La sexualité et la vie de couple
L’andropause est le résultat physique général du vieillissement hormonal masculin. Contrairement à une idée reçue, elle n’a pas de rapport direct avec les performances sexuelles.
Les changements hormonaux
La sécrétion d’hormones mâles commence à diminuer vers l’âge de 40 ans chez l’homme, mais, à la différence de ce qui se passe chez la femme, le phénomène se produit de manière régulière, sans qu’il y ait une cessation brutale de sécrétion ou de fabrication des spermatozoïdes.
La masse musculaire tend à céder la place à la masse grasse, surtout au niveau de l’abdomen ; les poils pubiens se raréfient et deviennent plus fins, la peau s’amincit; on peut constater des signes de décalcification (ostéoporose). Comme chez la femme en état de carence hormonale, l’homme peut être fatigué, déprimé ; il peut manquer d’énergie, avoir du mal à dormir, éprouver des difficultés à se concentrer. Son comportement social peut également évoluer. Moins soumis aux effets de la testostérone, l’homme devient moins agressif, moins conquérant. Il a moins envie de se battre, de monter dans la hiérarchie, autant de pulsions dominées par les hormones mâles.
La testostérone. Cette hormone est produite par les testicules. Sa production peut décroître au fil des années. Autrefois, on dosait le taux global de testostérone, alors qu’aujourd’hui on distingue le taux de testostérone global et le taux de testostérone biodisponible, c’est-à-dire pouvant être réellement utilisée par l’organisme. C’est ainsi que certains hommes peuvent avoir un taux de testostérone global tout à fait normal pour leur âge, mais un taux de testostérone biodisponible faible, souvent à l’origine de troubles sexuels.
Les troubles sexuels
Le désir sexuel peut diminuer avec la chute hormonale, mais les capacités physiques peuvent rester intactes, car elles sont longtemps indépendantes des variations de la testostérone. Certains hommes ont, avec l’âge, des rapports de plus en plus satisfaisants pour leur partenaire parce que leur éjaculation est moins rapide et qu’ils sont plus attentifs à la qualité des préliminaires. Beaucoup d’hommes de 75 ans continuent de combler leur conjointe même si leur sécrétion de testostérone a depuis longtemps fortement diminué.
À l’inverse, d’autres quinquagénaires conservent de puissants désirs que leur corps ne peut plus accomplir (difficultés d’érection). Selon les cas, l’érection est totalement absente, de rigidité insuffisante ou trop courte. Ce phénomène peut être dû à la baisse du taux de testostérone, comme à de multiples autres facteurs — physiologiques ou non. L’hypertension, le diabète, l’artériosclérose, les maladies neurologiques, les troubles du sommeil, la prise de certains médicaments peuvent provoquer des difficultés d’érection. Les raisons en sont parfois psychologiques : sentiment d’inutilité en fin de carrière professionnelle ou d’échec en cas de chômage, lassitude dans le couple (l’érection redevient possible lors d’un rapport extraconjugal), vieillissement général qui fait que la sexualité ne semble plus de mise…
Traitements des troubles de l’érection
Ce médicament contient une molécule appelée sil- dénafil, découverte par hasard en 1990 par des chercheurs britanniques. Au départ, elle était destinée à traiter l’insuffisance coronarienne. On s’aperçut assez vite que la molécule détenait d’autres propriétés que celles pour lesquelles elle était prescrite. Les chercheurs s’orientèrent alors vers le traitement de l’insuffisance d’érection et constatèrent que 1 homme sur 5 souffrant de ce trouble obtenait des résultats encourageants en prenant du Viagra.
Ce médicament est plutôt prescrit à des hommes de plus de 45-50 ans qui présentent une insuffisance d’érection, mais il peut s’avérer efficace chez des sujets plus jeunes qui souffrent du même trouble pour une raison psychologique ou physiologique (en cas de handicap, par exemple). Dans l’heure qui suit la prise du coin primé, l’homme présente une érection, laquelle se mai mien I pendant une durée variable.
Le Viagra est vendu sur ordonnance médicale. Avant de près crire ce médicament, le médecin se livre à un entretien détaillé de son patient, éventuellement assorti d’examens complémen taires, afin de déterminer la raison de l’impuissance. Il prend connaissance des antécédents médicaux du sujet, des éventuels traitements en cours, et procède à un examen clinique pour éliminer une contre-indication (angine de poitrine ou infarctus récent, notamment). La prise du Viagra ne se fait pas à la légère ; comme pour tout traitement médicamenteux, un suivi médical est nécessaire pendant la durée de la cure. Ce traitement pourra être revu (augmentation ou diminution du dosage, par exemple) par le médecin.
Une autre molécule, le chlorhydrate d’apomorphine, a été récemment mise sur le marché. Connue depuis très longtemps pour son effet « antabuse » (elle fait vomir ceux qui boivent de l’alcool en même temps), l’apomorphine ne présente pas les mêmes contre- indications cardiaques que le Viagra, mais semble d’une efficacité moindre au dire des usagers. Elle constitue néanmoins une solution de rechange pour les hommes atteints d’une maladie du cœur.
Il s’agit d’un procédé radical puisqu’il consiste à mettre définitivement en place, sous anesthésie générale, une pro thèse dans le pénis du patient. Il existe différents types de prothèses : gonflables, semi-rigides, rigides… Votre médecin pourra vous conseiller.
L’homme pratique une auto-injection d’une substance vasodilatatrice dans le corps caverneux du pénis, faisant en sorte que l’érection survient dans les minutes qui suivent.
Il existe aussi une forme qui s’administre dans l’urètre à l’aide d’une minuscule canule ou d’un minisuppositoire.
L’homme place son pénis dans un tube en Plexiglas relié à une pompe; il suffit d’actionner cette pompe pour créer un vide dans l’appareil, faisant affluer le sang dans la verge ei provoquant ainsi une érection.