Le corps de la femme : L'appareil génital féminin
La définition «clinique» de la ménopause – la fin de la fécondité – ne rend pas compte de tout ce qui se déroule dans le corps et l’esprit d’une femme à cette période. On ne peut appréhender le phénomène de la ménopause – ses troubles et les moyens d’y remédier – sans connaître l’anatomie féminine et le rôle central que jouent les hormones sexuelles. Ces dernières n’agissent pas seulement sur l’appareil génital : elles ont également des effets sur le squelette, le métabolisme des graisses, la pilosité, la peau et même sur le comportement. Comprendre ce qui se passe dans notre corps est une première étape essentielle pour maîtriser sa santé et reculer les effets du vieillissement.
<>L’appareil génital féminin est constitué de deux groupes d’organes : les organes génitaux internes (non apparents), situés dans le petit bassin, et les organes génitaux externes (apparents).
<>Les organes génitaux internes
<>L’appareil génital interne comprend les ovaires, les trompes de Fallope, l’utérus et le vagin.
<>Situés de chaque côté de l’utérus, les ovaires sont les glandes sexuelles de la femme. Ils ont la forme d’une grosse amande mesurant de 25 à 35 millimètres de long sur 10 à 20 millimètres de large, et sont reliés à l’utérus par des ligaments, tout en restant assez mobiles dans le petit bassin.
<>Leur rôle est double : libérer chaque mois un ovule et sécréter des hormones sexuelles féminines (œstrogènes et progestérone), lesquelles sont transportées par le sang dans tout l’organisme et sont indispensables au maintien des caractères sexuels de la femme (hanches larges, seins, pilosité réduite, etc.).
<>Dès la naissance, chaque ovaire abrite environ 400 000 ovules. Quelques-uns seulement arriveront à maturité et seront libérés chaque mois par l’ovaire <><> le follicule, à partir des premières règles et jusqu’à la ménopause, exception faite des périodes de grossesse.
<>A la ménopause, en raison de leur vieillissement, les ovaires deviennent insensibles à la commande de l’hypothalamus et de l’hypophyse, deux glandes sécrétant des hormones chargées d’induire la croissance des ovules et la survenue de l’ovulation. Les ovaires cessent alors de produire des hormones sexuelles – mais les glandes surrénales, elles, continuent d’en fabriquer. Ils ne libèrent plus d’ovules. Il n’y a donc plus de possibilité de fécondation.
<>Elles relient chaque ovaire à l’utérus. L ovocyte libéré par le follicule est <><>dans les franges du pavillon de 1 ovaire, puis éventuellement fécondé par un spermatozoïde dans le premier tiers de la trompe de Fallope (tiers externe).
<>Chaque trompe de Fallope mesure entre 10 et 12 centimètres de long, sur 4 millimètres d’épaisseur environ, et se termine par un pavillon frangé et évasé vers l’ovaire. Ce sont ces franges du pavillon qui recueillent 1 ovule afin de le faire migrer dans la trompe, jusqu’à l’utérus.
<><>Également appelé matrice (du <><>, «la mère»), 1 utérus est un organe musculaire creux, de la taille et de la forme d une poire. Placé derrière la vessie, il a pour rôle d’accueillir 1 ovocyte fécondé. Il est constitué de deüx parties : le corps de 1 utérus (partie supérieure) et le col de l’utérus (partie inférieure). <><>Le vagin est un conduit musculaire <><> communiquer le col de 1 utérus et les organes génitaux internes avec les organes génitaux externes. Il mesure de 7 à 11 centimètres de <>long, sur 3 à 5 centimètres de large. Ces dimensions varient selon les femmes et peuvent évoluer au cours de la vie, après un accouchement par exemple.
<>Lors des rapports sexuels, le vagin reçoit le pénis en érection. Cette pénétration est possible grâce à deux phénomènes distincts. Le premier concerne la modification du vagin lui-même : sous l’influence de l’excitation sexuelle et sous l’effet de l’afflux sanguin, le canal vaginal gagne du volume. Le second phénomène se résume à la sécrétion d’une glaire de lubrification, produite au niveau des deux tiers supérieurs du vagin ; après la ménopause, en raison des baisses de sécrétion hormonale, cette lubrification peut devenir moins abondante, voire nulle. Le traitement hormonal de substitution a l’avantage de pallier cette insuffisance (il existe aussi des crèmes ou des gels lubrifiants).
<>La muqueuse du vagin produit également des sécrétions qui participent au maintien de son équilibre bactérien et fongique, luttant ainsi contre les infections.
<>Les organes génitaux externes
<><>Mesurant environ 5 centimètres de diamètre, il constitue l’entrée du vagin et est entouré des grandes et des petites lèvres. L’orifice de l’urètre (méat urinaire), par lequel est évacuée l’urine, se trouve à l’avant du vestibule ; il est entouré d’un sphincter permettant de contrôler la miction. L’orifice vaginal est situé à l’arrière du vestibule.
<><>Parsemées de poils à l’extérieur, lisses à l’intérieur, de forme allongée, elles recouvrent les petites lèvres, le clitoris et le vestibule. Elles comportent des petites glandes dites apocrines, qui produisent des sécrétions lubrifiantes. Elles se rejoignent en avant, au niveau du mont du pubis (ou mont de Vénus), un coussinet graisseux couvert de poils. Le repli transversal qu elles forment en arrière, en avant de l’anus, se nomme la fourchette. Sous les grandes lèvres, vers l’arrière, se trouvent de part et d’autre deux glandes appelées glandes de Bartholin, qui produisent des sécrétions lubrifiantes lors des rapports sexuels. Il arrive que ces glandes soient le siège d’une infection douloureuse, mais bénigne : la bartholinite.
<><>Elles sont logées à l’entrée du vestibule, entre le clitoris et la fourchette, et dissimulées en partie ou totalement par les grandes lèvres. Elles sont fines et dépourvues de poils. Comme les grandes lèvres, elles comportent des glandes sébacées qui sécrètent un liquide les recouvrant et les protégeant des agressions extérieures, ainsi que du sang menstruel et de l’urine.
<>Les grandes et les petites lèvres sont des zones très érogènes. Au cours du rapport sexuel, les petites lèvres se gorgent de sang et prennent une coloration violacée.
<><>Loti là où les deux petites lèvres se rejoignent, le clitoris a la capacité d’entrer en érection sous l’influence de stimulations directes ou non (pensées érotiques). Il est constitué de deux parties : une partie interne, le corps, et une partie externe, le gland, protégé par le capuchon du clitoris, lui-même dissimulé par les petites lèvres. Les deux parties réunies présentent une longueur de 2 à 3 centimètres pour une largeur de 6 à 7 millimètres.
<>Les seins
<>La taille et la forme des seins varient selon les femmes et évoluent tout au long de la vie, avec des événements tels que la grossesse, l’allaitement ou une variation de poids.
<>Le sein est formé de plusieurs éléments.
<><>Elle est constituée de petites poches nommées acini, raccordées entre elles par des conduits appelés les canaux galactophores. Quand la femme allaite, ces poches produisent du lait, que les canaux galactophores conduisent jusqu’au mamelon. En dehors de la période d’allaitement, la glande mammaire reste inactive.
<><>Très innervé et irrigué, constitué de fibres élastiques, le tissu conjonctif englobe toute la glande mammaire et donne au sein sa première ébauche de forme.
<><>Il recouvre le tissu conjonctif. Sa quantité varie selon l’âge et le poids du sujet. Les femmes rondes ont généralement une quantité de tissu graisseux supérieure à celle des femmes minces ; les jeunes filles ont souvent une poitrine menue, avec peu de tissu graisseux.
<>Fine et délicate, la peau des seins doit être traitée avec précaution ! Les seins sont directement posés sur les muscles <>pectoraux et la peau constitue leur unique soutien (à l’exception d’un ligament suspenseur très peu utile). Les périodes de grossesse, d’allaitement, d’amincissement, ainsi que le vieillissement sont des facteurs qui font varier le volume du sein. Soumise à rude épreuve, la peau a parfois tendance à se relâcher et le sein à tomber. Certaines femmes bénéficient d’une peau particulièrement souple et élastique ; pour celles qui n’ont pas cette chance, seule la chirurgie esthétique peut redonner aux seins ptôses (tombants) leur galbe d’antan.
<><>le mamelon. <>L’aréole est le disque plus ou moins pigmenté situé au milieu du sein. Au centre se trouve une petite saillie, le mamelon. Ce dernier a la capacité de se dresser lorsqu’il est sollicité par un stimulus quelconque (caresse, froid, succion…). L’aréole est couverte de petites aspérités : ce sont des glandes sébacées appelées tubercules de Montgomery, qui sécrètent un corps gras protégeant l’aréole et le mamelon au cours de l’allaitement.