l’utérus. Mais restons prudents ! D’où la nécessité d’un examen très complet avant prescription.
Combattez donc cette psychose, cette névrose, que les traitements hormonaux sont dangereux. Ils sont délicats, mais pas plus agressifs que l’aspirine lorsqu’ils sont bien dosés, bien adaptés à votre cas. Beaucoup de femmes prennent d’ailleurs des hormones sans y songer: la pilule, n’est-ce pas de l’hormono- thérapie ?
N’hésitez donc pas à recourir aux bienfaits des trai tements hormonaux et à consulter votre médecin généraliste, qui vous connaît bien, qui saura vous comprendre et vous conseiller mieux que quiconque dans ce domaine. Écoutez-le !