Évolution des émetteurs de positons
Du côté des isotopes, le fluor n’est pas le seul digne d’intérêt, mais reste à ce jour, le seul qui ait conduit à un développement commercial.
Parmi les autres émetteurs bêta + produits en cyclotron, citons le carbone 11 (période 15 minutes) disponible sous forme de dioxyde de carbone ou d’iodure de méthyle, donc facilement intégrable dans une structure moléculaire organique, si sa demi-vie H.iit pas aussi limitée. Un quart d’heure pour effectuer une synthèse suivie d’une purification et d’un contrôle de qualité, laisse peu de disponibilités pour le chimiste. En fait, très peu de molécules sont adaptées pour permettre l’intégration d’un Carbone 11 et toutes celles développées à ce jour vont vraisemblablement rester confinées à l’état de produits confidentiels pour recherche clinique.
L’Oxygène 15 est encore plus original de par sa période (2 minutes), mais est néanmoins utilisé sous forme d’eau marquée, (un purifiée et injectée directement à la sortie du cyclotron. Cette technique permet au médecin d’obtenir des informations sur l’irrigation de certains tissus et les échanges de fluides.
Parmi l’isotope émetteur bêta+ de période plus longue, le Gallium 68 pourrait présenter un intérêt car il est fabriqué par décroissance du Germanium 68 au moyen d’un générateur. Il ne nécessite donc pas la lourde installation d’un cyclotron. Son caractère métallique oblige le chimiste à développer des structures organiques plus complexes. Aucun produit basé sur le Gallium 68 n’a réussi à percer à ce jour. Les radiochimistes sont à la recherche de nouveaux isotopes émetteurs bêta+, mais se heurtent essentiellement à des problèmes de production et de propriétés physico-chimiques. Il est fort à parier que le fluor restera le meilleur élément émetteur bêta+ commercialisé pour les décennies à venir.
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