Les Algues: Anti-Oxydants
Toutes sortes d’algues sont consommées, notamment par les Japonais, avec des résultats satisfaisants, contribuant à la santé et/ou à la longévité. Elles apportent toutes beaucoup de nutriments essentiels, notamment des protéines, du calcium et de l’iode, très important pour le fonctionnement de la glande thyroïde. Elles sont pauvres en calories, tout en apportant des folates, du magnésium, du zinc, du fer et du calcium. Elles sont également riches en lignanes, les phyto-oestrogènes protecteurs de certains cancers.
– Mozuku (Nemacystus Decipiens et Cladosiphon okmuranus)
Algue fine et brune, le mozuku est généralement consommé à Okinawa avec une vinaigrette. L’ile d’Okinawa produit 90 % du Mozuku consommé au Japon. Le mozuku aurait un fort potentiel pharmaco- logique, car il détruirait la bactérie Escherichia coli, à l’origine de graves maladies intestinales, et il aurait des propriétés anti-cancer. Surtout, il aurait un effet inhibiteur sur l’adhésion de la bactérie Hé- licobacter Pylori sur les cellules de la paroi de l’estomac, protégeant ainsi contre l’ulcère gastrique et le cancer de l’estomac. Le Fu- coidane, substrat actif du mozuku, améliore la colite chronique chez l’animal, en régulant la synthèse d’Interleukine-6 dans les cellules épithéliales du colon. Ainsi, il est aussi indiqué dans le traitement des maladies intestinales inflammatoires chroniques. De plus, il serait efficace dans certaines formes de leucémie en inhibant si-gnificativement la croissance des cellules leucémiques et en induisant leur apoptose. Le Fucoidane provenant d’autres algues (L. saccharina, L. digitata, F. serratus, F. distichus et F. evanescens) a montré une forte activité antithrombine sur l’agrégation plaquettaire. Il pourrait ainsi avoir des implications importantes en bloquant la diffusion des métastases du cancer du sein.
– Wakame (Undaria pinnatifida)
Algue pouvant atteindre plus de deux mètres, elle est très appréciée dans la cuisine japonaise. C’est une des algues les plus riches en fibres, en calcium, mais aussi en magnésium, en phosphore, en fer et en vitamines A, B, C et E. Sa teneur en calcium (1300 mg/100 gr) est de plus de dix fois la teneur en calcium du lait, qui ne contient que 119 mg/100 gr, et qui, de plus, est mal absorbé dans l’organisme. Elle est très riche en acide alginique, qui lui permet de fixer les métaux lourds de notre organisme et de le détoxifier.
– Chlorella (chlorella pyrenoidosa)
Très appréciée au Japon, c’est une micro algue d’eau douce utilisée dans les hôpitaux japonais depuis plus de 40 ans pour ses qualités nutritionnelles, avec une grande abondance de vitamines A, B2, B6, C, K et E, du calcium, du magnésium, du fer, du zinc, du phosphore, de l’iode. Les études cliniques démontrent qu’elle augmenterait les défenses immunitaires, dont les taux d’immunoglublines A dans le lait maternel et permettrait la désintoxication en dioxine chez l’homme et les animaux. Elle favoriserait la guérison de l’exposition aux rayons X chez la souris et elle aurait pour effet de réduire l’hypertension artérielle modérée, le taux de cholestérol sérique, les fibromyalgies et d’accélérer la cicatrisation des plaies chez l’homme.
— Spiruline (Spirulina platensis)
Nommée ainsi en raison de sa forme spiralée, elle appartient à la famille des cyanobactéries ou microalgues bleu-vert. La spiruline contient entre 55 et 77 % de protéines. Elle est riche en oméga 6, Lacide gamma-linolénique, mais aussi en oméga 3.
Elle contient des vitamines Bl, B2, B3, B6, B9, B12, C, D et E. C’est une riche source de potassium et elle contient aussi du calcium, du chrome, du cuivre, du fer, du magnésium, du manganèse, du phosphore, du magnésium, du sélénium, du sodium et du zinc.
La spiruline contient de nombreux pigments y compris la chlorophylle, la xanthophylle, le bêta-carotène, la zéaxanthine.
Des chercheurs japonais ont d’abord découvert qu’un polysaccharide soufré présent dans la spiruline pouvait inhiber, in vitro, les métastases d’un type de cancer du poumon. Puis une autre équipe japonaise a rapporté avoir pu observer chez des humains que la spiruline stimulait le système immunitaire, avec augmentation de la production d’interféron. La spiruline inhiberait aussi la réplication du VIH dans les cellules T humaines, les cellules mononucléées du sang périphérique et des cellules de Langerhans du pancréas. La spiruline pourrait également contribuer à faire baisser les taux de lipides sanguins.
De plus, la prise de spiruline pourrait favoriser le contrôle de la glycémie chez les personnes diabétiques.
La spiruline aide à réparer les effets secondaires sur le cœur de la chimiothérapie (doxorubicine), sans interférer avec son activité an- ti-tumorale. La spiruline réduit la gravité des accidents vasculaires cérébraux et améliore la récupération d’une revascularisation après un accident vasculaire cérébral ; elle lutte contre le déclin cognitif lié à l’âge par ses effets sur la mémoire et l’apprentissage. La spiruline a été proposée par la NASA et l’Agence spatiale européenne comme l’un des principaux produits alimen-taires qui doivent être cultivés à long terme au cours de missions spatiales.
– Kombu (Laminaria japónica)
Le Kombu (Laminaria japónica et autres), ou varech, est un ingrédient riche en iode et en acide alginique, très important dans la cuisine japonaise. Il est très populaire à Okinawa depuis le XIXe siècle, époque où il fut importé de Chine, les Okinawais en consommant trois fois plus que les autres Japonais.
Sa culture représente, en quantité, la plus importante culture d’algues avec 3 millions et demi de tonnes par an. Il sert à la saveur des bouillons et des ragoûts (notamment le dashi), comme savoureuse garniture pour le riz et comme légume. Le fucoidane qu’il contient a de multiples effets biologiques : antithrombotiques, anti-inflammatoires et antitumoraux.