L'enfant et la compétition
Pour le jeune sportif, hormis le sport à l’école, les activités en club peuvent commencer dès l’âge de six à huit ans selon la discipline choisie. Les après-midi du mercredi sont attendues avec impatience et bien remplies. Naturellement, le sport est perçu par l’enfant comme un jeu, et comme la possibilité de rencontrer des camarades et surtout de se dépenser physiquement.
Progressivement, d’autres avantages de la pratique régulière du sport se font jour. Le sport peut avoir un effet régulateur sur équilibreur nerveux d’un enfant, redonnant confiance aux timides et calmant les turbulents.
Contrairement aux théories d’une psychologie trop encline à comparer l’homme à l’animal, ce n’est pas «la libération des instincts primaires, en particulier de l’agressivité, canalisée en combativité» qui donne au jeune sportif un nouvel équilibre. Ce sont tout simplement des ingrédients comme la joie du sport et du jeu qu’y trouve l’enfant (et ses multiples bienfaits : communication, liberté physique, autonomie, esprit de camaraderie, volonté de vaincre, participation, etc.) ainsi que la possibilité donnée à la fougue de la jeunesse de s’exprimer pleinement, qui lui donnent cet épanouissement mental et moral.
L’aide mutuelle que peuvent échanger entre eux les enfants dans l’exercice d’une discipline particulière relativise les tensions et aplanit les différences de force, de taille ou de caractère. La concentration, l’attention, la persévérance sont autant de qualités qui font souvent défaut dans les études scolaires. Un sport difficile, comme l’escrime, demandera la part de l’enfant une concentration très élevée dans un court laps de temps ; ce qui peut, par ailleurs, être formateur et bénéfique à l’apprentissage de la maîtrise de soi.
Le sport fournit aussi une éducation corporelle car, tout en développant les qualités neuro-motrices (meilleur schéma corporel), il permet un développement physique harmonieux, favorisé par la préparation de l’échauffement avant l’exercice et par la pratique opérée dans les trois dimensions de l’espace. Enfin, le sport est également devenu un moyen d’éducation sociale permettant aux enfants d’éviter, dans la limite du possible, de se trouver livrés à eux- mêmes et de rester désœuvrés.
Une sorte de seconde famille qui complète celle dont les parents sont parfois trop souvent absents.