Examens de laboratoire : Prélever pour analyser
Lorsque l’examen des sécrétions naturelles du corps ne permet pas d’identifier une maladie ou l’origine de symptômes, il peut être nécessaire d’effectuer des prélèvements dans des zones particulières, ou sur des organes. Ces prélèvements peuvent être très simples (gratter une lésion mycosique de la peau pour examiner les cellules superficielles au microscope, identifier la levure responsable et choisir le traitement) ou nécessiter une manipulation très importante — une ponction-biopsie (prélèvement d’un fragment) du foie, par exemple. Tous les organes du corps ont ainsi déjà été examinés au microscope, et leur aspect cellulaire («histologique») normal est répertorié. Les modifications imputables aux maladies sont elles aussi observables en microscopie, et ont donné naissance à une branche extrêmement importante de la science médicale : l’anatomo-pathologie. Chez un patient qui présente un dysfonctionnement d’organes au fonctionnement complexe comme le foie ou le rein, seuls la biopsie et l’examen anatomo-pathologique permettent d’identifier exactement la maladie en cause et de choisir le traitement. L’anatomo-pathologie, si elle repose sur des techniques très sophistiquées de prélèvement, de mise en culture ou de fixation et de coloration des fragments étudiés aux fins d’examen, s’appuie encore sur un élément strictement humain. L’œil et l’expérience de l’anatomo-pathologiste, médecin ou biologiste qui passe de longues heures à scruter des lames au microscope, restent les instruments essentiels de cette spécialité