La puberté : une croissance en saccades
La période de prépuberté est caractérisée par une croissance rapide chez les deux sexes. Les garçons grandissent alors de 10 à 12 cm par an, les filles de 8 cm. Cette croissance s’effectue par bonds, sans régularité aucune.
L’augmentation de la taille dépend surtout de l’allongement des membres inférieurs (allongement plus sensible chez les garçons que chez les filles), qui atteignent leur longueur définitive par ossification du cartilage de croissance. La taille augmente plus rapidement que le poids, ce qui donne aux adolescents leur allure dégingandée.
Le crâne prend 3 à 4 cm de diamètre. Les os du visage se développent et s’épaississent, abandonnant les courbes enfantines pour former les traits d’adulte. Le périmètre thoracique et les épaules s’élargissent chez le garçon.
Chez la fille, c’est le bassin qui s’agrandit dans toutes ses dimensions, mais surtout s’élargit et se porte vers l’avant, le sacrum prenant une forme concave, tandis que la taille se creuse et que fesses et cuisses épaississent. Après la puberté, la croissance ralentit rapidement et se produit surtout au niveau du tronc. Le gain de stature total est d’environ 20 cm.
Mais la norme n’est pas de mise en ce domaine, car la taille dépend en majorité de l’influence héréditaire.
Les muscles augmentent de volume chez les deux sexes, mais nettement plus chez le garçon. Ils sont plus robustes que ceux de l’enfance, car plus riches en microfibrilles. Les filles acquièrent une composition des chairs plus adipeuse, propre à assumer les grossesses, et qui leur donne leurs formes arrondies.
La crise pubertaire s’accompagne d’une augmentation des échanges métaboliques, de modifications de la physiologie respiratoire et circulatoire. Le rythme respiratoire ralentit. Le rythme des pulsions cardiaques, rapide chez l’enfant, diminue progressivement pour atteindre le rythme adulte. Les combustions sont intensifiées, il est donc important d’augmenter l’apport en éléments azotés (protéines et minéraux). Le système nerveux atteint sa maturité complète.
Toutefois, durant la période pubertaire, il y a souvent instabilité neurovégétative caractéristique : l’érythème émotif du visage (le sujet rougit), la cyanose des mains et des chevilles en sont souvent les conséquences.