Grossesse (Maladie infectieuse au cours de la) : Syphilis
Devenue rare — mais regagnant actuellement du terrain —, on la rencontre cependant dans 0,2 à 0,4 % des grossesses. Elle peut être à l’origine d’atteintes fœtales désastreuses (mort in utero, anasarque par anémie et hypoprotidémie, prématurité, hypotro- phie) et de nouveaux-nés présentant la forme congénitale (ictère, hépatosplénomégalie, polyadénopathies, atteinte osseuse, atteinte cutanée bulleuse, atteinte muqueuse, anémie, thrombopénie).
Le dépistage de la syphilis est obligatoire (sérologie VDRL et TPHA) lors de l’examen prénuptial, et lors du 1er examen de grossesse s’appuyant sur le fait que la transmission (materno-fœtale transplacentaire exclusive) ne se fait qu’à partir de 16 SA. L’atteinte fœtale survient surtout en l’absence de traitement et si la maladie est récente (primaire et secondaire).
Le diagnostic (difficile) repose sur la clinique habituelle, la bactériologie et la sérologie (cf. question d’infectieux).
Le traitement repose sur la Pénicilline G par voie parentérale (Extencilline, Biclinocilline) très efficace, avec un très bon passage transplacentaire et une prévention de la réaction d’Herxheimer. En cas d’allergie, l’alternative repose sur les céphalo- sporines — attention à l’allergie croisée —, l’Érythromicine — efficacité moindre nécessitant souvent un traitement complémentaire du nouveau-né à la naissance. Le traitement comporte aussi une surveillance maternelle (sérologique et clinique), une évaluation néonatale précoce et tardive du nouveau-né (sérologique et clinique) mais aussi un traitement du ou des partenaires. Ne pas oublier la déclaration obligatoire !