Grossesse (Maladie infectieuse au cours de la) : Tuberculose
L’émergence des thérapies immunodépressives et du SIDA favorise la persistance de cette maladie. La grossesse n’aurait pas d’influence sur l’évolutivité d’une tuberculose et n’est pas modifiée par elle. On n’oublie pas non plus les séquelles d’endométrite et de salpingites tuberculeuses qui peuvent être à l’origine de stérilité, de fausse couche et de grossesse extra-utérine. Il est décrit une acutisation de la maladie dans le post-partum.
La contamination fœtale peut survenir exceptionnellement in utero ou à l’accouchement. La forme congénitale est redoutable et gravissime, justifiant un dépistage dans les populations à risque (IDR, radiographie de thorax).
L’antibiothérapîe spécifique est justifiée (après étude de l’antibiogramme) :
– Chez une femme avec une IDR +, une radiographie de thorax normale, avec un risque fort de contagion. Isoniazide pendant 6 à 12 mois, à doses adaptées avec une surveillance hépatique.
– En cas de tuberculose active, une trithérapie doit être entreprise (Isoniazide, Rifampicine, Éthambutol) quelque soit l’instant de la grossesse — ceci est justifié par la gravité de cette maladie.
– Isoniazide : hépatotoxique, passe la barrière placentaire, non tératogène. Supplémentation vitamine B6 et K.
– Rifampicine : passe la barrière placentaire, effet tératogène chez l’animal non décrit chez l’homme.
– Ethambutol :passe la barrière placentaire, effet tératogène chez l’animal non décrit chez l’homme.
– Pyrazinamide : encore trop peu connu pour le proposer en cours de grossesse.
La prévention après l’accouchement, d’une contamination du nouveau-né, repose sur les éléments suivants : isolement, pas d’allaitement maternel, vaccination précoce, traitement par l’Isoniazides.