Les aliments anticancer : Les épices et les herbes dans la même division que le Glivec ?
En 2001, la Food and Drug Administration aux États-Unis a battu tous les records de vitesse pour approuver un nouveau médicament anticancer : le Glivec. Ce médicament est efficace sur une des formes communes de leucémie (la leucémie mye- loïde chronique), et sur un type rare de cancer intestinal jusqu’’alors invariablement fatal. Dans un entretien enthousiaste au New York Times, le docteur Larry Norton, ancien président de l’American Society for Clinical Oncology et un des principaux cancérologues de l’hôpital Memorial Sloan-Kettering de New York spécialisé dans le cancer, parle de « miracle ».
Effectivement, le Glivec a inauguré pour les cancérologues une façon totalement nouvelle de soigner. Plutôt que d’essayer d’empoisonner les cellules cancéreuses comme le fait la chimiothérapie, le Glivec bloque jour après jour les mécanismes cellulaires qui permettent au cancer de grandir. Il agit sur un des gènes qui stimulent la croissance du cancer, mais on pense maintenant que son action principale consiste sans doute à bloquer un des mécanismes qui permettent la formation de nouveaux vaisseaux (le récepteur du PDGF). Administré quotidiennement, il permet de « contenir » un cancer qui ne présente alors plus de danger. On peut donc parler dans ce cas du « cancer sans maladie » cher au découvreur de l’angiogenèse, Judah Folkman.
Or, de nombreuses herbes et épices agissent selon des mécanismes similaires. La famille des lamiacées par exemple, qui comprend la menthe, le thym, la marjolaine, l’origan, le basilic, le romarin. Leur teneur très élevée en huiles essentielles de la famille des terpènes les rend particulièrement parfumées. Les terpènes sont capables d’agir sur une grande variété de tumeurs en réduisant la prolifération des cellules cancéreuses ou en provoquant leur mort.
Un de ces terpènes, le camosol du romarin, agit sur la capacité des cellules cancéreuses à envahir les tissus avoisinants. Incapable de se disséminer, le cancer perd de sa virulence. De plus, les chercheurs du National Cancer Institute ont démontré que l’extrait de romarin favorise la pénétration de la chimiothérapie au sein des cellules cancéreuses. En culture, il sape la résistance des cellules du cancer du sein à la chimiothérapie.
Dans les expériences de Richard Béliveau, l’apigénine (présente en quantité dans le persil et le céleri) a montré des effets exactement comparables à ceux du Glivec sur la formation des vaisseaux sanguins nécessaires aux tumeurs, et cela à des concentrations extrêmement faibles, correspondant à celles que l’on observe dans le sang après la consommation de persil.
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