La pathologie spécifique du sport
Dans bon nombre de cas, la pathologie est similaire à celle du sportif de loisir ou de celle de Monsieur Tout-le-monde. Néanmoins certaines affections sont plus fréquentes voire plus graves. Quelques exemples parmi les plus habituels sont présentés ci-après.
Les accidents musculaires
Des associations pathologiques avec des lésions d’autres structures sont possibles. On distingue, sans qu’ils présentent des dégâts anatomiques majeurs, plusieurs types d’accidents.
La crampe
est une contraction brutale du muscle qui affecte tout ou partie de celui-ci. Elle est involontaire et s’estompe d’elle-même dans un délai variable. Elle est liée à des phénomènes métaboliques locaux. Elle se résorbe sous l’effet de l’étirement du muscle contracté.
La contracture musculaire
est une contraction involontaire et permanente des faisceaux musculaires ; douloureuse, elle ne se résorbe pas spontanément.
L’élongation
résulte d’un étirement excessif de fibres musculaires ou d’une désinsertion musculo-aponévrotique.
Le claquage
traduit une rupture des fibres musculaires ou une désinsertion- musculo-aponévrotique.
Les affections tendineuses
Ce sont des problèmes très fréquents surtout dans la pratique du tennis, mais aussi, et plus récemment, dans celle du golf. Il est important, dans la mesure où ce sont des pathologies créées par la pratique sportive, de s’intéresser au matériel en cause (technopathies) pour éviter leur récidive.
Les tendons représentent une sorte de courroie de transmission de l’action musculaire, puisqu’ils prolongent le corps du muscle et vont s’insérer sur l’os. L’intérêt du tendon, mais aussi l’une des causes de sa pathologie, est que sa texture est entièrement tournée vers le rendement et l’efficacité de cette transmission, par le biais de çon élasticité et de sa force. L’élasticité du tendon est très faible, mais se doit d’être préparée et adaptée à l’effort musculaire surtout si, par la musculation intensive, le tendo est appelé à transmettre des forces importantes. La tendinite peut toucher quasiment tous les tendons de l’organisme. Elle est due à une inflammation de son insertion sur l’os ou de son corps tendineux. L’interrogatoire médical permet souvent de déceler une activité intensive ou inhabituelle du segment du membre concerné.
Cliniquement, les mouvements d’élongation et la contraction, contrariée, sont douloureux, mais la douleur peut être spontanée avec une impotence fonctionnelle intense. Le repos, le glaçage et les thérapeutiques donnent d’excellents résultats, ainsi que les traitements locaux à base d’infiltration ou de mésothérapie. Une musculation spécifique peut parfaire le traitement une fois la phase douloureuse passée.
La rupture tendineuse est un événement aigu qui peut compliquer une tendinite. L’articulation concernée n’est plus mobile dans un axe ; on note une modification locale du passage tendineux et une tuméfaction importante à ce niveau. Le traitement doit être adapté et précoce avec glaçage ; on choisit ensuite soit l’immobilisation en position de fonction,soit l’intervention chirurgicale de suture selon le degré d’atteinte et sa localisation. Après une longue immobilisation, la rééducation est indispensable.
La fatigue et le surentraînement
Le surentraînement est un échec relatif de la préparation. L’orgueil, l’excès de préparation en sont souvent la cause. Les conséquences se voient trop souvent avec un athlète qui tombe malade, se fatigue vite, perd toute volonté. Peu à peu le sport le dégoûte. Cette détresse physique et morale ne trouve comme solution que le repos ou la convalescence. Il semblerait qu’un défaut d une hormone cérébrale peptidique, la sérotonine, en soit la cause, mais cela reste du domaine de la recherche. Dès les premiers signes, qui doivent être reconnus par l’entourage technique du sportif et son médecin, une baisse de l’activité physique (entraînement et compétition) doit prévenir cette « fatigue ».