Le traumatisme crânien
Définition :
C’est une lésion du cerveau, provoquée par un contact brusque entre la matière cérébrale et la boîte crânienne entraînant une souffrance cérébral exprimé par des signes neurologique. Un choc brutal peut provoquer également une fracture du crâne. Cette lésion endommage les cellules cérébrales ou neurones et leurs prolongements, dans une ou plusieurs régions du cerveau. Elle va, selon sa localisation, entraîner des séquelles plus ou moins nombreuses, plus ou moins intenses.
Le cerveau a possède un système de protection contre les chocs. Il est d’abord protégé par une boîte osseuse, le crâne, puis par trois membranes qu’on appelle les méninges : elles enveloppent le cerveau pour le protéger mais aussi pour le nourrir car elles contiennent des vaisseaux sanguins. Cet espace est rempli d’un liquide appelé LCR (le liquide céphalo-rachidien) qui sert de coussin pour amortir les chocs.
Quand l’impact est violent, ce système n’est plus assez efficace. Le choc peut entraîner une fracture du crâne et provoquer des lésions dans le cerveau, et même quand la boîte crânienne résiste, le cerveau peut être atteint suite aux violentes secousses qu’il a subi contre le crâne au moment du choc.
Le mécanisme du traumatisme crânien :
La TC peut est la conséquence de types de choc :
- Soit direct : choc sur le crâne. (Coup)
- Soit indirect : choc du cerveau contre les parois de la boite crânienne. Lors d’un trauma crânien il peut se produire un saignement.cet hématome comprime le cerveau, ce qui a pour effet d’augmenter la pression intracrânienne entraînant une souffrance des cellules.
Différents types de trauma crânien :
Suite à un choc. La personne qui subit Une commotion s’évanouit; cette perte de connaissance peut durer de quelques secondes à quelques minutes. La personne peut aussi se sentir étourdie et perdre la vue ou l’équilibre peu après le traumatisme. Les enfants qui subissent une commotion ne pleurent pas immédiatement.
Une contusion cérébrale est une meurtrissure au cerveau. Il y a donc un saignement au cerveau qui cause un œdème. Une contusion est un traumatisme plus grave qu’une commotion.
Une fracture du crâne survient lorsqu’il y a fissure de la boîte crânienne. Une fracture du crâne est souvent une blessure plus grave. Parfois, le rebord des os fracturés peut s’enfoncer dans le cerveau et causer un saignement ou d’autres dommages. Ceci peut se produire lorsque le crâne est fracturé par un objet tranchant ou pointu. Les fractures du crâne sont plus fréquentes chez les adultes que chez les jeunes enfants parce que le crâne des jeunes enfants est plus mou et plus souple.
Un hématome se produit lorsque le traumatisme crânien provoque un saignement dans le cerveau et que le sang s’accumule et coagule. Parfois, l’hématome ne devient apparent qu’après une journée ou même plusieurs semaines. C’est pourquoi il est important d’informer votre médecin si la personne blessée éprouve des sensations inhabituelles ou manifeste un comportement anormal. Même un traumatisme crânien mineur peut parfois causer un hématome, surtout chez les personnes âgées.
Notion d’intervalle libre :
Lors du traumatisme crânien une perte de connaissance immédiate suivie d’une prise de conscience spontané qui signale le début de l’hémorragie intracrânienne formant un hématome extra-dural (collection de sang entre la voûte crânienne et le cerveau) qui s’étend et comprime de plus en plus le cerveau une deuxième perte de connaissance, l’écart de temps entre les deux pertes de connaissance défini l’intervalle libre.
Conduite devant un trauma crânien :
Devant un TC il faut appeler l’aide médical. on attend de son arrivé quelque geste de secours peuvent sauver la vie de la victime.
Se la victime est consciente il faut la rassurer et la surveiller
Si la victime est inconsciente il faut la maitre dans une position latérale de sécurité (PLS) et surveillé ses constantes vitaux
Le premier examen, réalisé par l’équipe secouriste sur le lieu de l’accident, revêt une importance considérable pour le diagnostic médical. En effet, il faut profiter de la période de conscience de la victime pour noter un certain nombre de signes. Il faut aussi noter l’évolution de ces signes dans le temps, jusqu’à la médicalisation.
On utilise couramment l’échelle de Glasgow, qui est répandue mondialement. Elle permet d’établir un score neurologique initial
Échelle de Glasgow (SGS)
Ouverture des yeux
4.Spontanée
3.En réaction à la parole
2.En réaction à la douleur
1.Aucune
Réaction verbale
5.Orientée
4.Conversation confuse
3.Mots non appropriés
2.Sons incompréhensibles
1.Aucune
Meilleure réaction motrice des membres supérieurs
6.Obéissance aux commandes
5.Vocalisation
4.Réaction de retrait
3.Flexion anormale
2.Réaction d’extension
1.Aucune
Trois types de TC selon la gravité
- TC Bénigne SGS entre 14 -15
- TC modéré SGS entre 11-13
- TC sévère SGS moins de 10
Les autres signes à rechercher
Le score de Glasgow ne prend pas en compte certains signes qu’il faut rechercher en supplément. On notera en particulier :
- une motricité non symétrique
- les paralysies
- la réactivité des pupilles à la lumière
- la taille des pupilles
- l’asymétrie pupillaire
- les plaies du cuir chevelu
- les écoulements de liquide (nez, oreille)
Prise en charge d’un trauma crânien :
Selon la gravité du patient la prise en charge varie d’une simple surveillance clinique à une hospitalisation dans un centre de réanimation
Dans certain cas une exploration radiologique est importante pour évaluer les dégâts sur le système nerveux comme un scanner ou la recherche d’un hématome qui doit être évacué en urgence.
L’évolution :
Elle évolue selon les lésions initiales et la qualité de prise en charge initiale soit
Vers la récupération et la guérison complète ou vers l’installation de séquelle. Ces séquelles peuvent être d’ordre :
Physique :
Le déficit moteur : faiblesse ou paralysie d’un ou plusieurs membres (bras ou jambes), manque d’équilibre, difficultés de coordination des doigts, … ;
Le déficit sensoriel : troubles visuels comme un rétrécissement du champ visuel.
Ce type de déficience ne passe généralement pas inaperçu.
Neuropsychologique :
Un traumatisme crânien se différencie d’autres types de blessures, parce qu’au déficit physique s’ajoute un déficit cognitif et comportemental.
Le déficit cognitif s’étend des troubles du langage aux troubles des fonctions intellectuelles. Les troubles rencontrés peuvent être par exemple : un ralentissement de la pensée, un manque de concentration, une perte d’initiative, une fatigabilité à l’effort : des tâches que la personne réalisait facilement auparavant lui demandent aujourd’hui des efforts considérables, des troubles de la mémoire et des difficultés d’apprentissage, des erreurs de jugement ou de raisonnement, des difficultés d’organisation dans la planification d’une tâche complexe, un manque d’adaptation aux imprévus.
Le déficit comportemental on remarque que la personnalité du traumatisé crânien est souvent modifiée. On notera éventuellement :
• l’apparition de labilité (instabilité) émotionnelle : passer du rire aux larmes de manière imprévisible,une certaine irritabilité ou, au contraire
• de l’indifférence voire de l’apathie.
Ces modifications profondes de la personne se répercuteront inévitablement sur ses relations.
L’addition de ces diverses séquelles entraînera un handicap aux caractéristiques uniques, plus ou moins complexe.
Il faut souligner que souvent, le traumatisme crânien aboutit à un handicap invisible du fait de la prédominance des troubles cognitifs et comportementaux.
Devant cette nouvelle situation particulière la personne handicapée se trouve face a un défit qui est de s’adapter de reconnaître ses compétences et ses limites réelles adapter son environnement à cette situation très souvent renoncer au projet de vie qui était le sien, notamment sur le plan professionnel. Elle devra, à travers un processus souvent long, pour parvenir à reconstruire un projet. Le travail, s’il est possible, représentera pour la personne une facette importante de cette reconstruction, qui la mènera à un équilibre nouveau.
La prévention :
Des mesures simples permettent de prévenir des accidents graves, surtout le traumatisme crânien.
La meilleure façon de prévenir les traumatismes crâniens est de toujours porter un casque protecteur durant les activités comportant un risque de blessure à la tête, par exemple le patin à roues alignées, la bicyclette, l’équitation, les sports de contact et les travaux de construction lourde chez les personnes âgées.
Conclusion :
Le traumatisme crânien reste une cause importante de handicaps et même de mots surtout chez les sujets jeunes et de prise en charge lourd ce qui donne l’importance à la prévention.
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