L'acné
L’acné est une infection qui se développe sur les peaux trop grasses, alcalines, mal protégées contre ies microbes. Son déclenchement est multifactoriel, c’est- à-dire qu’elle peut être provoquée ou aggravée par de multiples causes:
Une cause hormonale: les hormones génitales, en stimulant les glandes sébacées, entraînent des poussées d’acné dès la puberté et chez certaines femmes, un peu avant ¡es règles. il n’y a pas d’acné chez les eunuques. La rosacée, acné de la quarantaine, guérit le plus souvent seule à la ménopause.
Une cause nerveuse: l’acné augmente chez les anxieux, en période de dépression, de conflits sentimentaux ou familiaux, de tension émotionnelle, d’examens.
Une cause digestive : les acnéiques avalent tout cru, leur intestin fonctionne mal, ils sont constipés ou hyper-diarrhéiques, ils sont allergiques à certains médicaments ou aliments.
La vie sédentaire, le manque d’aération, d’activité physique, l’intensifient.
Mais ces causes déclenchantes ou favorisantes ne transforment la séborrhée en acné qu’en présence de microbes. L’élément infectieux joue donc aussi un rôle important. Les facteurs digestifs favorisent, les facteurs hormonaux déclenchent et les facteurs infectieux entretiennent.
Cette multiplicité des causes fait que chaque médecin, selon son orientation, attache une importance primordiale à tel ou tel élément, et traite en conséquence.
Il y a les médecins à pilule (la pilule contraceptive joue sur le facteur hormonal), les médecins à antibiotiques, les médecins à calmants, ceux qui préconisent surtout les soins locaux.
On peut jouer sur certains facteurs – et il faut en profiter – mais sur d’autres non.
Facteurs hormonaux: c’est là où intervient la notion de terrain. Il ne faut pas y toucher systématiquement et, surtout, pas dans l’acné pré-pubertaire ou puber- taire.
La pilule apporte parfois des améliorations surprenantes si l’on agit aussi sur les autres éléments, mais elle ne résout pas toujours tout. De toute façon, on doit d’abord essayer de traiter localement, pour toucher le moins possible au système hormonal.
L’état nerveux est moins constamment en jeu. Il existe de grands nerveux qui n’ont pas de boutons, et des gens calmes qui ont de l’acné ! Tous les jeunes gens nerveux n’ont pas forcément de l’acné, alors que tous ceux qui ont de l’acné ont des problèmes hormonaux, digestifs et infectieux.
Si l’on voit plus d’« intellectuels boutonneux» que de manuels ou de sportifs, ce n’est pas parce que ces derniers s’activent, c’est peut-être parce qu’ils vivent à l’air et que les ultraviolets assèchent l’acné.
Quand on fait des U.V. en cabinet médical, les résultats sont passagers, ça passe et ça revient; mais quand on vit à longueur d’année avec les ultraviolets, on a moins tendance à souffrir d’acné! Est-ce uniquement à cause d’eux ? Y a-t-il une part qui revienne à l’alimentation différente, au fait que la circulation est meilleure? C’est complexe.
Les facteurs digestifs se rencontrent chez les jeunes filles déjà constipées, ou souffrant de colites, mal alimentées. Il faut surveiller les perturbations digestives, faire prendre beaucoup de yaourts, éviter les charcuteries, les irritants du tube digestif, les corps gras: moins on en consomme, moins on aura d’acné.
Et, pour en revenir à mon dada, quelques jours de protéines pures exercent une action fabuleuse sur l’acné.
Les facteurs infectieux : il faut agir localement et par voie générale. Localement, faire des lavages fréquents avec du savon acide ou neutre et des pommades antiseptiques. Lorsque l’acné persiste, ne pas hésiter à voir un médecin qui donnera des antibiotiques à faible dose, pour supprimer cette multiplication microbienne.
Il existe maintenant un traitement efficace qui consiste à associer un antibiotique bien particulier (que tous les médecins connaissent) à de la vitamine A à forte dose. Mais il faut veiller au risque d’allergie lors d’exposition solaire ou aux rayons ultraviolets, pendant les périodes où l’on suit ces traitements.
Personnellement, je préfère utiliser les médecines douces chaque fois que c’est possible, même s’il faut se montrer un peu plus patient pour que la guérison soit définitive.
Localement, les lasers doux agissent à la fois sur les cellules du tissu conjonctif et contre l’inflammation et les microbes locaux. En effet, ils stimulent la multiplication des globules blancs et leur mobilisation sur les zones infectées à défendre.
Les traitements homéopathiques agiront surtout sur le digestif pour en améliorer la fonction, de même que l’acupuncture ou l’auriculothérapie. Chez la femme, il faudra également stimuler les points d’acupuncture correspondant aux ovaires et aux cortico-surrénales. En agissant sur ces différents facteurs, les résultats sont satisfaisants. Dans les rares cas rebelles, on recourra évidemment à la médecine traditionnelle. Mais les médecines douces faciliteront toujours les traitements, en en prolongeant les effets et en permettant de diminuer les doses allopathiques.
Vidéo : L’acné
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : L’acné
https://www.youtube.com/embed/fmlhe-fmk4E