Impuissance : pas d'affolement
psychologique. Dans la majeure partie des cas, il s’agit du problèmes organiques, c’est-à-dire uniquement physiques.
Il faut d’abord éliminer les causes médicamenteuses : l’absorption de neuroleptiques, d’antidépresseurs ou de pro duits prescrits contre l’hypertension artérielle sont souvent causes d’impuissance. Pour y remédier, il suffit alors d’en parler au médecin. On sait aussi maintenant que des maladies comme le diabète sont à l’origine de l’impuissance masculine. De même les excès d’alcool et de tabac sont des facteurs aggravants. Mais la cause la plus fréquente provient du fonctionnement même de l’érection. Sans vouloir être trivial, il faut admettre – comme le chantait Georges Brassens – que, « la bandaison, papa, ça ne se commande pas ! » Ce phénomène complexe est en effet provoqué par un afflux de la circulation sanguine dans le tissu musculaire de la verge. Les pannes proviennent donc le plus souvent d’une mauvaise circulation du sang dans l’artère qui irrigue le sexe et que l’on appelait jadis l’artère « honteuse ». Elles peuvent aussi être d’origine veineuse. Dans tous les cas, pas d’affolement ! Ces troubles ne sont pratiquement jamais irréversibles. C’est ce qu’affirment les spécialistes du très sérieux Centre d’exploration et de recherches sur l’impuissance (CERI).
Les vrais remèdes qui ont fait la preuve de leur réelle efficacité, basée sur plus de 15 années d’expériences, sont d’ordre chimique. Le traitement consiste essentiellement en injections d’une substance dérivée du pavot, la papavérine, que l’on inocule juste avant le rapport sexuel. Certes, il n’est pas toujours pratique ni confortable de devoir préparer une seringue et une aiguille pour s’infliger soi-même une piqûre dans le zizi, juste avant de faire l’amour. La poésie en souffre, la chair aussi. Heureusement, les fabricants ont mis au point un système d’injection automatique qui se déclenche au moment jugé le plus opportun et sans douleur. La papavérine tend, elle aussi, à faire de plus en plus souvent place à une autre substance, la « prostaglandine », plus efficace et mieux tolérée. En effet, la technique de l’injection peut avoir pour conséquence le « priapisme », une érection plus durable que ne l’aurait souhaité l’intéressé, et qui finit par devenir plutôt encombrante. Notons quand même que, dans plus de 80 % des cas, l’injection donne des résultats tout à fait satisfaisants, pendant une durée de trente minutes à deux heures.
Lorsque les (roubles de l’érection persistent, on peut avoir recours à la microchirurgie pour réparer les artères défaillantes et permettre une circulation sanguine normale. Si celai ne suffit pas, il existe un dernier recours : la mise en place d’une prothèse. La technique peut faire sourire. Elle consiste à introduire à demeure, dans la verge, une tige plastique gonflable, soit avec de l’air, soit par un liquide, l’un ou l’autre contenus dans une petite poire située dans les bourses des testicules. Le moment venu, il suffit de presser la poire pour obtenir le résultat espéré. Certaines cliniques se sont •.pénalisées dans la mise en place de ces appareils, encore peu acceptés par les hommes en mal de virilité, malgré une efficacité estimée à 75 % des cas.