Le bronzage
La vitamine A, située dans la peau et apportée dans l’alimentation sous forme de carotène ou provitamine A (notamment par les carottes), se transforme en caro- ténoïde sous l’influence des rayons ultra-violets et facilite le bronzage. Il existe des pilules ou gélules de carotène, que tout le monde ou presque connaît bien maintenant, et que l’on peut prendre avant, pendant et après l’exposition au soleil pour bronzer plus rapidement et garder plus longtemps son bronzage.
Ce qui est un peu moins connu, c’est le fait que, pour bronzer, il ne suffit pas de s’exposer au soleil avec une «bonne crème». Le bronzage s’effectue d’abord sous l’influence d’une hormone sécrétée par l’hypophyse, qui stimule les «cellules à pigments», les mélanocytes, situés dans la peau, pour qu’elles fabriquent leurs pigments bruns (la mélanine).
Or, cette fabrication de pigments exige, pour se réaliser, que les mélanocytes soient eux-mêmes alimentés en une substance (les radicaux méthyl) essentiellement contenue dans la viande et transformée par le foie; c’est pourquoi il faut au départ un foie en bon état pour obtenir un bon bronzage.
Le bronzage nécessite aussi un tube digestif qui fonctionne bien et contienne une bonne flore microbienne, pour bien assimiler les radicaux méthyl de la viande.
Un bronzage réussi exige donc un certain nombre de conditions:
- une hypophyse qui fonctionne bien;
- un bon foie;
- un bon tube digestif;
- un nombre suffisant de mélanocytes;
- une alimentation riche en viande et en vitamine A (carottes et tous végétaux colorés en orange, rouge ou vert) ;
- une crème qui favorise la stimulation des mélanocytes
- enfin, un peu de patience. Il faut laisser le temps aux pigments bruns de se fabriquer.
Comptez deux à trois jours, durant lesquels il est prudent d’utiliser une crème spéciale, bien protectrice, mais qui ne forme pas un écran total (sauf pour les albinos), car l’on doit laisser passer un peu de soleil pour stimuler les sécrétions et déclencher le bronzage.
Utilisez donc deux crèmes: une pour les premiers jours, surtout protectrice, une antidesséchante ensuite.
Une exposition régulière et répétée aux ultraviolets du soleil ou aux lampes de bronzage permet de maintenir les sécrétions hypophysaires et la formation de mélanine. On reste alors bronzé jusqu’à la chute de l’épiderme. Si les U.V. sont trop forts et l’exposition trop rapide, si l’on n’a pas le temps de développer ses mélanocytes, si ceux-ci ne sont pas assez riches en pigments mélaniques, ou si la peau ne contient pas assez de carotène (provitamine A), on bronze mal et la peau est brûlée, l’épiderme chute précocement et le bronzage ne dure pas.
Pour commencer, exposez-vous lentement, seulement aux heures où le soleil n’est pas trop fort, et augmentez peu à peu le temps d’exposition, pour stimuler progressivement la formation de mélanine. Ou bien utilisez des crèmes de moins en moins protectrices. Mais comprenez bien les deux temps: on doit stimuler le déclenchement de la protection, puis laisser les mélanocytes faire leur travail de défense qui se transforme peu à peu en travail d’embellissement.
En vacances, on ne mange que des salades ou des sandwiches, alors qu’on a surtout besoin de viande rouge (qu’elle soit très cuite ou non), et de carottes (de préférence crues).
Si l’on a le foie un peu fragile, il faut le protéger en le choyant un peu, ne serait-ce qu’en dormant bien, en limitant la consommation d’alcool et d’épices, en prenant des infusions de tilleul et en mangeant beaucoup de viande.