La ménopause
La ménopause
La ménopause est un événement capital dans la vie hormonale des femmes. Nombreuses sont celles qui redoutent ce moment, pour des raisons aussi diverses que la peur de grossir ou l’appréhension des bouffées de chaleur. Pourtant, il existe des traitements qui permettent de supprimer ou de limiter les troubles.
La ménopause correspond à l’arrêt de fonctionnement des ovaires ; ceux-ci ne fabriquent plus d’hormones féminines et l’ovulation s’arrête — la femme ne peut donc plus avoir d enfants.
Les règles cessent d’apparaître tous les mois. C’est au bout de douze mois d’arrêt des menstruations que le médecin peut poser le diagnostic de ménopause installée. L’âge moyen de survenue de la ménopause se situe entre 48 et 52 ans.
Un vécu variable selon les femmes
Pour la majorité des femmes, cette période est vécue comme un tournant important de la vie. Aux effets purement physiques de la ménopause s’ajoute souvent une tendance à être déprimée, voire une crise existentielle, susceptible de majorer les troubles liés à la carence hormonale.
Malgré tout, chaque femme vit différemment sa ménopause et ce pour diverses raisons : l’absence ou la présence de symptômes gênants (bouffées de chaleur, notamment) qui deviennent, pour certaines, handicapants au quotidien ; l’appréhension face à ce phénomène inéluctable et synonyme du temps qui passe ; la manière dont sont perçus l’arrêt de la fécondité et donc l’impossibilité d’enfanter – certaines femmes vivent mal l’arrêt des règles, qu’elles assimilent à une « mise à mort » de leur féminité, tandis que d’autres, au contraire, sont ravies de ne plus être ennuyées tous les mois. Enfin, le contexte familial, professionnel, amical a naturellement une incidence, tout comme la personnalité plus ou moins positive de chacune.
L’arrêt des règles
Pour certaines, la ménopause se limite uniquement à ce phénomène (20 % des femmes affirment ne ressentir aucun trouble ni symptôme). Pour d’autres, elle s’accompagne aussi de symptômes évocateurs, tels que bouffées de chaleur, suées nocturnes, migraines, déprime, etc.
Si l’on considère médicalement que la ménopause est installée après une absence de règles égale ou supérieure à douze mois, la plupart des médecins n’attendent pas ce délai pour traiter les symptômes désagréables.
Les bouffées de chaleur
Les trois quarts des femmes ménopausées se plaignent d’avoir des bouffées de chaleur. Elles sont dues à une perturbation du système cérébral de régulation thermique, en partie – non uniquement – liée à une baisse relative des taux d’œstrogènes. Leur fréquence est très variable (allant de deux bouffées par mois à deux ou trois par heure) et elles peuvent être déclenchées par une situation de stress, une température ambiante élevée, un repas, la consommation d’alcool.
Leur mode de survenue comporte trois phases. La première phase (appelée aura ou prodromes) est faite de diverses petites perceptions corporelles propres à chaque femme et qui annoncent 1 imminence d’une bouffée. Vient ensuite une sensation de chaleur d’abord localisée au visage et au cou, qui deviennent rouges, puis s’étendant vers le thorax et les épaules, voire, parfois, à l’ensemble du corps. C’est comme si une vague de chaleur envahissait le corps en quelques secondes, s’accompagnant de suées et de palpitations cardiaques. La phase de résolution se caractérise par des tremblements et des frissons. Le tout dure en moyenne trois minutes, avec des extrêmes de quelques secondes à une heure.
Les bouffées de chaleur peuvent survenir la nuit. On parle alors de sueurs nocturnes, car la femme se réveille généralement en sueur. Des épisodes répétés perturbent le sommeil : les femmes se sentent épuisées le matin après avoir connu une alternance de bouffées de chaleur qui réveillent et de phases de sommeil trop courtes.
Toutefois, c’est sans doute lorsque les bouffées de chaleur se manifestent dans la journée que l’on est le moins bien : il est gênant de perdre soudain le contrôle de son corps, notamment si l’on est entourée. Ainsi, le corps se plaît à exhiber à tous ce que l’on préférerait cacher, car c’est un événement intime et encore trop souvent connoté d’idées reçues négatives : vous êtes méno- pausée.
Si vous êtes sujette à ce phénomène, sachez que les bouffées de chaleur disparaissent avec la prise d’un traitement hormonal de substitution adapté. Vous pouvez aussi prendre des médicaments qui n’agissent que sur ce symptôme, tels le véralipride, le sulpi- ride ou la clonidine.