Le cancer du sein : Pourquoi d'autres traitements après la chirurgie
Après la chirurgie, quelles vont être les prochaines étapes du traitement ?
Deux schémas thérapeutiques sont possibles :
Schéma A : dans le premier cas, la patiente va recevoir dans l’ordre :
• 1°- un traitement général « d’attaque » : une chimiothérapie ;
• 2°- un traitement locorégional complémentaire à la chirurgie : une radiothérapie ;
• 3°- éventuellement un traitement général de « consolidation » : une hormonothérapie au long cours.
Schéma B : dans le second cas, il n’y a pas de chimiothérapie, et la patiente va recevoir dans l’ordre :
• 1°- un traitement locorégional complémentaire à la chirurgie : une radiothérapie ;
• 2°- généralement un traitement général de consolidation : une hormonothérapie au long cours.
Pourquoi un traitement « général » par une chimiothérapie ou une hormonothérapie ?
Un traitement général est indiqué chaque fois qu’il y a une probabilité que des cellules cancéreuses se soient déjà échappées du sanctuaire tumoral pour aller s’installer ailleurs dans l’organisme. Et cette probabilité est d’autant plus élevée qu’il existe des paramètres de gravité. Malheureusement, actuellement, aucun examen ne permet encore de détecter ces micrométastases. Mais, s’il y en a, il faut absolument les éradiquer à un stade précoce.
D’où l’intérêt d’une chimiothérapie « préventive », dite encore
« adjuvante » qui, véhiculée dans le sang, va débusquer les cellules malignes partout où elles se trouvent et les neutraliser à un moment où elles sont encore chimiosensibles : avant qu’elles ne donnent naissance à d’autres tumeurs (mal vascularisées : donc à ce stade, la chimiothérapie a de la peine à pénétrer à l’intérieur) et qu’elles ne développent des chimiorésistances (comme les bactéries à l’égard des antibiotiques). Un raisonnement analogue peut être tenu à l’égard de l’hormonothérapie adjuvante.
Et pourquoi un traitement locorégional complémentaire par radiothérapie ?
Parce que c’est au niveau du site initial qu’existe le plus grand risque de récidive. Il faut stériliser par les rayons la région mammaire au cas où la chirurgie mammaire aurait laissé en place des cellules malignes, et éventuellement les aires ganglionnaires qui seraient susceptibles de contenir des ganglions envahis.