Infarctus, attaques cérébrales, c’est non !
Infarctus, attaques cérébrales, c’est non !
Nous n’avons pas tous les mêmes chances devant un infarctus ou une attaque cérébrale. Pourquoi ? A cause de notre hérédité ou de notre mode de vie? Certes, mais le principal facteur d’inégalité pour la prévention d’infarctus ou d’attaques cérébrales, c’est que tout le monde n’a pas la chance d’être bien soigné. C’est ce que dénonçait déjà en 2003 la Société européenne de cardiologie. Elle constatait que, dans la majorité des cas, les gens ne bénéficient pas de la prise en charge préventive dont ils devraient normalement bénéficier L’American Heart Association arrivait aux mêmes conclusions en 2001 . Les bonnes pratiques cliniques mettent du temps à être appliquées par le corps médical. Si vous faites un infarctus vous serez probablement très bInfarctus, attaques cérébrales, c’est non !ien soigné dans l’urgence : on débouchera vos artères coronaires obstruées, vous bénéficierez d’une fibrinolyse, on vous posera des stents (sortes d’écarteurs que l’on place par chirurgie à l’intérieur de l’artère pour la garder ouverte), etc. Bref, vous profiterez du meilleur de la technique. Mais pour le traitement préventif évitant une rechute, vous avez beaucoup moins de chances de bénéficier d’un traitement haut de gamme! Alors, si vous voulez prévenir le risque d’infarctus, vous avez tout intérêt à vous mettre au courant et à vous prendre en charge vous-même. Sinon, il est fort possible que personne ne le fasse pour vous ! Un médecin croise un voisin de 55 ans qu’il n’avait pas vu depuis neuf mois. « J’ai eu un infarctus grave, explique-t-il. J’ai eu de la chance de m’en tirer. En fait, / avais un cholestérol très très élevé, et je ne le savais pas. » Depuis, il est traité, et le médecin lui pose une question toute bête : « Est-ce que vous avez parlé de ce cholestérol à vos frères et sœurs ? Parce qu’un cholestérol si élevé, il est possible que ce soit familial. Non pourquoi ? » Personne, ni à l’hôpital, ni en consultation de ville ne lui avait indiqué que ses proches, frères, sœurs et enfants, devraient faire un dosage de cholestérol. C’est donc son voisin médecin qui lui a expliqué que c’était très important d’inciter son entourage à se faire suivre et qu’il pourrait peut-être ainsi éviter un infarctus à des personnes qu’il aimait. En effet, le cholestérol trop élevé est le facteur de risque le plus important pour la survenue d’un infarctus. Même les choses les plus élémentaires peuvent être oubliées d’être communiquées à un malade grave ! D’autres chiffres vont dans le même sens. Un cholestérol élevé et une hypertension artérielle entraînent des risques majeurs de rechute après un infarctus. Pourtant après un infarctus, 50 % des personnes suivies continuent à souffrir d’hypertension et 58 % ont trop de cholestérol ’. Seules 63 % reçoivent un antihypertenseur et 61 % un médicament contre le cholestérol. Plus d’un tiers ne bénéficient pas du traitement dont elles auraient besoin ! Et encore, les personnes qui sortent de l’hôpital sont privilégiées, car suivies de près par rapport aux autres ! Sur une population plus large de 360 000 personnes âgées de plus de 66 ans qui avaient des antécédents de maladie cardiovasculaire ou de diabète, seules 19 % avaient reçu des statines, médicaments anti-cholestéroi de base dans ces pathologies (étude canadienne publiée en 2004).
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