Extra-chaleur postprandiale (ECPP)
On définit l’extra-chaleur postprandiale (ou « action dynamique spécifique des aliments », ADS) comme l’augmentation de la dépense d’énergie provoquée par l’ingestion d’un repas, les autres conditions étant « basales » par ailleurs.
L’extra-chaleur postprandiale :
– n’est pas due au travail digestif ;
— dépend de la nature des aliments ;
– dépend de la quantité ingérée.
L’ECPP n’a pas lieu lors de l’ingestion, même en quantités importantes, de produits sans valeur nutritive tels que la cellulose. Avec les nutriments, par contre, elle survient aussi bien après injection intraveineuse.
Elle traduit le fait que les voies métaboliques empruntées par les nutriments ont toutes un rendement énergétique inférieur à l’unité. L’ECPP apparaît principalement dans le foie.
La valeur de l’ECPP dépend de la nature des nutriments. Pour des quantités modérées, elle est de 20 à 30 % pour les protéines (c’est-à-dire qu’un apport de 200 calories protéiques provoquera dans les heures qui suivent une ECPP de 40 à 60 calories), de 3 à 8 % pour les glucides et les lipides. L’ECPP des protéines apparaît surtout au cours de la désamination oxydative des acides aminés.
Enfin l’ECPP, même exprimée en % du contenu énergétique de l’apport, augmente avec la quantité de nutriment ingérée. De 25 %, par exemple, pour un apport protéique modéré, elle pourra dépasser 50 % pour un apport protéique massif. Cette augmentation s’explique par la mise en jeu de voies métaboliques supplémentaires à rendement moindre.
L’ECPP est donc la quantité de chaleur dégagée en supplément- de la dépense de fond dans les heures qui suivent un repas.
Vidéo : Extra-chaleur postprandiale (ECPP)
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