Examens paradiniques
Quels que soient les examens complémentaires considérés, Leurs indications sont très précises. On constate beaucoup trop souvent, et surtout chez les patients vertigineux, une prescription systématique de « tous les examens possibles » sans que leur demande ne soit sous-tendue par un raisonnement clinique. Cette démarche n’a d’autre effet que fabriquer un malade errant de spécialités en spécialités et vous avouant : « Docteur, j’ai tout eu, on m’a tout fait et je ne sais toujours pas ce que j’ai ! Voilà mes radios… ».
En réalité, l’examen complémentaire n’a d’intelligence et d’efficacité que si sa prescription est justifiée par une démarche clinique dont les conclusions premières sont, on l’a vu, d’évoquer un diagnostic ; ainsi le choix de l’examen à pratiquer sera ciblé et, mieux, le prescripteur pourra bien souvent en prévoir le résultat. S’il correspond à celui attendu, alors, preuve est donnée de la justesse du raisonnement et le diagnostic devient sûr. Plus rarement, les résultats ne seront pas ceux imaginés : ils renvoient alors le clinicien à l’étape initiale de son raisonnement, c’est-à-dire imposent de reprendre interrogatoire et examen du patient.
Ce n’est qu’à ce prix que beaucoup de symptômes vertigineux trouveront une étiologie claire et que nous, médecins, réaliserons d’authentiques économies de santé publique.
Globalement, en matière de troubles de l’équilibre, les examens complémentaires sont de quatre ordres :
-ceux qui recherchent une pathologie lahyrintbique :
-par l’étude du fonctionnement du labyrinthe antérieur : c’est l’audiométrie,
-par l’étude du fonctionnement du labyrinthe postérieur, ce sont les examens vidéonystagmoscopique et vidéonystagmographique.
– ceux qui recherchent line pathologie le long des voies vestihulaires de l’angle pontocérébelleux aux principaux centres :
– potentiels évoqués auditifs : PEA,
– imagerie par scanner du rocher, de la fosse postérieure et/ou cérébral,
– imagerie par résonance magnétique nucléaire,
– angiographie ;
– ceux qui recherchent une pathologie autre qu’ ORL,
– radiographie du cou,
– Doppler des vaisseaux du cou ;
– ceux qui sont pour l’heure en cours d’élaboration et donc utilisés seulement par certains centres spécialisés :
– potentiels évoqués otolithiques, par exemple, dont les paramètres dans les différentes pathologies sont encore à l’étude,
– divers systèmes mécaniquement complexes permettant de stimuler telle ou telle partie du vestibule.
Ces systèmes en phase d’étude et de développement ne seront pas exposés ici.
Rien à part se situe la posturographie. Elle est parfois présentée à tort comme un outil diagnostique. En fait, il n’en est rien et c’est la raison pour laquelle elle ne sera pas détaillée ici mais plus loin dans le chapitre s’intéressant à la rééducation vestibulaire.
Pour chacun des examens complémentaires présentés ici, on exposera les principes de sa réalisation et ce que l’on doit en attendre.