La ménopause : un bouleversement hormonal
La ménopause : un bouleversement hormonal
La sensation d’épuisement
Il s’agit là d’un autre phénomène lié à la survenue de la ménopause. De nombreuses femmes souffrent non pas d’une petite fatigue passagère ou d’une lassitude qui disparaît après quelques bonnes nuits de sommeil, mais d’une réelle sensation d’épuisement. Deux facteurs expliquent cet état : les insomnies répétées et la carence en œstrogènes, car cette hormone agit directement sur le cerveau, comme un «antifatigue». L’épuisement engendre naturellement d’autres troubles de type pertes de mémoire, manque de réactivité, difficulté à prendre une décision… Cet état n’est pas facile à vivre, surtout si l’entourage — professionnel, par exemple — ne se montre pas particulièrement compréhensif, mais plutôt condescendant, voire intolérant. Rassurez-vous : ici encore, un traitement bien adapté peut redonner du tonus.
Les insomnies
Elles sont la conjonction de plusieurs phénomènes. Les bouffées de chaleur et sueurs nocturnes réveillent, et l’on a parfois du mal à se rendormir: les femmes qui sont sujettes à la déprime ont tendance à ressasser des idées noires, s’interrogeant sur leur devenir, leur féminité, leur éventuelle prise de poids ; certaines se relèvent pour manger afin de combler ces angoisses, ce qui, on s’en doute, n’améliore pas les choses.
Pour couronner le tout, le manque de sommeil, résultat des insomnies, aggrave l’angoisse, tandis que l’angoisse perturbe le sommeil ! Un cercle vicieux s’installe, dont il est difficile de sortir seule.
Le syndrome dépressif
Plus du tiers des femmes ménopausées présentent des troubles psychologiques dominés par l’anxiété et la dépression. Les causes sont multiples : elles associent la carence en œstrogènes et des facteurs psychologiques plus ou moins liés à la fin de la période de vie reproductrice. Les facteurs favorisants sont une personnalité anxieuse, un milieu culturel pauvre, une très forte implication dans l’éducation des enfants – devenus grands -, la perte de sa propre mère avant l’adolescence. L’anxiété est le trouble le plus fréquent : elle entache les activités quotidiennes comme les relations avec autrui. La femme est tendue, triste, fatiguée, se plaint de diverses sensations douloureuses et exprime parfois des peurs majeures, telle une phobie du cancer.
Tous ces troubles ne sont pas spécifiques à la ménopause, mais ils sont plus fréquents ou plus marqués durant cette période. Pour y remédier, le médecin peut prescrire des tranquillisants et/ou des antidépresseurs modernes, bien mieux tolérés que les produits anciens. Une psychothérapie, l’adhésion à un groupe de parole dans le cadre d’une thérapie de groupe, la relaxation aident à combattre l’angoisse et la tristesse. Le traitement hormonal améliore l’humeur parce qu’il a une action directe sur le cerveau mais aussi parce qu’il facilite les relations sexuelles.