L'esprit et le corps
Le psychisme ne peut être dissocié du corps. Du reste dans bien des cas certaines maladies trouvent leur origine dans un défaut d’adaptation de l’individu face à son environnement. Toute nouvelle situation nécessite de la part de l’organisme une certaine énergie dite « d’adaptation » que l’on appelle le stress.
Hors, à partir de la quarantaine, les personnes traversent des étapes souvent riches en évènements qui modifient de façon importante le quotidien. A cet âge les parents sont souvent en moins bonne santé. L’individu parfois doit même faire face au décès d’un de ses proches. Les enfants sont à la période de l’adolescence avec toutes les difficultés que cela peut parfois engendrer. Puis, ces derniers quittent le domicile familial et deviennent autonomes ce qui crée un nouveau stress.
Contrairement aux idées reçues, si le stress est réel à cet âge, il n’est pas suffisant pour déclencher une prise de poids. S’il est vrai que certaines personnes peuvent être amenées à prendre du poids lors d’un événement grave, en règle générale les personnes qui ont de véritables ennuis ont un poids inférieur aux autres. Ou plus exactement chez les personnes ayant un poids pratiquement normal on trouve plus d’adversité que chez les personnes ayant un excédent de poids. Cette observation renvoie à ce que disait le savant canadien Hans Selye : “ Ce n’est pas ce qui arrive qui est important mais comment nous le prenons ». Nul doute que plus la personnalité est fragile, plus les désordres engendrés par un malheur sont grands.
On comprend alors qu’une accumulation de difficultés associées à une modification du corps (liée au vieillissement ou à la prise de poids) atteignent la personne dans la bonne image qu’elle se fait d’elle-même (c’est ce que l’on appelle le narcissisme) et puisse provoquer une décompensation morale.
Les hommes et les femmes ne sont pas sujets aux mêmes difficultés au même moment. De plus les effets sont différents chez chacun d’eux.