Le vieillissement et les problèmes cardio-vasculaires
AU JAPON
Les Japonais d’Okinawa, qui consomment beaucoup de thé vert et de flavonoïdes provenant du soja sont beaucoup moins atteints de maladies cardio-vasculaires et d’hypertension artérielle, consommant également beaucoup moins de sel que les autres Japonais. La première étude sur les taux sanguins de flavonoïdes dans le sang des Japonais a montré que ces taux étaient cinquante fois plus élevés que ceux des Occidentaux « caucasiens ». Si l’on mesure le taux des habitants d’Okinawa, on s’aperçoit qu’il est encore plus élevé que celui des autres Japonais.
Cela expliquerait pourquoi sont rares les maladies cardio-vasculaires et les cancers. On pense que les flavonoïdes sont responsables de ces propriétés cardioprotectrices, simplement grâce à la consommation régulière de soja. Ainsi, des études ont montré qu’une consommation quotidienne d’environ 30 grammes de soja était suffisante pour obtenir des effets physiologiques sur la santé de l’organisme. Or les Okinawais en consomment au moins deux fois par jour, ce qui augmente leur cardioprotection. Ils ont, en effet, des artères saines, avec des taux bas de cholestérol et d’homocystéine, comparativement aux Occidentaux. Grâce à cela, ils ont un risque de trouble coronarien réduit de 80 %, l’un des plus bas du monde. De même pour les accidents vasculaires cérébraux. Les autres facteurs cardioprotecteurs sont : la consommation d’oméga 3 (poisson), de fruits et de légumes, un régime pauvre en graisses saturées, la prise de soja, et une activité physique.
Ce n’est pas encore un régime couramment suivi en Occident.
EN OCCIDENT
La prise de tension artérielle
Lorsqu’on veut dépister une augmentation des chiffres de tension artérielle survenant à partir de la cinquantaine, la mesure de la tension artérielle est essentielle. Votre cardiologue ou votre médecin généraliste vérifiera votre tension artérielle au repos, assis, debout et couché, puis, s’il le juge nécessaire, vous prescrira la pose d’un Holter tensionnel, appareil de mesure de la tension sur 24 heures (MAPA).
Une mesure de la tension artérielle est considérée comme normale lorsqu’elle est inférieure ou égale à 12/8 (ou 120/80 mm de mercure). Lorsque les chiffres de tension sont autour de 130/90 mm, on parle de préhypertension. à surveiller, et lorsqu’ils sont supérieurs ou égaux à 140/90, on parle d’hypertension, à traiter. Ainsi, pour chaque augmentation de pression artérielle moyenne de 10 mm de mercure, il y a 40 % d’augmentation du risque cardio-vasculaire. L’espérance de vie diminue lorsque la tension artérielle s’élève, étant de 76 ans pour un homme de 35 ans pour une tension 120/80, mais seulement de 55 ans, pour une tension de 150/100.
L’hypertension
On sait qu’une tension artérielle élevée, ou HTA, endommage non seulement le cœur et les vaisseaux sanguins au fil du temps, mais aussi le fonctionnement des reins. En effet, elle est un facteur de risque bien connu de durcissement et de rétrécissement des artères, du développe¬ment des lésions d’athérosclérose dans les artères (1, 2, 3). L’HTA peut ainsi endommager la paroi artérielle, l’endothélium, avec une réduction de l’apport en oxygène et en nutriments aux différents tissus de l’organisme: les yeux, les oreilles, les reins, le cœur ou le cerveau. Or ces * plaques » d’athérosclérose se calcifient, et lorsqu’une plaque calcifiée se rompt et part dans la circulation sanguine, elle forme un caillot qui peut obstruer l’artère, avec les conséquences que l’on peut imaginer, au niveau du cœur ou du cerveau. L’HTA risque ainsi de léser le cœur de deux façons, en le faisant trop travailler, ce qui aboutit à une insuffisance cardiaque, entraînant la formation de caillots dans les artères coronaires, voire un infarctus du myocarde.
Si votre médecin le juge utile, il vous prescrira un ou plusieurs antihypertenseurs adaptés à votre état clinique. Plusieurs classes d’antihypertenseurs existent. On peut citer: les diurétiques et béta-bloquants, les inhibi¬teurs calciques et les inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Votre médecin vous demandera également de changer vos habitudes alimentaires et votre hygiène de vie, en perdant du poids et en faisant plus d’exercice. Mais malheureusement, ce n’est pas toujours suffisant, d’autant qu’un tiers des personnes qui ont une hypertension ne savent pas qu’elles en souffrent, et que la moitié de ceux qui savent qu’ils sont hypertendus ne se soignent pas régulièrement et correctement. On appelle l’hypertension artérielle le « tueur silencieux », car aucun symptôme ne permet de deviner que l’on souffre d’hypertension, et si on ne la traite pas à temps, elle risque d’augmenter par trois le risque de survenue d’un infarctus et par sept ou dix le risque d’accident vasculaire cérébral, par rapport à quelqu’un qui ne serait pas hypertendus. A plus long terme, elle peut entraîner une démence vasculaire, très proche de la maladie d’Alzheimer, avec souvent, également, un diabète et un taux élevé de cholestérol associés.
Lorsqu’on fait partie d’une famille à risque, on peut tenter de dépister une pré-hypertension, ou une hypertension débutante, à l’aide d’un auto- tensiomètre acheté en pharmacie. Le traitement médecin pourra alors confirmer ou infirmer ce diagnostic et débuter un traitement approprié.
Il y a des facteurs de risque à l’origine d’une HTA que l’on ne peut changer : l’âge et le sexe (HTA plus fréquente chez les hommes de plus de 65 ans) la génétique (antécédents familiaux d’HTA), l’origine ethnique (les afro-américains et hispaniques sont plus souvent atteints que les blancs américains). Par contre, il faudra tenter de modifier les facteurs de risque suivants contribuant à l’HTA : l’excès d’alcool, de café, de tabac, de corticoïdes, de décongestionnants, d’anti-dépresseurs, d’alimentation riche en sel, en graisses saturées, en graisses trans, en sucres raffinés et le manque d’exercice.
Vidéo: Le vieillissement et les problèmes cardio-vasculaires
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Le vieillissement et les problèmes cardio-vasculaires