L'auscultation de l'artère humérale
C’est la méthode la plus utilisée. Elle ne peut être mise en œuvre que par une personne expérimenta. c’est-à-dire un médecin ou une infirmière. L artère humérale est située sur la face interne du bris Au pli du coude, elle se divise en deux artères : l’artère radiale et l’artère cubitale.
Le principe de la mesure
Un brassard fixé autour du bras est gonflé à une Pression plus élevée que la pression artérielle minimale. Il comprime l’artère, qui ne laisse plus passer le sang. Puis le brassard est dégonflé.
Lorsque la pression dans le brassard devient inférieure à la pression maximale dans l’artère, le saDg commence à passer dans l’artère à chaque pulsation en engendrant un bruit que l’opérateur Peut entendre avec un stéthoscope.
Lorsque la pression dans le brassard devient Prieure à la pression minimale, les pulsations l’artère sous le brassard diminuent beaucoup, et 1 opérateur n’entend plus de bruit à l’auscultation.
matériel : tensiomètre et stéthoscope
Pour mesurer la pression artérielle, le médecin (ou l’infirmière) utilise un stéthoscope (appareil acoustique amplifiant les sons) et un tensiomètre, composé de trois éléments :
– un brassard gonflable, dont il existe trois
tailles (enfant, adulte, personne obèse) ;
– une poire en caoutchouc pour gonfler le brassard ;
– un manomètre (cadran) relié au brassard.
Les manomètres à colonne de mercure, les plus classiques, ont tendance à disparaître du fait de l’interdiction d’utiliser ce métal dans les appareils médicaux. Il existe désormais d’autres modèles (manomètre anéroïde à ressort, notamment).
Sur le rapport, la pression maximale est en général inscrite avant la minimale : par exemple, 14/7 signifie que la pression artérielle maximale est de 14 cmHg et la pression artérielle minimale de 7 cmHg.
La mesure de la pression artérielle en pratique
La position La mesure de la pression artérielle doit être effectuée sur une personne au repos depuis au moins 5 minutes, assise ou couchée.
Le bras, entièrement dénudé, est étendu le long du corps, la paume vers le haut.
La fixation du brassard
Le brassard est placé sur le bras. Le centre de la poche gonflable est mis en regard de l’artère humérale, située au-dessus du pli du coude, que le
médecin ou l’infirmière repère facilement à la palpation (pouls huméral).
Le stéthoscope
La membrane du stéthoscope est appuyée contre l’artère humérale, dans le creux du coude ou un peu plus haut, juste à côté du brassard et non entre le brassard et la peau.
Le gonflement
Le brassard est gonflé à environ 3 cmHg au-dessus du brassard de la pression artérielle habituelle. Aucun bruit n’est perceptible si la pression de gonflage est supérieure à la pression artérielle.
Le dégonflement du brassard
Puis le brassard est progressivement dégonflé d’environ 0,3 cmHg par seconde.
La pression artérielle maximale est la pression indiquée par le manomètre lorsqu’on entend la première pulsation artérielle. Le bruit des pulsations va ensuite en diminuant.
Lorsqu’il disparaît, la pression indiquée par le manomètre est la pression artérielle minimale.
La mesure de la pression artérielle au poignet
La pression artérielle maximale peut être mesurée sur l’artère radiale, à la hauteur du poignet. Cette méthode est moins précise, mais elle peut être utile lorsque l’auscultation de l’artère humérale est difficile. Le brassard est Placé sur le bras, comme dans le cas
de l’auscultation humérale. Il est gonflé puis dégonflé tandis que l’on note la pression pour laquelle le pouls radial réapparaît au poignet. Il faut ajouter 1 cmHg à la valeur affichée pour obtenir la pression artérielle maximale.
Plusieurs prises
Pour améliorer la précision de la mesure, il est recommandé de répéter la prise de la pression artérielle au moins une fois, après avoir complètement dégonflé le brassard.
Les difficultés et les mesures erronées
L’utilisation d’un brassard trop petit peut créer une fausse hypertension.
Chez certains sujets très âgés, diabétiques ou insuffisants rénaux, l’artère humérale peut être très calcifiée et donc incompressible par le brassard. Dans ce cas, le dégonflage du brassard ne modifie pas les bruits de l’auscultation et la mesure de la pression artérielle n’est pas possible.
Une prise de pression artérielle sur un patient debout, le bras le long du corps, majore les chiffres d’environ 0,3 cmHg au niveau du pli du coude et d’environ 1,5 cmHg au niveau du poignet.
La prise de la pression doit être faite à la fois en position couchée et en position debout en cas de sensation de déséquilibre ou chez les personnes très âgées, du fait du risque de baisse de pression artérielle brutale lors du lever.