la grande famille des fruits et des légumes
Couleurs au menu :
Plus on avale de couleurs différentes, dans l’idéal le spectre entier des « 7 familles », mieux ça vaut.
Pour cela, pas de mystère.
• Il est nécessaire de consommer au moins 5 fruits et légumes par jour, si possible de couleurs différentes.
• Les végétaux se défendent surtout de l’extérieur par l’extérieur c’est-à-dire leur peau. Voilà pourquoi il est fondamental de les manger avec la peau. Croquez la pomme les pommes de terre, les raisins avec la peau ! Lorsque c’est possible, évitez d’éplucher : mieux vaut gratter. Evidemment, le produit doit être lisse, beau, brillant, impeccable. L’enveloppe végétale sera uniquement consommée à cette condition sine qua non !
• Plus un fruit ou un légume est coloré, plus il est intéressant. Mieux vaut du melon de Cavaillon que du melon d’eau, un pamplemousse rose qu’Lin blanc, de la mâche plutôt que de l’iceberg, des asperges vertes plutôt que blanches, un brocoli bien foncé plutôt que pâle et jauni, etc.
• Plus les fruits et légumes sont mûrs, plus ils renferment d’anthocyanines. Cela varie du simple au triple et le chiffre peut même être multiplié par… 20 (cerises) ! En outre, parfaitement matures, ils sont aussi plus goûteux et mieux pourvus en vitamines.
• Les fruits et légumes bio sont mieux pourvus en flavonoïdes que les autres. Une étude scien¬tifique, parue dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry, montre que les végétaux bio renferment plus de flavonoïdes que ceux cultivés à grands coups de fertilisants et de pesticides ! Danny Asami, scientifique à l’université de Californie, a analysé et comparé les teneurs en flavonoïdes de fraises et de maïs issus soit de l’agriculture biologique soit de l’agriculture conventionnelle. Les résultats montrent que le maïs bio contient 59 % de flavonoïdes de plus que le maïs « classique », et que les fraises bio ont une teneur en flavonoïdes plus élevée de 19 %. Une raison de plus pour privilégier ce type de culture. C’est, somme toute, logique puisque les flavonoïdes sont destinés à protéger la plante : si les pesticides font le travail à leur place, le végétal en fabrique moins.
• L’ultrafrais, bio et de saison, est le meilleur choix. Mais pour varier les couleurs, n’hésitez pas à faire appel aux surgelés ou même aux boîtes de conserve. Par exemple, les sauces tomate en boîte sont bourrées de lycopène et les épinards surgelés renferment beaucoup plus de vitamine C que les frais ayant patienté plus de 2 jours au réfrigérateur. Pas de préjugés s’il vous plaît ! En revanche, les salades en sachets sous vide ne sont toujours pas au point. Fadasses, pauvres en nutriments, vraiment chères et de plus mieux vaut les rincer ! Quel intérêt ?
Des couleurs à boire:
Les jus de fruits sont évidemment bourrés de pigments intéressants mais aussi de sucre.
Pour bénéficier des flavonoïdes du thé vert et noir, il ne faut pas ajouter de lait dans ce breuvage. En dépit de leur fanatisme envers le tea time, les Anglais, champions haut la main des théinomanes d’Europe, n’en tirent aucun bénéfice à cause de leur sempiternel nuage de lait. Ce dernier se lie aux flavonoïdes et nous empêche de les absorber. Adieu protection anticarie, anticancer et cardiaque. Le thé vert est 10 fois plus riche en catéchines (flavonoïdes) que le thé noir.
Les amateurs de vin rouge ne dépasseront pas les 2 verres par jour et prendront soin de choisir un breuvage de qualité. Car, si les teneurs en resvé- ratrol (le flavonoïde majeur du vin) grimpaient auparavant jusqu’à 10 mg/litre, l’utilisation systématique de pesticides ne laisse plus guère au raisin la possibilité de le fabriquer. Evidemment : il produisait le resvératrol pour se protéger du pourrissement ! Pourquoi ne pas goûter les vins rouges bio ? Certains sont vraiment délicieux. C’est d’ailleurs dans les belles grappes de raisin noir bio que se fournissent les fabricants de compléments alimentaires de resvératrol.
Rappel : le resvératrol est si puissant que l’Organisation Mondiale de la Santé estime qu’à lui seul il réduit de 40 % le risque cardio-vasculaire ! Et de nombreuses études extrêmement rigoureuses montrent son indéniable utilité pour lutter contre le cancer, quel que soit son stade même si, bien en¬tendu, il ne soigne pas la maladie.