Les analyses médicales: Diabète, Électrophorèse des protides
Diabète :
Le diabète est une maladie héréditaire. Il existe deux types de diabètes :
-Le diabète de type I lié à un déficit congénital en insuline chez le bébé, qui nécessite d’emblée un traitement par insuline.
-Le diabète de type II ou de la cinquantaine (visible de plus en plus jeune…) qui est lié à une baisse de la sécrétion d’insuline d’une part et à une insulinorésistance (les cellules ne sont plus sensibles à l’insuline) d’autre part. Ce diabète s’accompagne souvent d’un poids excessif de type androïde (gros ventre). Les traitements sont au départ surtout médicamenteux (comprimés oral) mais évoluent obligatoirement vers une insulinothérapie dans les 15 à 20 années qui suivent.
Comme je l’ai dit dans le chapitre premier « Bilan diabétique », les deux examens clefs sont la glycémie à jeun et surtout l’HbAjC (hémoglobine glyquée). Ils permettent le diagnostic mais aussi le suivi de la maladie diabétique.
Il faut rechercher aussi les autres facteurs de risques cardiovasculaires : cholestérol, triglycérides, hyper-tension artérielle, sédentarité et surtout poids. On sait que le simple fait de perdre quelques kilogrammes peut faire reculer la maladie (pas la supprimer, mais la retarder de plusieurs années).
Quelquefois, on complète le bilan avec une glycémie post prandiale (après manger) et des analyses d’urines (recherche de sucre, protéine, corps cétoniques et de micro-albuminurie ).
Maintenant de nombreux diabétiques ont des petits appareils leurs permettant de calculer leur taux de sucre à tout moment, ce qui leurs permet d’équilibrer les traitements par eux-mêmes.
Voici quelques conseils que je peux donner en cas de diabète :
L’alimentation du diabétique doit être :
– Fractionnée et répartie au cours de la journée. Pour cela, il convient de faire au moins trois repas par jour.
– Régulière. Il ne faut pas sauter de repas.
– Équilibrée. L’alimentation doit contenir obligatoirement :
• Des glucides (ou sucres à indice glycémique bas) jusqu’à 50 à 60 % du bol alimentaire.
• Des lipides (ou graisses : plutôt d’origine végétale).
• Des protéines (viandes, poissons, œufs).
– Adaptée, quant aux apports de sucres, aux activités de la journée, principalement aux activités physiques, grandes consommatrices de sucres.
Les sucres à élimination rapide, sont interdits.
Il s’agit de toutes les sucreries comme les bonbons, gâteaux (même ceux fabriqués maison), confiseries, viennoiseries, chocolats, sucres en poudre ou en morceaux, sucres blancs ou roux, miel, confitures, jus de fruits (du commerce), pâtisseries….
Les sucres à élimination lente, sont autorisés mais en quantité limitée :
-Pain, biscottes…
-Féculents : pâtes, nouilles, riz, pommes de terre, légumes secs, haricots blancs, lentilles, petits pois…
Les fruits : Ne pas manger plus de 2 fruits par jour.
Évitez de manger des sucres seuls :
Par exemple pour une collation, remplacez le fruit par un petit morceau de pain (complet) avec un peu de margarine (co3) ou de fromage (chèvre ou brebis de préférence).
Évitez d’utiliser des édulcorants de synthèse,
type aspartam, qui sont chimiques et qui vous feront garder vos habitudes sucrées. Enfin et surtout, ils trompent l’organisme sur la véritable nature sucrée des aliments, ce qui perturbe encore davantage la sécrétion d’insuline cause du diabète.
Les sucres à « index glycémique bas », maintiennent le taux de sucre constant pendant plusieurs heures. Ils sont donc à favoriser. Ce sont les pâtes, le riz, les lentilles, les haricots blancs, les légumes verts, le maïs, les petits pois, les flocons d’avoine, le muesli, le pain aux céréales, le lait, les yaourts, le jus d’orange naturel, le raisin, les abricots secs, le chocolat noir ou au lait, les carottes crues…
À coté de la surveillance biologique, il est indispensable de faire une surveillance cardiovasculaire (tension artérielle, ECG, écho-doppler artériel), ophtalmologique (vision et surtout fond d’œil qui indique l’état des artères) et des membres inférieurs (surtout des pieds, car le diabétique perd souvent la sensibilité de ses pieds ce qui entraîne la survenue de lésions cutanées importantes).
Électrophorèse des protides :
Cet examen est déjà un examen plus sophistiqué car il indique la composition du sang dans certaines protéines. Il nous livrera de nombreux renseignements sur la répartition des différentes protéines au sein des sous-groupes : alpha-1, alpha-2, béta et gamma.
Les alpha- 1-globulines :
Elles sont constituées de :
• orosomucoïde (alpha-1 glycoprotéine acide) : protéine impliquée dans le transport de nombreux médicaments. Il s’agit d’une protéine dont le taux va s’accroître au cours des syndromes inflammatoires ou de l’insuffisance rénale.
• alpha-1 antitrypsine : principale protéine des alpha- 1- globulines dont le déficit participe à de nombreuses maladies.
• alpha- 1-antichymotrypsine : protéine enzymatique intervenant dans l’inflammation et la fluidification du sang.
Les alpha-2-globulines :
Sont constituées de :
• haptoglobine
• alpha-2-macroglobuline
• antithrombine III
• céruléoplasmine : protéine qui se lie 95 % au cuivre et permet son transport dans le sang circulant.
Les bêta-globulines:
comportent :
• bêta-lipoprotéïne
• hémopexine
• transferrine
• fractions C3 et C4 du complément
• immunoglobulines A
Les gammaglobulines :
comportent :
• immunoglobulines G (voir; chapitre 8, « Immunoélectrophorèse»)
• immunoglobulines M (idem)
• immunoglobulines E (idem)
• immunoglobulines D