La sécheresse vaginale
La sécheresse vaginale et la disparition de la lubrification sont deux conséquences directes de la carence hormonale. Ces modifications locales entraînent une baisse importante de la flore vaginale normale, ce qui favorise les infections bactériennes ou mycosiques. Elles rendent les rapports sexuels douloureux par simple irritation mécanique de la muqueuse, accentuant ou justifiant la baisse de libido d’origine psychique.
Le traitement hormonal a un effet bénéfique qui peut être renforcé localement (ovules, comprimés secs à base d’hormones, gels lubrifiants). La toilette intime doit être faite à l’eau tiède sans antiseptiques, afin de préserver la flore vaginale naturelle. Les savons intimes ne doivent pas être utilisés plus d’une fois par semaine et uniquement sur les organes génitaux externes.
La revanche des hormones mâles
À la ménopause, la sécrétion d’androgènes par les glandes surrénales et les ovaires ne diminue pas et n’est plus neutralisée par les hormones féminines. Le corps féminin se trouve ainsi dans un état de virilisation hormonale relative. Les conséquences en sont aussi diverses que bénignes, même si certaines d’entre elles sont difficiles à accepter.
La voix devient plus grave. La répartition des graisses se modifie au profit du thorax et des épaules, aboutissant parfois à un aspect de « bosse de bison » dans le haut du dos. La pilosité prend un type masculin avec l’apparition d’une moustache ou de poils sur le menton. L’épilation totale est une solution efficace, mais coûteuse. À l’inverse, les cheveux ont tendance à tomber et à donner une calvitie (alopécie) de type masculin, diffuse ou touchant surtout le dessus du crâne. La peau présente parfois une dermite séborrhéique, responsable de pellicules abondantes et d’un aspect gras qui rappelle celui de l’adolescent juste avant l’acné.
Poids et ménopause
La prise de poids à la ménopause est souvent liée à la conjugaison de différents facteurs.
L’abaissement du métabolisme de base. Pour assurer en permanence la bonne marche des fonctions vitales, le corps brûle de <>l’énergie, même lorsqu’il est au repos. Avec l’âge, l’organisme devient économe : il brûle moins d’énergie qu’avant pour assurer la même besogne. Or la plupart des gens continuent à se nourrir comme avant alors qu’il leur faudrait revoir le contenu de leur assiette. Il ne s’agit pas de manger moins, mais de manger différemment : moins gras, moins sucré (notamment en ce qui concerne les sucres dits rapides).
Il est tout aussi important de garder une activité physique afin de maintenir, voire de développer, sa masse musculaire, dont 1 entretien — rappelons-le – demande beaucoup plus d’énergie que celui de la masse grasse.
<>Les facteurs psychologiques générés par la carence hormonale.
<>L’installation de la ménopause induit souvent des troubles psychologiques : déprime, anxiété, remise en question, peur de perdre sa féminité… Pour «lever» ces angoisses, beaucoup de femmes compensent en mangeant, surtout des aliments qui font prendre du poids : on a malheureusement tendance à préférer le gras et le sucré aux aliments riches en fibres végétales, dont l’assimilation demande beaucoup d’énergie, ou en glucides lents, aux effets rassasiants.
<>La modification des taux de graisses sanguines. <>De la puberté à la ménopause, les hormones féminines permettent de maintenir un taux de cholestérol et de triglycérides normal ou relativement peu élevé en cas d’alimentation trop riche en graisses saturées – si l’on met à part le cas des femmes présentant une hypercholestérolémie dite essentielle, c’est-à-dire génétique, et qui doivent prendre un traitement à vie pour contrôler leur taux de cholestérol. À la ménopause, les ovaires cessent de fabriquer ces hormones féminines protectrices. Il est donc fréquent que les taux de cholestérol et de triglycérides augmentent. Les femmes courent alors les mêmes risques que les hommes en ce qui concerne les maladies cardio-vasculaires.
<>Parallèlement, le métabolisme des glucides est également perturbé par le manque d’hormones féminines. Il est par conséquent important de faire surveiller sa glycémie (taux de sucres dans le sang), car le risque de diabète de type II (diabète de l’âge mûr) s’accroît avec la prise de poids.
<>La ménopause précoce
<>Dans certains cas, généralement à la suite d’une anomalie congénitale ou d’une maladie auto-immune, la ménopause apparaît avant l’âge moyen de 48-52 ans. Ce phénomène peut aussi survenir chez les femmes ayant subi une ovariectomie (ablation des ovaires) à la suite d’un cancer ou en raison de multiples kystes sur les deux ovaires. Dans ce cas la ménopause s’installe brutalement et, en quelques jours, la femme opérée commence à ressentir les symptômes de la ménopause : bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, dépression…
<>On dit qu’une femme présente une ménopause précoce lorsque cette dernière survient avant l’âge de 40 ans. Les ovaires s’arrêtent de fonctionner : ils ne produisent plus d’hormones féminines et il n’y a plus d’ovulations. Aux désagréments liés à la carence hormonale s’ajoute un risque accru de développer une ostéoporose (décalcification et fragilisation des os) de manière précoce et intense. Dans ce cas plus que dans un autre, il est fortement recommandé de consulter un médecin qui vous prescrira un traitement hormonal de substitution afin de vous permettre de continuer à vivre comme avant et de préserver votre capital osseux.